ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 1

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Point de vue de Maya

Quand j'étais petite, je rêvais beaucoup. Je me souviens que ma mère disait : Le rêve est ce qui nous pousse à nous surpasser. Oui, j'étais une grande rêveuse. Je rêvais, après le lycée, d'entrer à l'université. Je rêvais d'être médecin et de parcourir le monde afin d'aider des personnes souffrant de la faim et d'autres problèmes à travers le globe.Je rêvais de me marier avec un homme qui m'aimerait, et dont j'aurais été follement amoureuse en retour. Je rêvais d'un foyer avec mes propres enfants, d'une vie heureuse et épanouie. Mais à la place, me voilà ici, à passer la serpillière dans un bureau à quatre heures du matin, qui plus est, n'est même pas le mien. Vous pouvez imaginer la situation... Aucun de mes rêves ne s'est réalisé.

Chaque jour, je dois me lever à 3 heures afin de me rendre dans cette entreprise où je travaille comme femme de ménage. Et oui, je ne suis qu'une femme de ménage.

-Maya ! m'appelle notre responsable, Madame Berthe, une femme d'une cinquantaine d'années très généreuse et duouce qui m'a prise sous son aile depuis que je travaille dans son équipe.

- Oui madame, je lui réponds en m'approchant d'elle.

- Laisse ce bureau, Rose va s'en charger. Toi, va t'occuper de celui du grand patron, me dit-elle calmement. Elle me fait tellement penser à ma mère. Cette femme est douce et d'une bonté que je ne saurais décrire.

- Oui ! Je lui réponds et me dirige vers l'ascenseur.
Quelques secondes plus tard, je me retrouve devant une immense porte. Je décide de ne pas prêter attention aux détails et de m'introduire dans le bureau. Je suis simplement émerveillée par la la décoration très très distinguée qui s'y trouve, mais ce qui attire mon attention en premier est cette baie vitrée qui donne
Une vue magnifique sur toute la ville ainsi qu'une photo accrochée au mur d'une femme blonde d'une beauté extraordinaire, qui peut-elle être ? Sûrement la femme de monsieur PETRIDIS. Sans m'attarder, je tourne mon regard sur la baie vitrée.

-C'est magnifique ! chuchotai-je à moi-même. Je suis resté quelques secondes à observer cette merveille, puis je me suis mis au travail. J'étais bien tenté d'attendre pour voir le lever du soleil, mais le bureau n'allait pas se nettoyer tout seul. Je me suis mise donc à la tâche.

Après plus d'une heure plus tard, j'avais terminé de nettoyer, je suis descendue aux vestiaires pour me changer car j'avais fini pour aujourd'hui. J'ai dit au revoir à madame Berthe et me suis dirigée à la station de métro.

Une fois dans notre appartement, je regarde l'heure sur mon portable déjà fissuré. Il faut dire qu'il a le même âge que Mia, quand même, et je ne peux pas me permettre le luxe de m'en offrir un nouveau. Et puis, ce qui compte, c'est de communiquer, non ?J'entre dans l'appartement et visiblement elles dorment toujours. Je vais jusqu'à ma chambre, enlève mes chaussures, ma veste et m'allonge doucement sur le lit afin de ne pas risquer de réveiller Mia. Je me sens tellement fatiguée que je ferme les yeux et m'envole rapidement au le pays des rêves.

Je me réveille au bruit d'une casserole. Mon premier réflexe est de tendre le bras de l'autre côté du lit pour vérifier si Mia est toujours là, mais non. Le bruit s'explique. Je décide de sortir du lit car je dois préparer ma petite reine des bêtises pour l'école. Je me vais la cuisine et trouve Alicia, ma meilleure amie ,collègue et colloque.

-Fais moins de bruit, tu risques de réveiller ta grande sœur, tu sais comme elle est grincheuse le matin. dit cette dernière à ma petite sœur, et toutes les deux se mettent à rire à voix basse.

-Comme ça, mes deux sœurs complotent contre moi ?! De si bon matin en plus ?! Je feins d'être vexé et en voyant les expressions sur leurs visages, j'ai du mal à me retenir d'éclater de rire. Nous éclatons d'un fou rire complice.

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