ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 25

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Pvd Maya

Tu vas le faire, Maya. Tu peux le faire, Je me le répète dans la tête pour la centième fois depuis plus de quinze minutes, devant ces deux immenses portes qui ressemblent étrangement à celles de l'enfer. Je tiens mon panier d'une main et mon sac de l'autre.C'est simple, tu frappes, tu entres et tu présentes tes sincères excuses, m'a résumé Ali ce matin. Facile à dire quand ce n'est pas toi qui dois le faire.
Bon, j'y vais. Je toque trois fois.

-Entrez! J'entends une voix rauque de l'autre côté qui me fait frissonner de la tête aux pieds. Je soupire et pousse la porte tout doucement en fermant les yeux. Pitié, fais qu'il soit de bonne humeur.

Une fois à l'intérieur, je trouve mon charmant patron assis dans le salon en cuir noir à droite du bureau, accompagné de deux messieurs âgés que je ne connais pas du tout. Plusieurs documents sont posés sur la table basse. Oups, je crois que je dérange, je serre mon sac et mon panier. Ils me regardent tous comme une bête curieuse, alors je suis le conseil d'Ali et je sors mon plus beau sourire.

- Je vous prie de m'excuser messieurs, j'ignorais que vous étiez occupés. Je débute en fuyant au mieux le regard de cet homme. Je repasserai plus tard...

- Pas du tout mademoiselle, restez, nous avions terminé de toutes façons, dit le plus âgé des hommes.

- Oui, intervient le deuxième en se levant. De toute façon, nous n'arrivons pas à convaincre notre jeune associé, il ajoute en riant. Je les trouve trop mignons. Alors, jeune homme, tu ne nous présentes pas la charmante jeune femme aux cheveux de feu ? Ça y est, je rougis. Il se racle la gorge.

-Mais bien sûr, il commence par me regarder fixement messieurs, laissez-moi vous présenter Maya Clark.

-Joli prénom pour une jolie demoiselle, je suis Galbany, un vieil ami du père d'Alec. Je l'ai vu en couche culotte, ce garçon. J'étouffe un rire sous le regard de mon ex-patron. Imaginez-le bébé, noooon, j'y arrive pas. Vous êtes d'une grande beauté, miss Clark. Bon là, c'est sûr que je suis toute rouge.

- Merci Monsieur Galbany, dis-je en regardant le sol.

- Moi, c'est Miguel, actionnaire de la société Petridis.

-Enchanté, monsieur.

- Mon confrère a tout à fait raison, vous êtes splendide. En guise de réponse, je lui offre un sincère sourire. Je jette un coup d'œil sur mon patron, ou plutôt mon ancien patron, qui me fixe les documents qu'il tient en mains. Les images du rêve me vinrent soudainement. Je serre fermement les cuisses.

- Bon, nous allons vous laisser dans vos petites affaires, dit monsieur Galbany avec un sourire rempli de sous-entendus. Ne maltraitez pas cette petite, mon garçon, sinon vous aurez affaire à moi. Je rigole cette fois-ci. S'il vous fait quoi que ce soit, appelez-moi, il me tend sa carte. Je vais le remettre à sa place pour vous, j'hoche la tête. Ce fut un plaisir, j'espère vous revoir très bientôt.

-Moi aussi, monsieur Galbany. Je dois dire sincèrement qu'il est assez charmant. Ils sortent après nous avoir dit au revoir, nous laissant tous les deux.
Je ferme les yeux pendant un instant. Lui et moi seuls dans cette pièce et le souvenir du rêve de la nuit dernière Non mais tu n'es pas bien dans ta tête, comment peux-tu penser à ça maintenant? Je soupire intérieurement.

-Nous n'allons pas y passer la journée, Miss Clark. Je sursaute au son de sa voix rauque, tout en ouvrant les yeux. Il est là, assis paisiblement en face de moi, derrière son bureau, vêtu d'un costume trois pièces qui semble avoir été taillé sur mesure pour lui. Sa coiffure est impeccable et il arbore une petite barbe naissante, sans oublier ce regard qui te donne l'impression d'être complètement vulnérable devant lui. Mon Dieu, c'est impossible d'être aussi dangereusement beau.
Je m'approche lentement de lui comme si chaque erreur de ma part était suffisante pour qu'il me saute dessus. Mon cœur bat à une vitesse inhabituelle, je crois que j'ai peur. Une fois devant son bureau, je pose le panier sur la table. Qu'est-ce que c'est ?, me demande-t-il.

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