ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 23

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Pvd d'Alec

- Je vous prie de m'excuser, monsieur. Je n'ai pas pu l'empêcher de passer, tente de s'excuser ma secrétaire, mais je ne lui prête pas attention car je suis entièrement concentré sur la femme furieuse dans mon champ de vision.

- Pour qui vous prenez-vous ?! Elle explose toujours avec la même intensité. Parce que vous avez de l'argent et la moitié du pays à vos pieds, vous pensez que vous pouvez jouer avec les femmes comme bon vous semble.

- Non Maya, calme-toi, lui dit son amie en la prenant par le bras pour l'attirer vers la sortie. Ne prête pas attention à ce qu'elle dit monsieur, elle a eu un réveil difficile. Elle termine mais miss Clark ne semble pas du même avis, elle arrache son bras avec violence.

- Vous pensez que tout vous est permis monsieur? Que vous pouvez faire tout ce que vous voulez? Elle ajoute en regardant droit dans les yeux, son but est sans doute que je voie toute sa colère.

-Mais vous avez du culot vous réplique Athènes ? Comment osez-vous entrer ici et faire un tel scandale ? D'abord, vous êtes qui ?

-Oh, vous fermez-la, lui répond-elle, je ne vous ai pas sonné alors fermez votre clapet. Cette dernière pousse un cri d'indignation en posant une main sur sa poitrine. Je regarde Pédro qui se retient de toutes ses forces d'éclater de rire. C'est à lui que je suis venue dire ses quatre vérités.

- De quel droit osez-vous me parler ainsi, vous le savez. ... Sa voix commençant à m'agacer, je me devais d'intervenir.

- Taisez-vous, Athènes ! dis-je d'une voix grave en me levant de mon fauteuil, ce qui fait sursauter toutes les femmes présentes dans la pièce. Faisant le tour et marchant délibérément lentement vers la dame en colère, vous n'avez pas entendu ? Je dis, une fois proche d'elle, mademoiselle Clark veut me dire mes quatre vérités.
Je me rapproche si près qu'on a l'impression que son visage est plaqué contre mon torse. Je ne peux m'empêcher de la trouver mignonne avec ces quelques mèches de cheveux rebelles qui tombent sur son front, son bout de nez légèrement rosé, cet air de défi qui brûle dans ses yeux, ses petites lèvres fines et roses, un véritable délice. Vous avez toute mon attention.

Pensez-vous que l'argent fait de vous quelqu'un de supérieur ? Elle crache tout son mécontentement, mais bien sûr, parce que vous possédez une richesse démesurée, vous vous permettez de considérer les femmes comme des objets et de jouer avec leur dignité ainsi que leurs sentiments... Laissez-moi vous dire que je n'avais jamais pensé que vous étiez ce genre de personne. Hier, vous m'avez fait votre numéro puis vous êtes allé rejoindre l'autre blonde refaite de partout. Alors, qui sera la prochaine ? Elle?
Elle termine en pointant Athènes du menton. Je me suis vraiment trompée sur vous.

-De quoi parle-t-elle donc, demande Athènes à Alec.
Je ne réponds pas, mais je viens de comprendre et je m'en veux d'être parti de cette façon. Seulement, j'ai eu peur, peur de ces baisers qui ne me laissent pas indifférent, peur de pouvoir ressentir quoi que ce soit pour une autre qu'elle... Non, je ne pouvais pas faire ça, je ne peux pas rompre ma promesse.

- Écoutez, Maya, Alec n'est pas un mauvais garçon, réplique Pedro avec un sourire en coin. Quoi qu'il vous ait fait, je m'excuse pour lui. Alors, pourquoi ne pas s'asseoir, boire un verre et discuter calmement ?

