Pvd de Maya
Ali est en train de me parler de je ne sais quoi depuis tout à l'heure, mais moi je ne l'écoute pas. Comment pourrais-je, d'ailleurs, après la folie que j'ai commise hier ? J'ai embrassé Alec Petridis, qui se trouve être mon patron. J'ai juste envie de rassembler tout mon argent et partir très loin d'ici.
-Je pourrais rentrer aux États-Unis. Je me le propose à moi-même.
-Qu'est-ce que tu dis, chérie? me demande Ali.
-Rien, ne t'en fais pas. Tu disais quoi? Je dois très vite changer de sujet.
-Non, mais je rêve! Elle hurle, t'as pas entendu un mot de ce que j'ai dit.
-Si si, je me dépêche de répondre.- Ah oui ?! Elle s'approche dangereusement de moi et ça sent le piège. De quoi je parlais ? Alors connaissant ma meilleure amie, soit c'est un ragot, soit elle se plaint encore d'un client, ou encore elle parle de shopping mais je crois quand même que c'est..
- du bébé. Elle me fixe comme si elle scannait mon visage avec un détecteur de mensonges. Mais je crois que je vais m'en sortir vivante.
- N'empêche que tu as l'air bizarre, qu'est-ce qui te tracasse ? me demande-t-elle d'une petite voix que je peine à reconnaître, ce bébé est trop fort.
- Rien, je réponds dans l'espoir qu'elle lâche prise.
-Ne me mens pas, Maya Clark, dit-elle d'un ton autoritaire. Ali est de retour, est-ce que cela a un rapport avec ton rendez-vous d'hier? Il s'est passé des choses, c'est ça? Elle lève ses deux sourcils en même temps. Je regarde le sol, très gênée. Oh, tu rougis, donc il s'est bien passé quelque chose. Dis-moi tout.
- On s'est embrassés, dis-je timidement.
- Mais c'est une super nouvelle, s'exclame mon amie. Tu sais, elle poursuit, j'avoue avoir eu des doutes envers ce garçon. Avec Ethan, on a même fait un pari. Je reste sans voix, ils ont parié sur ce rendez-vous ! Et Ethan vient de gagner.
- Non, il ne m'a pas embrassé, je réponds aussi vite.
- Mais tu viens de dire que vous vous êtes embrassés, dit Ali en fronçant les sourcils tout en faisant le lit dans l'une des chambres où nous sommes de service aujourd'hui.
- Oui, on l'a fait, ou plutôt c'est moi qui l'ai fait. Je sens que je m'embrouille.
- Il n'est pas aussi timide qu'il le prétend, ce français. Il t'a volé ton premier baiser. Attends, tu l'as fait?
-Non, il ne m'a pas embrassée.
-Je n'y comprends plus rien, il t'a embrassée oui ou non ? me demande-t-elle perdue.
-Oui et non.
-Euh ? elle penche la tête sur le côté, signe qu'elle réfléchit.
Je lâche un léger soupir, je me dois d'aider Ali à comprendre.
- Non, ce n'est pas Julien que j'ai embrassé, Ali. Elle s'assoit sur le lit que nous venions de faire.
- Ce n'est pas Julien ? À entendre le son de sa voix, elle semble soulagée. N'oublions pas qu'elle ne l'aime pas. Je hoche la tête en réponse à sa question. Alors, qui est-ce ? Je le connais ? Je pense que l'univers entier le connaît. Je ferme les yeux un instant pour revivre ce moment et me donner du courage. Connaissant Ali, elle va crier très fort.
-- Monsieur Petridis. Et un, deux, trois, quoi?
- Quooooooiiiiii? Elle hurle à me casser les oreilles. Le grand patron? J'hoche la tête. Vous avez...-Non je le coupe.
Après avoir tout raconté en détail à Ali, nous avons terminé notre travail aujourd'hui. C'est l'anniversaire de ma petite crevette et, comme chaque année, je fais moi-même un gâteau. Les seules personnes invitées sont Ali et Ethan, mais cette fois-ci nous aurons d'autres personnes avec nous.
Après mon service, je rentre directement. Ali et Ethan viendront plus tard, ils doivent aller acheter les cadeaux pour Mia.
Je me trouve à l'entrée de l'hôtel. Si super flic ou un autre supérieur me trouve là, ça va mal se passer pour moi. Je ferais mieux de partir au plus vite. Je soupire d'énervement. Le problème, c'est qu'il pleut des cordes et je n'ai même pas de parapluie.Je suis toujours devant l'hôtel et il pleut toujours. Après plusieurs minutes d'attente, je commence à désespérer. Quand une voiture noire se gare juste devant moi, je n'y prête pas attention et regarde ailleurs, mais la vitre se baisse. Par simple réflexe, je me baisse à mon tour.
Montez, me dit une voix rauque qui fait frissonner tout mon être.
- C'est gentil, monsieur, mais je vais attendre qu'elle se calme. J'ai trop honte de ce qui s'est passé hier et je ne me sens pas encore prête pour une confrontation.
-Ne me forcez pas à venir vous chercher moi-même. D'après le ton légèrement agacé de sa voix, je sens qu'il ne bluffe pas. Alors, je décide d'obéir, j'ouvre la portière et je prends place, complètement gêné. Si jamais il y avait un moment où j'aurais aimé disparaître, c'est celui-ci.
Quand il passe sa main sur moi pour tirer la ceinture de sécurité, je sursaute et un frisson me parcourt, il vient de frôler une partie dénudée de mon bras. Je me concentre sur une super activité fixé mes jambes, tandis qu'il démarre après un dernier regard sur moi qui ne m'échappe pas. Détendez-vous Mademoiselle Clark je ne vais pas vous avaler.Le trajet se déroule dans un silence de plomb et j'ai du mal à respirer tellement j'ai peur. Devrais-je m'excuser pour hier ou attendre qu'il aborde le sujet ? Après tout, c'est lui l'homme. Lentement, je tourne la tête vers lui...
Oh mon Dieu. Il est tellement séduisant de profil, ses yeux fixés sur la route et ses mains posées sur le volant. Je ferme brusquement les yeux en me mordant les lèvres. Je ressens une sensation étrange au niveau de mon bas-ventre, comme une contraction.-Monsieur, je tiens à m'excuser je débute timidement. Par rapport à ce qui s'est passé hier soir. Je finis en fixant mes jambes, bravo Maya, tu es très crédible. J'avais un peu trop bu, je ne sais pas ce qui m'a pris. Je... là je m'enfonce. Je jette à nouveau les yeux vers lui et je suis choquée. ...il n'a pas bougé d'un poil, ni aucun regard, ni rien. Il est toujours concentré sur la conduite, cela doit sans doute signifier qu'il veut que je me taise. De plus, il ne réagit pas à mes excuses. J'ai compris, je me tais.
Après quelques minutes en voiture, nous arrivons devant sa maison. Le reste du chemin s'est fait en silence et tant mieux. Quand il se gare, je n'attends pas une seconde, je le remercie et je sors de sa voiture. Je ne sais pas pourquoi, mais le fait qu'il m'ait ignoré m'a quelque peu irrité. Quand j'entre dans la maison, je tombe directement sur Mia.
- Maya! C'est mon anniversaire aujourd'hui ! s'exclame-t-elle.
-Oui chérie je le sais ,et je vais te faire un super gâteau.
-Au chocolat? Elle me demande
-Comme tu veux c'est toi la princesse elle me fait un câlin elle est toute ma vie.
J'entends la porte claqué juste derrière moi et....
-Oui chérie je le sais ,et je vais te faire un super gâteau.-Au chocolat? Elle me demande
-Comme tu veux c'est toi la princesse elle me fait un câlin elle est toute ma vie.
J'entends la porte claqué juste derrière moi et....Aleeeeec! Tu es venu sans oublier. Pardon?
Je me retourne et vois mon patron avec des sacs dans les mains, il se baisse pour faire un câlin à Mia et moi j'ai les yeux grands ouverts.-Je te l'ai dit, pour rien au monde je n'aurais raté ça. Cette soirée promet d'être longue.
Voilà pour ce chapitre.
Merci.
VOUS LISEZ
𝕊𝔼ℂ𝕆ℕ𝔻𝔼 ℂℍ𝔸ℕℂ𝔼
RomanceÀ l'âge de 17 ans, Maya voit sa vie être chamboulée. Après la mort subite de ses parents, elle se retrouve trop tôt avec les responsabilités d'un adulte, un nourrisson dans les bras et une dette de plusieurs millions à rembourser. Pour elle, la vie...