ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 17

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Pdv d'Alec

Cela fait plus de dix minutes qu'elle se trouve dans cette posture, les pieds joints, la tête légèrement baissée. Elle n'arrête pas de pleurer en serrant le document entre ses doigts fins. J'use d'une force surnaturelle pour ne pas me lever et la prendre dans mes bras, elle est si fragile et la voir dans cet état me serre le cœur, va savoir pourquoi.

Maya, dit Pedro qui se trouve également dans mon bureau, saviez-vous que cet homme était votre parrain ? Elle essuie rapidement ses larmes et répond en hochant la tête.

Oui, monsieur, répond t-elle. Je serre fort les poings.

-Vous n'avez plus rien à craindre, vous êtes désormais une femme libre, vous pouvez faire ce que vous voulez de votre vie. Je lui dis en fixant ses magnifiques yeux, ils m'avaient manqué.

-Pourquoi? Demande-t-elle en fixant le document. Pourquoi avoir fait cela pour moi, sachant très bien que je ne pourrai pas vous rembourser.

-Je ne vous ai rien demandé, mademoiselle Clarks. Elle se mord la lèvre inférieure, mon regard reste fixé sur ses lèvres naturellement roses. Respire, Alec.

- Je ne veux pas de votre compassion, monsieur Petridis. Elle redresse fièrement la tête.

- Je n'ai pas de compassion pour vous. Nous nous fixons un court instant. Ses lèvres se mettent à trembler et elle se remet à pleurer.

- Sachez que désormais personne ne viendra plus vous importuner, dit Pédro en détournant mon regard. Je remarque qu'il a un sourire en coin en me fixant.

- Je vous remercie, monsieur Petridis, et vous aussi, monsieur Pédro, je vous serai éternellement reconnaissant. J'hoche la tête.

Après que la rousse soit partie, Pédro m'a invité à dîner chez lui et aucun refus n'était accepté. C'est dans la bonne humeur et la chaleur familiale que nous avons passé la soirée. Ses filles, comme à leur habitude, ne m'ont pas laissé respirer une seconde ; elles ont tenu à me montrer leurs nouveaux jouets.
      Une fois rentré chez moi, je me suis douché et j'ai commencé à traiter quelques dossiers en espérant chasser la rousse de mes pensées, mais cela semble impossible. Qu'est-ce que vous m'avez fait, mademoiselle Clarks ?


Pdv de Maya.

Après l'annonce de mes patrons, avant de me rendre au CROSS, je suis allée chez Ethan pour montrer ça à Alicia. Il fallait que je sache si ce n'était pas une plaisanterie. Ali elle-même n'y croyait pas. Ethan m'a assuré que le document était bien authentique et que cet homme avait effectivement entièrement remboursé ma dette. J'étais libérée de ce fardeau, mais je ne savais pas si je devais m'en réjouir ou non. Des tas de questions me traversent actuellement l'esprit, dont la principale est : pourquoi l'a-t-il fait pour moi ?

-Eh beauté, ça va ? me demande Lucas.

-Oui, ça va, je suis juste perdue dans mes pensées.

-D'accord ! Ça va être à toi dans pas longtemps.

- D'accord !

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Aujourd'hui est un nouveau jour. Au cours de ces dernières années, j'ai occupé 4 voire 5 emplois, mais je n'ai jamais ressenti cela. Je n'ai pas réussi à dormir, je m'attends constamment à ce que cet homme vienne me dire qu'en échange de ce qu'il a fait, il attend autre chose... non, non, non, il n'est pas ce genre d'homme. Je ferme mon casier et sors des vestiaires.

--Oh Maya, tu as une de ces têtes, me dit ma meilleure amie en rigolant. Contrairement à moi, elle est très heureuse de cette nouvelle. Elle a même dit qu'elle voudrait embrasser monsieur Petridis pour le remercier, mais je doute qu'il accepte.

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