-J'y ai cru, vous savez, monsieur Pédro, sans jamais me quitter des yeux, comme s'il cherchait au plus profond de mon âme une faille. Certainement, il le fait tout le temps, il utilise son arme de séduction sur les femmes, il n'a aucune considération ni respect... Si j'ai bien compris, vous avez épongé ma dette pour pouvoir faire ce que vous voulez de moi ?Non, Maya, tu te trompes. J'ai envie de lui dire, mais je suis comme incapable de sortir un mot, captivé par les doux traits de son visage et sa chevelure rouge. Hum, Alicia m'a pourtant parlé de votre réputation. J'arque un sourcil, intéressé par sa confidence.

- Ah ah ah rit nervusement la dénommée Alicia. Je dois vous dire en ma défense, monsieur, que cette histoire ne vient pas du tout de moi, ce sont des rumeurs qui circulent dans les couloirs. Sa réaction étrangement m'amuse mais je ne laisse rien paraître. Je sais ce qui se dit sur moi dans l'hôtel, les bureaux de la compagnie et même dans les magazines People, je n'ai pas à me justifier auprès de qui que ce soit.

-Qu'a fait Alec exactement? demande Pédro en se servant un verre de whisky.

-Il m'a... elle s'arrête soudainement, se retournant de chaque côté. Que vois-je? Serait-ce de la gêne? Il m'a... l'intonation de sa voix baisse.

-Et bien, quoi? Avez-vous perdu votre langue maintenant? Il y a moins de cinq minutes, tout l'hôtel pouvait vous entendre, intervient Athènes.

-Oh, mais vous allez-vous taire ?! Vous n'avez pas entendu monsieur Petridis ? Taisez-vous et souriez, ou mieux, la porte est juste devant vous, réplique Miss Alicia.  Pédro  étouffa  un rire.

-Ça suffit, dis-je aux deux femmes qui s'échangeaient des regards assassins. Et si vous me disiez ce qui vous contrarie, Maya ? Je termine dans un murmure que seule elle peut entendre : je sais déjà ce qui la contrarie, mais j'ai, pour une raison qui m'échappe, envie de l'entendre le dire de vive voix.

Vous... vous, elle a tenté en rougissant, ce que je trouve amusant. Vous m'avez embrassé, monsieur, elle a réussi à dire dans un murmure timide. Et vous êtes parti comme si le diable était à vos trousses. J'ai été chamboulé, j'ai même cru avoir fait quelque chose de mal. Je réalise que je l'ai froissée et après des années, je culpabilise d'avoir blessé une femme. Et ce matin....elle ferme les yeux pendant un instant, allons-y Ali, elle termine lorsque qu'elle les ouvre et se dirige vers la sortie.

-Nous n'avions pas fini, Miss Clarks. Je réplique aussitôt qu'elle s'éloigne de moi.

-Je crois que si, Monsieur, déclare-t-elle sans même se retourner.

- Je vous interdis de franchir cette porte, je lâche sans m'en rendre compte ce qui semble doubler sa colère. Elle se retourne encore plus furieuse, les bras croisés sur sa poitrine, les sourcils froncés. Défi.

-sinon quoi? Vous allez me renvoyer. Loin de moi cette pensée. Je ne peux l'expliquer, mais je veux juste que cette proximité entre nous reste. Il y a un instant, l'odeur de son parfum à la framboise, tout cela me plaisait, même cette fureur qui dansait dans ses yeux. Vous n'aurez pas à vous épuiser pour rédiger une lettre de licenciement monsieur, car je démissionne.

-Tu es devenue folle Maya? Qu'est-ce que tu racontes? intervient son amie.

-Réfléchissez, Miss Clarks. Si vous franchissez cette porte, il n'y aura pas de retour possible. Je tente de la dissuader dans l'espoir qu'elle ne le fasse pas.

-Très bien, elle sort suivie de son amie qui tente de la dissuader à son tour.

-Alec, tu... tentais Pedro dans un ton de reproche. Je lève la main pour le stopper et je retourne m'asseoir derrière mon bureau, ignorant complètement la présence d'Athènes... Elle reviendra, je ferai tout pour.














Voilà pour ce chapitre.

Merci.

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