Pdv Maya
En me séchant les cheveux, j'admirais depuis la porte menant au balcon le magnifique jardin qui s'étendait devant moi. La bâtisse, la décoration et les différentes espèces de fleurs aux senteurs exquises contribuaient à faire de cet endroit un véritable havre de paix. Je humais les délicates fragrances environnantes et regrettai qu'Alec ne vive pas ici. Cet endroit était idéal pour fonder une famille.
Je fus interrompue dans ma tâche par une pensée intrusive : Alec pourrait bien fonder une famille avec une autre femme.
- Non, je me repris, Maya, ne pense pas à ça.
Soudain, une voix familière me tira de mes pensées.
- Tiens, c'est ici que tu te cachais, la revenante. Je me retournai et reconnus Ali.
- Alicia, je suis ravie de te voir, lui dis-je. Elle me sourit largement. Tu as apporté les vêtements ? Elle leva le sac contenant les vêtements que je lui avais demandés la veille.
- On m'a dit que tu as failli mourir ? me taquina-t-elle. Attends de participer d'abord à la naissance, au baptême, aux premiers pas, au premier jour d'école, à la remise des diplômes, aux anniversaires et au mariage de ma fille avant de penser à mourir.
- Bien compris. Je vais faire attention à ne pas mourir, dis-je en riant, lui prenant le sac des mains et me dirigeant vers le dressing.
- Je t'interdis de mourir. Je l'entendis dire derrière moi.
Je revêtais les vêtements qu'elle m'avait apportés. Je n'avais d'autre option que de solliciter son aide, Alec ayant donné des instructions strictes à Linda. Je me trouvais ainsi contraint de rester dans cette chambre, prétendant devoir me reposer. Je ne saisis pas pourquoi il en faisait tout un plat pour un simple rhume.
Cependant, je ne peux pas nier que son attention me flatte. Est-ce que je devrais y voir une réelle préoccupation pour moi de sa part ? Ou cherche-t-il simplement à éviter que la femme avec laquelle il est impliqué ne meure et rencontre des difficultés ?
Je termine de revêtir ma tenue composée d'une robe blanche en broderie anglaise, aux manches papillons arrivant à mi-cuisse. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas portée. Je me suis tournée sur moi-même avant de quitter le dressing.
- Alors ? ai-je demandé l'avis d'Ali.
- Alec Petridis a vraiment de la chance. Elle marmonna. Je n'ai jamais vraiment compris cet homme et il m'effraie un peu, mais je dois reconnaître qu'il est très charismatique et mystérieux. Je roulai des yeux en prenant le verre contenant une substance suspecte que Belinda m'avait apporté. En évoquant le mystère, elle continua. Tu n'as jamais voulu savoir quel secret cet homme pourrait cacher.
- Non, je prends soin de lui répondre rapidement en humant le contenu de mon verre.
- Et si nous cherchions un peu.
- Ce hors de question . Je lui fis face. Mais elle se leva du lit où elle était assise et se retrouva déjà devant la porte. Alicia Non. Elle sortit de la pièce avec un sourire, je la suivis. Dans le couloir.
- Que penses-tu qu'il cache ? Elle ouvrit une porte et y passa sa tête. Elle la referma. Tu crois qu'il a des armes ? elle lâcha en emboîtant le pas.
- Alicia, je t'en prie, arrête immédiatement. Retournons dans la chambre. Ce n'est pas correct. C'est abuser de sa confiance.
Elle s'arrêta et se tourna vers moi.- Maya, avoue que tu es aussi curieuse que moi. Je serrais mon verre dans ma main en avalant ma salive. Il est vrai que j'étais intriguée par cet homme que je trouvais mystérieux. Et surtout, je voulais en savoir plus sur cette Sophia. Elle me sourit, puis reprit sa marche en ouvrant d'autres portes sur son passage.
Je n'avais jamais exploré si loin dans cette maison. Je me limitais simplement à la chambre et à quelques pièces du rez-de-chaussée. Avions-nous le droit de nous aventurer de cette manière ? Comment réagirait Alec s'il l'apprenait ?
Alicia s'arrêta devant une porte au bout du couloir.
- Cette porte est suspecte, déclara-t-elle. Je roulai des yeux. C'était une porte aussi banale que toutes celles que nous avions déjà franchies.
- Tu te prends pour un agent de police maintenant ? lui dis-je. Bon, c'est bon, faisons demi-tour. Mais elle était trop obstinée pour m'écouter. Elle tourna la poignée et ouvrit la porte en grand.
