ℂ𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 2

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Point de vue de Maya.

Après une heure de repos, je me prépare pour retrouver Ali à l'hôtel où nous travaillons toutes les deux en tant que femmes de chambre. Après une douche, je m'habille simplement d'un jean et d'un chemisier bleu roi. Ensuite, je me place devant le miroir où je contemple mon reflet. Tout ce que je vois, c'est une jeune femme épuisée, souffrant d'un manque considérable de sommeil. Ali a raison, je dois me ménager. La dernière chose que je souhaite, c'est de tomber malade.

- Je me reposerai dans une autre vie, je me dis à moi-même. Ce n'est que dans l'autre monde que je pourrais connaître le repos et la paix. J'attache mes mèches rousses en un chignon strict. J'ai la chance de travailler dans le meilleur hôtel du pays, les dirigeants sont très stricts sur l'apparence. Une fois mon chignon fait, je prends mon sac et en route . Je ne me maquille pas, les seules fois où je le fais c'est quand je travaille les soirs au club.

Après un long trajet en métro , j'arrive à l'hôtel. Le bâtiment est très impressionnant, impossible de ne pas le remarquer. Il est avant tout très luxueux, ce n'est pas n'importe qui qui y séjourne, pas moi en tout cas. J'entre par la porte de service et me dirige directement aux vestiaires. Je me change sans attendre.Notre uniforme est une robe noire avec un col rouge et un tablier de la même couleur. Je me sens un peu ridicule avec tout ce rouge, mais je n'y peux rien, le grand patron affectionne cette couleur d'après ce qu'on dit.

- Ah, tu es là ! s'exclame Ali en me sortant de mes pensées. Ça va ?

- Oui, ça va, je pensais juste à quel point tu es sexy dans cet uniforme.

- Merci ! Toi, tu l'es encore plus, dit-elle en me regardant de haut en bas.

- Oui, bien sûr, je réponds en roulant des yeux.

-Maya, tu t'es regardée ? Tu vois comment les hommes te dévisagent dans la rue ? Même les clients cherchent à te courtiser. Tu peux remercier ta mère, car ma chère, tu es une sacrée bombe latina perdue en Grèce. J'éclate de rire à suite à ses propos  et aussi parce que Joe, le propriétaire du club où je travaille, m'appelle la segnorita bomba je n'ai jamais compris  pourquoi. C'est vrai que j'ai quelques formes, mais je trouve exagéré de me comparer à une femme fatale. Ma mère était portoricaine et elle avait un corps de rêve. Les hommes se retournaient dans la rue quand elle passait. Mon père était un sacré chanceux.

-Quand vous aurez fini de papoter, vous vous souviendrez peut-être que vous êtes sur votre lieu de travail et non de commérages. nous dit Agatha, la responsable de notre équipe. Elle ne nous porte pas trop dans son cœur.

- Oui madame, désolée ! Répondons Ali et moi en même temps. Sans plus attendre, nous nous dirigeons à la sortie lorsque notre responsable m'interpelle.

-Clarks ?

-Oui madame, je réponds.

-Comme tu viens d'arriver, je t'assigne à la suite spéciale, me dit-elle d'un ton professionnel.

-Bien madame ! Permettez ?! lui réponds-je d'un hochement de tête avant de me diriger à la sortie où Ali m'attend.

-Qu'est-ce qu'elle voulait,  super flic ? me demande Alicia impatiente. Ah, cette fille et les ragots.

-Elle voulait que je m'occupe de la suite spéciale, je réponds.

-Celle où le grand patron emmène ses conquêtes d'un soir ? demande Ali.

-D'où sors-tu ces histoires toi ? Et tu ne sais même pas qui est le grand patron, je réponds, choqué par les propos de mon amie.

- Tout l'hôtel en parle. Elle me répond : Pourquoi est-ce qu'il ne ramène pas toutes ces femmes chez lui à ton avis ? Elle rajoute :

𝕊𝔼ℂ𝕆ℕ𝔻𝔼 ℂℍ𝔸ℕℂ𝔼 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant