Chapitre 25

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EDEN

Un souffle chaud et régulier caresse la base de ma nuque alors que mes paupières sont encore fermées.

Inspirant tout en étirant mes muscles, je prends soudainement conscience qu'une source de chaleur inconnue se dégage dans l'intégralité de mon dos.

Son odeur parfume les draps et éveille la moindre petite cellule de mon corps.

Mes yeux s'ouvrent subitement et les événements de la veille me reviennent progressivement en tête : la découverte des photos impliquant mon parrain & mon ancien psychiatre, ma fuite, le bar, l'agression, le coup de feu et... 

Le retour de Knox.

Oh bordel !

Il m'a sauvé, m'a soigné et je me souviens vaguement lui avoir demandé de dormir avec moi.

Mais bon sang, qu'est-ce qui m'a pris ?!

Je me fustige mentalement, mais une part de moi est - tout de même - ravie de constater qu'il n'est pas le genre de mec à se barrer au petit matin.

Cependant, notre position me prend au dépourvu.

Son bras ceinture ma taille si fermement que nos corps se retrouvent parfaitement imbriqués. 

Ses lignes musclées se moulent aux miennes et nos pieds sont si entremêlés qu'on dirait qu'ils se sont promis l'éternité.

Pour ne pas le sortir du sommeil d'une manière précipitée, j'essaie de me retourner le plus doucement possible. 

Ma blessure à la hanche me rappelle un peu à l'ordre, mais la douleur reste quand même supportable. Et puis, avec les combats de MMA, j'ai l'habitude d'endurer les souffrances physiques sans broncher.

Lorsque j'arrive enfin à me retourner, mon visage s'attendrit face au spectacle inattendu qui se joue devant moi.

Ma tête confortablement calée dans la paume de ma main, je profite que Knox soit encore plongé dans le sommeil pour le reluquer sans retenue.

Le drap blanc le couvre jusqu'à la ceinture cachant ainsi la partie inférieure de son corps et une fine ligne de poils bruns parsème le bas de son nombril traçant clairement le chemin jusqu'à son entrejambe.

Complètement hypnotisée, cela ne m'étonnerait même pas qu'un amas de bave se forme aux coins de mes lèvres. 

C'est un fait, je n'ai jamais été autant attiré par un homme.

L'envie furieuse de faire glisser mes doigts sur son buste tatoué me démange, mais un rayon de soleil réfléchit sur la chaîne argentée qu'il porte autour du cou.

La plaque militaire.

La curiosité est un vilain défaut, mais je meurs d'envie de savoir à qui elle appartient - puisque celle que j'avais découverte dans son sac était à son nom.

Je retiens ma respiration et me penche un peu plus au-dessus de lui, affaissant par la même occasion le matelas avec mon poids.

Malheureusement, le pendentif rectangulaire n'est pas dans le bon sens... 

Les gravures sont sur l'autre face.

J'hésite quelques secondes avant d'approcher ma main pour la remettre à l'endroit, mais mon garde du corps bascule soudainement de l'autre côté du lit.

Merde.

Affichant un air blasé, je m'apprête à me rallonger à ses côtés quand un tatouage sur son poignet retient mon attention.

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