Pvd Maya
Assise sur une table accompagnée de mon patron et de huit autres personnes que je ne connais qu'après les présentations de monsieur Petridis. D'abord, il y a le gouverneur de Porto Rico et sa fille Dalie, une jeune fille de ma génération, l'ambassadeur de Grèce à Porto Rico et son épouse, un homme d'affaires richissime et son épouse, sans oublier la charmante Sandra. Ils discutent entre eux pendant que moi, silencieuse, les yeux fixés sur mon assiette, je tente de ne pas attirer l'attention.
Dites-nous, Alec, comment vous et votre compagne vous êtes rencontrés ?, demande l'épouse de l'homme d'affaires. Je lève les yeux vers mon patron, gêné, mais il semble si détendu que je me demande ce qu'il va répondre. Il ne peut pas dire qu'il m'a rencontré au CROSS.
Oui, Alec, raconte-nous, réplique Sandra en portant son verre de vin à ses lèvres, tout en affichant un sourire malsain.
-Euh.......je tente
-Nous nous sommes rencontrés à l'hôtel, répond-il en me coupant la parole, sans ajouter quoi que ce soit de plus.
-Comme c'est romantique, le patron qui tombe amoureux de sa cliente. lâche l'épouse du gouverneur alors que j'ai du mal à avaler ma salade.
- En tout cas, tu as toujours eu bon goût, mon garçon, ajoute le gouverneur en souriant. Tu ne choisis que les plus belles. Je lui offre un timide sourire lorsque ses yeux se posent sur moi.
- Et que fait cette charmante demoiselle dans la vie ? demande l'ambassadeur avec un soupçon de mépris. Lui, je crois qu'il ne m'aime pas trop. De de quelle famille appartient -elle ?
-Ça, c'est une bonne question. Cette Sandra, elle m'énerve toujours avec son sale sourire sournois aux lèvres. Quoi, mademoiselle Clark, vous ne répondez pas ? Je serre ma fourchette très fort, j'ai tout à coup envie de l'enfoncer dans les yeux.
-Si elle ne veut pas répondre, ce n'est pas grave, intervient la fille de l'ambassadeur en m'offrant un sourire que je lui rend .
-Aurait-elle honte ? J'espère que vous ne faites pas un travail déshonorant...
-Papa !!!
- Je n'ai rien dit de grave, j'espère juste que mademoiselle Clark n'est pas le genre de femme aguicheuse aux mauvaises mœurs. Il jette un regard vers Sonia pendant un instant en la dévisageant, on en rencontre partout de nos jours, puis il me fixe.
- Papa, arrête !, intervient à nouveau sa fille d'un ton reprocheur.
- Puisque cela vous intéresse tant... commence mon patron sérieusement, mademoiselle Clark fait partie de mon personnel.
Sandra roule des yeux et en tant que femme de chambre, je me sens soudainement honteuse, j'ai soudainement envie de me cacher sous la table.- Hmm, une femme de chambre, dit l'ambassadeur avec tout le mépris qu'il pouvait exprimer.
-Oui, une femme de chambre, articule mon patron. Avez-vous un problème avec cela?
Avant de rencontrer mon époux ici présent, réplique l'épouse de l'homme d'affaires, j'étais serveuse dans un café pendant des années.
Je n'ai jamais eu honte de cela, c'est un métier comme les autres.- Non, ce n'est pas un métier comme les autres, intervient Sandra.
- En êtes-vous sûre, très chère ? La fille du gouverneur prend la parole. J'ai cru comprendre d'après les magazines que vous travailliez dans une boîte de nuit avant votre mariage avec le millionnaire Galbany. La concernée se décompose instantanément.
-Éboueurs, femme de ménage, cuisinier, acteur, mannequin, politiciens, homme d'affaires, dit Alec en commençant. Je ne vois pas trop en quoi cela est important. Nous gagnons tous le même argent, certes la quantité diffère, mais tous ces métiers ont une chose en commun, je le fixe avec admiration, ce homme m'étonne de jour en jour.
-Quoi? demandent tous.
-Ils gagnent de l'argent à la sueur de leur front, dis-je sans le quitter des yeux, comme si je lisais dans ses pensées. Ces magnifiques yeux noirs dans lesquels je me perds pendant quelques secondes qui semblent une éternité à cet instant.
-Exactement, approuve-t-il toujours les yeux dans les yeux.
La soirée suit son cours, mon patron a fait un petit discours puis a coupé le ruban. Elle se poursuit tranquillement, certains dansent pendant que d'autres discutent. Quant à Sandra, elle me lance un regard assassin. Nous ne sommes plus que tous les trois à cette table et je me demande pourquoi elle ne la quitte pas comme les autres. Je me lève pour me rendre aux toilettes quand...
-Cette soirée vous ennuie-t-elle au point que vous cherchez à fuir, Miss Clark ? dit La Vipère.
-Je vais simplement aux toilettes, je lui réponds en le dévisageant. Excusez-moi, Monsieur, je dis tout bas.
J'entre dans les toilettes et me place devant le miroir. Je ne me reconnais pas, je ressemble à une dame de haute cour alors que je ne suis qu'une simple femme de ménage. Je n'ai vraiment pas ma place ici. Je me....
-- Surtout que rien ne te laisse croire que tout est acquis , j'entends la voix de Sandra. Je soupire intérieurement, je me demande pourquoi elle ne me laisse pas tranquille, celle-là. Toute la soirée, elle n'a pas arrêté de me lancer des piques.
- Je ne vois pas de quoi vous parlez, répliqué-je en lui faisant face.
-Oh, je t'en prie, tu sais très bien de quoi je parle, donc arrête de jouer à la sainte-nitouche avec moi ! Les autres peuvent tomber dans ton piège, mais pas moi. Je vois clair dans ton petit jeu.
-Je te répète encore une fois que je ne vois pas de quoi tu parles. Et oui, puisque nous en sommes là, autant se tutoyer. Pensais -je.
- Oh que oui, il faut aussi croire qu'avec ton joli petit minois, tu attires facilement les hommes, y compris Alec Petridis, le milliardaire le plus convoité de Grèce. Je ne vois toujours pas où elle veut en venir. Mais oui, tu ne mets le grappin que sur les plus fortunés.
- Tu veux dire, comme toi par exemple ? Si tu penses que je suis ici seulement pour l'argent de Monsieur Petridis, tu te trompes (elle roule les yeux). Eh oui, ma chère Sandra, toutes les femmes ne sont pas arrivistes et intéressées comme toi. Monsieur Petridis est mon patron, et ça s'arrête là (je termine en articulant chaque mot). Je pars en laissant seule, je veux partir d'ici, je n'en peux plus de faire semblant. Mia et Alicia me manquent, je veux les voir et les entendre.
Voilà pour ce chapitre.
Merci.
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𝕊𝔼ℂ𝕆ℕ𝔻𝔼 ℂℍ𝔸ℕℂ𝔼
RomanceÀ l'âge de 17 ans, Maya voit sa vie être chamboulée. Après la mort subite de ses parents, elle se retrouve trop tôt avec les responsabilités d'un adulte, un nourrisson dans les bras et une dette de plusieurs millions à rembourser. Pour elle, la vie...