ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 27

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Pvd Maya

Debout dans le dressing, je fixe cette fameuse robe qu'il m'a offerte. Elle est si belle que j'hésite à la toucher de peur de l'abîmer.
Je la touche du bout des doigts. Le tissu est si doux et léger, et cette couleur bleue qui rappelle celle de la mer me plaît, mais je la trouve trop extravagante. La traîne était-elle vraiment nécessaire ?
Je soupire, je devrais me dépêcher, il se fait assez tard. Je ne voudrais pas qu'il arrive en retard à sa soirée à cause de moi. Une fois la robe enfilée, je me place devant le miroir en me demandant intérieurement ce que je vais bien faire de cette chevelure rebelle si seulement Alicia était là. Je devrais peut-être les attacher. Je prends une brosse et une pince quand je me rends compte que la fermeture de la robe n'est pas montée. Je soupire d'agacement, soulève mon bras gauche étant donné qu'elle se trouve sur le côté, je tire mais elle refuse de monter. J'essaie encore et encore, mais sans succès.

-Je ne suis pas tout de même si grosse que ça, je sens le désespoir me gagner. Il ne manquerait plus qu'elle se déchire..

- Laissez-moi faire, j'entends une voix derrière moi, SA voix, elle me fait sursauter. Sans que je ne dise un mot, il monte la fermeture sans difficulté. Je roule des yeux, bien sûr, elle ne pouvait pas monter il y a un instant. Je sens son torse dur collé à mon dos et son souffle chaud qui caresse mon cou comme un courant d'air.

-Merci, je murmure à peine. Nous restons dans cette position pendant un moment, puis je me retourne, le faisant face. Mon Dieu, cet homme est le péché incarné, sculpté tel un dieu grec. Ses yeux d'un noir profond, ses lèvres dures parfaitement dessinées, quelle injustice pour les autres. Yeux dans yeux . Je me rends compte que cet homme me fait de l'effet, mon être tout entier le désire. Je veux sentir son souffle, ses baisers sur ma peau, ses caresses, sa force. Je peux voir le désir dans ses yeux lui aussi lutte.
Mais sans rien dire, il interrompt cet instant et se dirige vers la porte, me laissant comme une idiote au milieu de la pièce, le cœur battant la chamade.

Vous devriez les laisser défaits, dit-il avant de franchir la porte. Ne comprenant pas, je cligne des yeux à plusieurs reprises. Je parle de vos cheveux, répond-il comme s'il avait lu dans mes pensées, puis il s'en va. Je soupire encore et continue de me préparer.




C'est après quelques minutes que je descends les marches de l'escalier, enfin prête. J'espère ne pas être ridicule et ne pas faire honte à mon cher patron. En descendant lentement les marches, peu habituée à ce genre de chaussures très hautes, j'aperçois cet homme qui m'attend déjà dans son costume trois pièces, comme d'habitude impeccable. Je me dépêche de le rejoindre.

- Excusez mon retard, Monsieur, je m'en excuse sincèrement car je suis consciente que l'heure est déjà très avancée.

- Cela en valait la peine, vous êtes renversante, je sens le rouge me monter.

-Merci, vous aussi vous êtes beau comme un dieu. Il arqua un sourcil. En fait,...... j'aime...j'aime beaucoup votre costume, il es... très ..très sombre. Je m'enfonçai. Tais-toi Maya, tais-toi donc.

- Respirez, mademoiselle Clark, je me pince les lèvres. J'avais compris. J'aperçois une lueur de moquerie qu'il essaie de dissimuler dans son regard. Êtes-vous prête ? J'hoche simplement la tête.

Le trajet se fait en silence. Pitié que je ne fasse pas d'erreur ce soir, il y aura certainement des personnes importantes.

-Détendez-vous, Miss Clark, on croirait que vous vous dirigez vers une mort certaine, me dit-il.

-Mais je suis très détendue, dis-je en lui offrant un sourire.

-Vous mentez très mal, depuis tout à l'heure vous n'arrêtez pas de vous frotter les mains, un geste que vous faites quand vous êtes nerveuse, dit-il d'un air très sûr de lui.

𝕊𝔼ℂ𝕆ℕ𝔻𝔼 ℂℍ𝔸ℕℂ𝔼 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant