ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 34

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À table, la tension est palpable. Les regards moqueurs, emplis de mépris et de dégoût, que Maya peut clairement ressentir. La grande majorité des personnes présentes à cette table souhaiterait ouvrir la bouche pour proférer des horreurs à l'encontre de la jeune femme rousse, mais elles ont également peur du bloc de glace qui se trouve à ses côtés.
Benjamin, le jeune homme qu'elle vient de rencontrer, lui sourit, et elle lui rend son sourire. Ils abordent plusieurs sujets autour de l'immense table, qui accueille au total 26 personnes.

-- Maya, débute la future mariée. Une femme brune aux cheveux mi-longs, pas très grande, mais pleine de gentillesse et de simplicité. Dès leur première rencontre, leurs deux personnalités ont accroché. 'Ta chevelure est magnifique', termine-t-elle en souriant..

-Merci, répond timidement la rousse, replongeant ses yeux sur son plat. Peu de personnes étaient aimables envers elle. Maya pensait que sa grand-mère, le père d'Alec, Élisabeth, Benjamin et les futurs mariés étaient des personnes simples et formidables.

Je vous ai montré les boucles d'oreilles qu'Athènes m'a offertes ? dit Alexandra en montrant fièrement son présent. En diamants.

-Quelle chanceuse tu es, Alexandra, réplique une autre femme.

-Merci, Athènes a toutes les qualités pour être une belle-fille parfaite, répondit Alexandra en souriant faussement gênée, elle est belle, intelligente, une avocate très talentueuse, ajoute-t-elle en remarquant les regards admiratifs des autres, et elle vient d'une excellente famille, étant la fille du célèbre et richissime avocat Gaïtano Débes.

-La bru idéale en effet, dit un homme.

-Je ne suis pas si parfaite. Maya roula des yeux. Cela n'échappa pas à Alexandra.

-Et toi, Maya. Parle-nous un peu de toi.

-Eh bien... je ne suis pas aussi excellente que Mademoiselle Athènes..

On veut quand même savoir, Mayi, dit Athènes en prononçant expressément son prénom avec un air sournois. Alec n'intervient pas, il sait qu'elle est capable de se défendre toute seule devant cette bande de vipères que sont sa mère et ses amies, alors il fait comme s'il n'était pas présent et savoure son repas en silence.

Je suis américaine, le seul diplôme que je possède est celui de fin de lycée. Après la mort de mes parents, ces dernières années, j'ai enchaîné plusieurs petits boulots pour prendre soin de ma petite sœur. Elle se met à sourire en pensant à Mia, c'est tout.

-De mieux en mieux, répliqua Alexandra en portant son verre de vin à sa bouche. Orpheline et sans avenir, cela blessa Maya. Elle serra ses mains sous la table. Alec posa la sienne sur les siennes.

Alexandra, tu devrais arrêter de juger les gens en fonction de leur compte en banque ou de leur nom de famille, réprimanda Alec. Certes, elle est orpheline et n'a pas un compte en banque bien garni, mais elle est plus humaine que beaucoup d'entre vous autour de cette table.

-Il a raison, soutient son père, tu en fais trop.

-Je ne peux plus dire ce que je pense dans ma propre maison, réplique-t-elle.

-Pas si c'est fait exprès pour blesser les autres, rajoute son époux d'une voix plus imposante.

-À peine tu arrives que tu montes ma famille contre moi ? Maya secoue la tête de gauche à droite.

-Laisse donc cette enfant en paix, Alexandra ! tonna la grand-mère. Ne peut-on pas dîner tranquillement, bon sang ?! Elle lança un regard assassin à Maya et le repas reprit. Elle comprend mieux l'avertissement : Évite Alexandra autant que tu peux.





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