Chapitre 42

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Pdv Maya

Après un passage à l'hôtel où j'avais appris que Alec était absent, je me suis dirigé vers le seul endroit où je pourrais le trouver, du moins je l'espérais.

Maintenant, debout sous la pluie devant le grand bâtiment de la société Petridis, je me remémorais l'époque où je travaillais là-bas, l'époque où cette dette pesait sur moi avant que cet homme ne vienne me délivrer d'un avenir sombre et sans espoir.

Je lui étais profondément redevable et je lui serai éternellement reconnaissante. Parfois, je me demandais si ce que je ressentais pour lui était simplement de la reconnaissance ou quelque chose de plus profond. Je n'en avais pas encore conscience, mais une chose était sûre : je désirais rester à ses côtés, envisager un avenir avec lui, et pour cela, il était nécessaire de lever le voile sur le mystère entourant cette Sophia.

Décidé à obtenir des réponses, je m'avançais avec détermination. Je traversai le hall d'entrée, à la fois familier et inconnu, ayant l'habitude de travailler de nuit et n'ayant jamais eu l'occasion de le voir éclairé par la lumière du jour et aussi fréquenté. Les hommes et femmes pressés, vêtus de leurs meilleurs tailleurs, se pressaient dans tous les sens.

Arrivé au bon étage, les portes s'ouvrirent. Je pris une profonde inspiration avant de les franchir. Je marchais sans prêter attention à mon environnement, constatant que personne ne semblait me remarquer, tous absorbés par leurs tâches. Il faut dire qu'ils n'étaient pas employés par n'importe qui. Il était déjà connu pour sa sévérité envers le personnel de l'hôtel, donc je m'attendais à ce que l'atmosphère soit encore plus tendue ici.

Je souhaite rencontrer Alec Petridis. Est-il présent ? J'interrogeais sa secrétaire, une jeune femme brune au maquillage excessif à mon goût, portant un chemisier laissant deviner une poitrine que je soupçonnais d'être refaite. Elle leva ses yeux marron sur moi et arqua un sourcil.

Qui es-tu? me regarda-t-elle avec mépris. Il est vrai que mon apparence n'était pas des plus flatteuses avec ma robe blanche trempée d'eau, et je n'osais pas imaginer l'état de mes cheveux.

Est-il là? répliquai-je une fois de plus.

- Tu as un rendez-vous ? me demanda-t-elle en me regardant de haut en bas. Si ce n'est pas le cas, je vais devoir te demander de partir et de suivre la procédure légale. Même les femmes comme toi doivent respecter les règles. Elle fit une grimace. Vous n'êtes pas la première escorte à venir ici, il y en a tous les jours. Alors dégage. J'acquiesçai.

- Donc il est là, soufflai-je avant de reprendre mon chemin.

- Eh!. Elle s'écria derrière moi. Tu n'as pas le droit de passer. Cependant, je ne lui prêtais pas attention.

J'ouvris la porte et Alec, assis derrière son bureau, leva immédiatement la tête, surpris.

- Pour qui te prends-tu ? me demanda la secrétaire. Elle tenta de me faire sortir en me saisissant par le bras, que je retirai brusquement.

- Caroline, intervint-il d'un ton grave. Ne la touchez pas, termina-t-il sur un ton ménassant.

- Monsieur, cette femme...

- Veuillez sortir immédiatement. Répliqua-t-il en la coupant. Et veillez à ce que personne ne rentre.

- Bien monsieur. Elle sortit et referma la porte derrière elle, me lançant un dernier regard haineux.

Une fois seuls, je me tournai vers lui. Alec se leva de son fauteuil, prit sa veste qui y était posée et s'avança.

- Tu ne comprends jamais , Maya Clark. Mon cœur battait la chamade alors qu'il avançait vers moi. Les manches retroussées de sa chemise laissaient voir les veines de ses bras. Il y a à peine deux jours, tu avais atteint 40 de fièvre. Sa colère transparaissait dans sa voix rauque, car tu t'étais amusée à jouer l'insouciante sous la pluie. Il se tenait désormais près de moi. Et là tu recommences  ?!

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