- Wouah ! s'exclama-t-elle lorsque nous franchîmes le seuil. Des tableaux étaient accrochés aux murs et même posés au sol. La salle regorgeait d'objets de collection : vases, poteries, statues et bien d'autres. Je ne savais pas que ton homme était collectionneur.
-Je n'étais pas au courant non plus, murmurai-je. Mes yeux se posèrent sur un tableau de falaise qui me semblait familier. Où avais-je bien pu voir cet endroit ?
Je poursuivis ma contemplation en reconnaissant un autre tableau de champ de fleurs. Je fronçai les sourcils. Je connaissais également cet endroit mais je ne m'y attardai pas. Des tableaux tout aussi sublimes les uns que les autres défilaient devant mes yeux.
Lorsque j'aperçus ce visage, mon verre m'échappa des mains et se brisa au sol, provoquant un cri de frayeur chez Ali. Bouche entrouverte, les yeux fixés sur elle, je fus incapable de réagir
Mon Dieu Maya s'exclama Ali en me tirant en arrière. Mon corps tremblait et ma bouche était soudainement sèche, m'empêchant de proférer le moindre son. Ça va ?
- Ali. Je finis par lui indiquer le portrait du regard. Alicia, c’est elle.
- De qui parles-tu ? De qui, Maya ?
- La femme que je vois dans mes rêves. C’est elle, Alicia. Elle leva la tête et posa à son tour les yeux sur le portrait.
- Oh mon Dieu, souffla-t-elle. Soudain, je me suis souvenu de la falaise et du champ de fleurs. Elle portait la même petite robe fleurie, avait la même natte comme coiffure et ce sourire chaleureux qu'elle m'offrait dans chaque rêve. Tu sais qui c'est.
- Je ne sais pas. Répondis-je en tremblant. Je ne sais pas Alicia.
- Calme-toi May. Dit-elle en posant sa main sur ma joue. Respire.
- Oh, vous êtes toutes les deux là. Nous tournâmes la tête à la voix de Belinda. Je voulais savoir... Oh mon Dieu ! S'écria-t-elle en remarquant le verre brisé par terre. Que s'est-il passé ? Vous n'êtes pas blessées ?
- Tout va bien, répondit Alicia. Quant à moi, j'étais incapable de dire quoi que ce soit tant de questions se bousculaient dans ma tête. Belinda, commença Alicia, qui est cette femme ?
- Il s'agit de Sophia. Je me sentis défaillir. La défunte fiancée de mon petit Alec. Ma tête commença à tourner. Dites-moi que ce n'est pas vrai. C'était une jeune femme très attachante, toujours souriante, tellement que son sourire était contagieux.
- Comment est-elle décédée? Osai-je lui demander. Son visage se referma immédiatement.
- Je ne peux pas en parler.
- J'ai besoin de savoir, Linda, dis-je en passant ma langue sur mes lèvres. Je vois Cette femm dans mes rêves.
- Dio. Elle fit un signe de croix. Tu rêves de sophia ? j'Hochais la tête.
- Allez, Belinda, appuya Alicia. Cette femme ne cesse de la hanter en rêve. Ne pensez-vous pas qu'elle a le droit de savoir? Peut-être essaie-t-elle de lui transmettre un message. Elle soupira après nous avoir regardées tour à tour
-Je regrette, je ne suis pas en mesure de vous donner de détails à ce sujet. Elle soutint mon regard. Cependant, je peux simplement vous dire qu'après le décès de Sophia, Alec a profondément changé. Le jeune homme autrefois insouciant et souriant est devenu méconnaissable pour nous. Elle déposa sa main sur ma joue et me dit: Celui que tu as rencontré. Si tu cherches des réponses, c'est à lui seul qu'il te faut les demander. Elle esquisse un sourire triste, peut-être parviendras-tu à guérir son cœur, mon enfant.
Il n'était pas nécessaire d'en dire davantage pour que je comprenne. Il était le seul à me fournir des réponses.
Je jetai un dernier regard sur le portrait avant de quitter la pièce. Je devais savoir comment cette femme était décédée, et peut-être saurais-je pourquoi elle apparaît dans mes rêves.Voilà pour ce chapitre.
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𝕊𝔼ℂ𝕆ℕ𝔻𝔼 ℂℍ𝔸ℕℂ𝔼
RomanceÀ l'âge de 17 ans, Maya voit sa vie être chamboulée. Après la mort subite de ses parents, elle se retrouve trop tôt avec les responsabilités d'un adulte, un nourrisson dans les bras et une dette de plusieurs millions à rembourser. Pour elle, la vie...