Chapitre 6

870 49 75
                                    

KNOX

- OH OUI, VAS-Y ! ENCORE ! gémit-elle

Installée à quatre pattes, la meuf gueule comme pas permis. Je préfère les silencieuses, au moins elle me permettent de laisser libre cours à mes fantasmes.

Parce que là, j'ai beau fermer les yeux, c'est impossible de m'imaginer quoi que ce soit d'autre. Mes oreilles sont à la limite de faire une hémorragie avec sa voix de crécelle.

Pour achever mon supplice le plus rapidement possible, j'accélère la cadence et m'accroche à ses hanches pour faire claquer violemment nos peaux l'une contre l'autre. Et dans un dernier coup de reins, j'atteins enfin l'extase.

Elle ne sera que de courte durée malheureusement, comme toujours.

Quelques instants de plaisir contre des heures à déplorer ces moments, finalement, sans saveurs.

Je me retire sans plus attendre tandis qu'elle s'écroule exténuée sur le lit.

- C'était... incroyable ! Me confie t-elle

Etant complètement indifférent, je me redresse pour enfiler mon boxer et jette le préservatif usagé à la poubelle.

Je récupère mon briquet sur la table de chevet, tourne la molette et laisse jaillir la flamme pour allumer ma cigarette.

Je m'assois au bord du lit et savoure délicieusement cette première taffe.

La fille se rapproche de moi, se met à caresser mon dos et dépose des baisers sur mes épaules. Tout en continuant à l'ignorer, elle remonte jusqu'à ma mâchoire et j'ai à peine le temps de tourner la tête pour que ses lèvres ne viennent pas se poser sur les miennes.

Putain !

Je me relève immédiatement en me dégageant de ses mains et lui jette un regard noir.

Je suis pourtant clair et mes conditions sont simples : je n'embrasse personne. Je tire mon coup et c'est tout.

Pas d'attaches. Pas de sentiments.

Mais il faut croire que certaines se pensent privilégiées et se permettent d'essayer de transgresser mes règles. Elles prennent trop la confiance, c'est pour ça que je ne ramène jamais deux fois la même fille dans mon appartement.

Récupérant ses vêtements au sol, je les jette à côté d'elle. Elle fait mine de ne pas comprendre et me regarde avec une moue interrogative.

Incapable de faire dans la demi-mesure, je lui lâche un :

- Casses-toi !

- Quoi ?! Mais je croyais que...

-  Casses-toi ! répété-je la clope pincée entre mes lèvres.

Elle met quelques secondes à réagir, puis la colère s'invite sur les traits de son visage. Elle attrape ses fringues, se lève avec le drap enroulé autour de la poitrine et rejoint la salle de bain.

J'en profite pour m'allonger sur le lit enfin vide.

Quelques minutes plus tard, je l'entends sortir de la pièce et se diriger vers la sortie.

- T'ES QU'UN CONNARD ! Me dit-elle avant de claquer la porte bruyamment.

Tout en recrachant la fumée, je lui réponds alors qu'elle n'est même plus là :

- Je sais...

Fixant le plafond et le nuage blanc qui se dissipe, une vibration retient mon attention. Je récupère l'appareil posé non loin de moi et le prénom « Tic » s'affiche sur l'écran.

AmnesiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant