ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 12

216 19 0
                                    

Pdv de Maya.

Je me promène pieds nus dans un champ de fleurs sauvages qui s'étend à perte de vue. C'est magnifique, j'ai l'impression d'être au paradis. Le ciel est bleu, le vent caresse ma peau et l'odeur des fleurs m'enivre. Je porte une longue robe blanche de style grec, mes cheveux sont détachés.

J'aperçois une silhouette au loin, alors je me mets à courir en sa direction. Une fois devant elle, je reste sans voix. C'est la femme de la falaise. Elle est encore plus belle que la dernière fois. Elle porte la même petite robe fleurie, est également pieds nus et a ses cheveux attachés en une natte. Elle s'approche de moi en souriant, les mains posées sur son ventre arrondi, puis tend sa main vers moi. Je n'arrive pas à me souvenir où j'ai vu ce visage. Sa main est toujours tendue vers moi, je décide de ne pas être impoli et je la saisis. Elle me tire aussitôt à elle, je me retrouve collé à son ventre rond. Elle me sourit toujours, elle a l'air heureuse, mais en regardant de plus près, il y a de la tristesse dans ses yeux marron qui brillent comme des diamants. Elle ouvre doucement la bouche et chuchote :

-Maya!

Je me réveille en sursauté et en sueur, ma respiration est rapide. Ce n'était qu'un rêve, je répète dans ma tête. Je regarde l'heure, il est cinq heures du matin, je jette un coup d'œil chez Mia. Elle dort à poings fermés. Nous sommes lundi aujourd'hui et depuis que cet homme m'a dit qu'il voulait me voir dans son bureau, je n'ai pas réussi à fermer l'œil. Je suis très effrayée à l'idée qu'il me renvoie du travail qui me rapporte le plus l'argent. Je quitte le lit car je n'ai plus du tout sommeil. Je me rends à la cuisine pour me faire une tasse de thé.







Pdv d'Alec.

Il est tout juste six heures quand je quitte mon domicile. C'est aujourd'hui qu'Emiliano va m'envoyer les informations sur la femme qui hante mon esprit. Je franchis à peine les portes de mon bureau quand mon portable se met à sonner.

- Né, Emiliano ! dis-je en décrochant. .

-Bonjour vieux frère. Si je ne me trompe pas, le dossier doit être en ta possession. J'admire cet homme parce qu'il est efficace et qu'il tient toujours parole. Je regarde sur mon bureau et tombe sur une enveloppe que je m'empresse d'ouvrir.

-Oui, je l'ai. Je lui réponds que je savais que je pouvais compter sur lui. Sans attendre, je consulte le dossier. Il commence son rapport au même moment.

--Il s'agit de Maya Clarks, née le 27 mars 2000 à Chicago aux États-Unis, de Maria Gomez, originaire de Porto Rico, et de Dan Clarks, qui lui est américain. Elle a une petite sœur, Mia Clarks, âgée de cinq ans et demi. Je l'écoute très attentivement. Il y a six ans de cela, son père a décidé de quitter les États-Unis pour s'installer en Grèce, où il avait même ouvert un restaurant. À cette époque, la jeune femme avait tout juste seize ans.

-Tu sais pourquoi ils ont quitté les États-Unis ? Je lui demande.

- Son père était autrefois l'homme de main de Franco Édouard, un parrain de la mafia américaine. Il trempait dans toutes sortes de drogues, trafics de femmes et bien d'autres. Je t'ai envoyé des photos. Apparemment, Dan Clarks empruntait de l'argent à ce dernier, et pas des petites sommes. Mais un jour, il en a eu marre de ce travail. Il voulait une autre vie pour sa famille, alors il s'est enfui et s'est réfugié en Grèce. Un an après s'être installés chez nous, monsieur et madame Clarks ont eu un accident de voiture dans lequel ils ont tous deux perdu la vie.

- Penses-tu que c'est ce Franco qui est à l'origine de l'accident ?

- Je n'ai aucun doute là-dessus, pour moi c'est évident qu'il les a retrouvés et leur a ôté la vie. C'est un homme très influent et dangereux. Après la mort des parents, il continue. Franco Édouard récupère tous les biens, laissant ainsi les enfants des défunts sans abri.

- Pourquoi ne les a-t-il pas ramenés avec lui aux États-Unis ? je demande, curieux.

-Je me suis posé la même question. Cependant, il a demandé à cette Maya Clarks de rembourser la totalité de l'argent emprunté par son père. Elle verse une somme d'argent chaque mois à cet homme. Cette dette pourrait lui prendre toute sa vie et même celle de sa petite sœur.

- Tu sais à combien s'élève exactement cette dette ?

- Pas exactement, mais c'est énorme. Je peux approfondir les recherches si tu le souhaites.

-Non, ce sera tout. Merci Emiliano.

-De rien Alec. Bon je dois te laisser. Il raccroche.

Je suis assez satisfait des résultats d'Emiliano, il reste juste à savoir combien s'élève cette dette et personne ne pourrait mieux me renseigner que Maya Clarks.







Pdv de Maya.

Après avoir laissé Mia à l'école, je me suis directement rendue à l'hôtel. Elle n'a pas arrêté de me demander quand est-ce qu'elle reverrait son nouvel ami, c'est-à-dire mon patron. C'est peut-être mon imagination, mais j'ai l'impression que l'on nous suit et nous surveille. Un seul nom me vient à l'esprit, mais une seule chose m'angoisse pour le moment : la confrontation avec monsieur Petridis. Je n'arrête pas d'y penser.

- Ok, je veux tout savoir. Tu ne m'échapperas pas cette fois, dit Ali en déboulant dans les vestiaires comme une folle furieuse.

- Bonjour Ali, comment était ton week-end ? Je vais bien, merci. Et toi ?, je réponds en rigolant. Elle roule des yeux et dit :

- Je te préviens, Clarks, tu vas tout me dire. Elle me pointe du doigt. Je fronce les sourcils, elle a quelque chose de changé.

-Tu n'aurais pas pris du poids, toi ? je lui demande en la regardant de plus près.

-Ne change pas de sujet, me dit-elle aussitôt. Cette fille, vraiment.

-Clarks, on te demande dans le bureau du grand patron, me dit Agatha d'un ton rempli de mépris. Puis elle s'en va.

-Comment ça ? Qu'est-ce qu'il se passe ? me demande Ali, inquiète.

- Je n'en sais pas plus que toi. Mon cœur bat à une vitesse anormale. Ce n'est sûrement rien de grave, ne t'inquiète pas. Je rassure Ali et me lève quand une main me retient.

- Tu promets de tout me raconter quand tu reviens, je veux dire vraiment tout ? Elle me demande d'une petite voix à peine audible.

- Promis. Je lui réponds et me dirige vers la sortie.












Voilà pour ce chapitre

Merci.

𝕊𝔼ℂ𝕆ℕ𝔻𝔼 ℂℍ𝔸ℕℂ𝔼 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant