Chapitre 30

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KNOX

- AAAARRRGGH !

Dans une indifférence la plus totale, j'écrase le bout incandescent de ma cigarette sous l'œil de l'homme que j'ai attaché. 

Ses cris déchirants résonnent dans la pièce tandis qu'une odeur de cochon grillé sature l'atmosphère.

Il faut dire qu'il n'a pas de chance... Étant donné que c'est le seul survivant de cette soirée, il subit pour tous les autres.

Voilà presque une heure que je m'acharne sur lui, mais malgré ses gémissements de douleur, ce fils de pute ne lâche pas un mot.

J'ai pris possession du sous-sol de la maison pour installer une salle d'interrogatoire improvisée. 

L'équipe m'a mis en place une bâche de protection pour éviter de tacher le sol de sang. Ils connaissent mes méthodes et peu de mes séances se terminent par une note joyeuse.

Je n'ai jamais pris aucun plaisir à torturer mes ennemis donc lorsque l'occasion se présente, je m'emmure derrière un masque inébranlable et exécute mon travail de façon totalement détachée.

Bien que j'aurais préféré l'envoyer rejoindre ses petits copains, je dois avoir des réponses... 

Ils en ont après Eden, et cette particularité change toute la donne.

Attaché nu et ligoté au niveau des poignets et des chevilles sur une chaise, il est entièrement soumis à ma volonté. 

J'ai commencé par le frapper, puis sculpter sa chair avec un couteau avant de lui jeter plusieurs seaux d'eau brûlante pour exacerber la douleur de ses plaies.

L'intensité de ses tremblements laisse présager qu'il est sur le point de céder. Tant mieux car ma patience commence sérieusement à s'effriter.

Le temps m'est compté, donc je repose ma question une dernière fois :

- QUI T'ENVOIE ?!

- VA... T'FAIRE... FOU...

Je fais taire sa provocation d'un nouveau coup de poing tandis que mes articulations craquent sous la pression. 

Le sang recouvre tellement son visage que je ne parviens pas à distinguer si le liquide émane de ses propres plaies ou des miennes et ses paupières sont tellement gonflées qu'elles ont pris une teinte violacée.

Je m'empare d'une chaise, la positionne devant lui pour m'installer dessus à califourchon et tout en faisant tourner un bistouri autour de mes doigts, je teste silencieusement sa résistance.

Pourquoi je... parlerais... De toute... façon, tu vas me... buter... Articule-t-il difficilement.

Effectivement. Approuvé-je de façon sarcastique. Mais c'est toi qui choisis si tu veux mourir vite... Ou lentement.

Consterné par son absence de réponse, je me hisse sur mes jambes.

Bien. Comme tu voudras. Reprends-je.

Je positionne la pointe du scalpel sous le dessous de son ongle et appuie suffisamment pour que ce soit douloureux, mais pas assez pour le lui arracher.

Un voile d'angoisse se peint sur ses traits.

Mec... Qu'est-ce que tu.... Qu'est-ce que tu fais ? Bégaye-t-il.

- Visiblement, tu as besoin de persuasion... 

D'une poigne ferme, je lui saisis violemment les cheveux et les tire en arrière de manière à basculer sa tête pour lui cracher à l'oreille :

AmnesiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant