ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 26

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Pvd Maya


La nuit vient de tomber sur la ville. La lune est pleine, argentée et particulièrement lumineuse. Adossé contre la vitre de la voiture, je pense à Mia. J'ai le cœur serré, je ne supporte pas de l'abandonner ainsi, même si c'est avec Alicia et Ethan, les deux personnes en qui j'ai le plus confiance au monde.Je ne peux m'empêcher de penser à elle depuis que cet homme est venu me chercher. Depuis que nous avons pris la route, nous ne nous sommes pas adressé un seul mot. Je préfère rester de mon côté et lui du sien. Je soupire. Vivement que ces trois jours s'écoulent. Maintenant que j'y pense, où allons-nous ?

-Où est-ce que nous allons ?, demandai-je en me tournant vers lui. Il tenait des documents dans ses mains.

-À Porto Rico, me répondit-il. J'ai cru comprendre que votre mère y était originaire.

-Comment ne le sauriez-vous pas ?, répliquai-je froidement. vous avez décidé de fouiller dans ma vie sans mon consentement.

-Ce voyage sera pour vous l'occasion d'en apprendre davantage sur votre identité et vos origines.

-Je sais parfaitement qui je suis, Ça commence mal entre nous. le chauffeur jette des coups d'œil discrets. Respire, Maya. Celui dont j'ignore tout, c'est vous, concluais-je.

- Vous vous trompez, réplique-t-il.

- Pardon ?

-À propos de celui que vous croyez que je suis, rajoute-t-il en me fixant pendant un moment sans dire un mot lorsque le véhicule s'arrête. Il descend et quelques secondes plus tard, ma portière s'ouvre. Venez, dit-il en me tendant la main. J'hésite un instant, puis je la saisis.
Une fois hors du véhicule, je me rends immédiatement compte que nous sommes sur une piste privée. Cet homme a-t-il vraiment autant d'argent que ça? Je retire ma main de la sienne.
Le chauffeur sort nos affaires et se dirige vers l'appareil qui se trouve juste en face de nous. Je sens mes jambes qui tremblent, j'ai vraiment une peur immense des avions. Vous allez bien ? me demande-t-il en remarquant mon malaise. J'hoche la tête en signe de réponse.

J'ai juste un peu froid. Je dis un petit mensonge car le vent qui soufflait me faisait frissonner légèrement. Et là, sans que je ne m'y attende, il retire sa veste pour ensuite la poser sur mes épaules, ce qui me fait beaucoup de bien. Je souffle un merci timide.

-Venez, il ne manquerait plus que vous attrapiez froid. Il passe sa main dans mon dos pour me guider, ce qui me met mal à l'aise, mais je ne proteste pas.
Une fois à l'intérieur, je suis clouée par le luxe mais je ne laisse rien paraître. Je suis déjà assez inquiète à cause de ma phobie. Vous êtes sûr que ça va? Vous avez l'air pâle.

Je vais bien, dis-je d'un ton sec. Je prends place sur l'un des sièges et lorsque je tire sur la ceinture, elle ne fonctionne pas. Alors, je tire encore et encore et encore... mais toujours rien. Cela me met en colère. Je tire une dernière fois avec violence, mais toujours rien.

-Laissez-moi faire, il se penche, son visage se trouve à cet instant très, très près du mien, ce qui ne m'aide pas. C'est ainsi, sans aucun effort, qu'il tire la ceinture et la passe sur moi, voilà, dit-il.

-Elle était bloquée il y a une minute. Je dis pour me défendre.

-Si vous le dites, miss Clark.

-- Comment ça, si je le dis ? Je m'en porte bien. Elle était vraiment bloquée. J'essaie de le lui faire comprendre, mais au lieu de ça, il rit. Il rit ? Je viens vraiment de le voir rire.

- Très bien, Miss Clark, dit-il en reprenant son attitude habituelle. Elle était bloquée. Il s'en va me laissant là toute seule, c'est pas rassurant ça. Il revient peu de temps après avec un jus d'orange à la main qu'il me tend.

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