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Le tome deux de mon roman est disponible sur mon profile, si vous voulez suivre la mission de Alison ainsi que ses aventures avec Noah à Londres, je vous invite à aller sur ce Tome deux qui vous réserve plein de surprise.









Petit avant goût..:


               




La Silencieuse

Les  journaux me décrivent comme une personne sans cœur, sans compassion,  d'autre comme une psychopathe ou une sociopathe. Mais maintenant, mon  surnom est devenu taboue.

Il fait peur, même au plus courageux.

Les  journaux ne parlent plus de moi aujourd'hui, de peur de tomber sous mon  arme. J'ai souvent écouté ce qu'ils disent de moi, certains se  trompent, d'autre sont plus réaliste.

« Une nouvelle tueuse en  série et personne ne fait rien ! », avait dit une journaliste en colère,  « Les victimes sont des pourries, des trafiquants, que l'enfer les  accueillent et que Dieux la garde », lui avait répondu un autre. « Et  Arnaud Carpinelli, sa première victime, c'était un citoyen normal, sans  histoire », « Avec tout le respect que je vous dois, tout le monde à une histoire, madame ».

Tout le monde à une histoire !

Mais il avait tort, Arnaud Carpinelli était comparable à un ange, jusqu'à ce que j'arrive dans sa vie.

On  me décrit tel un fantôme du passé. À ce qu'ils disent, des personnes   auraient vu mon visage. Ils auraient entendu mes crimes. Pourtant, rien  n'est vrai, car me voir, m'entendre ou me sentir, c'est mourir.

Je  suis le fantôme de Londres, le cauchemar de toutes et de tous. Je suis  le boucher de Rob Médina, la fille dans son ombre qui tue quiconque ose   désobéir aux règles. Je suis devenue son arme, sa tueuse et le pire  cauchemar de tous ses hommes.

Dans  les journaux, où des criminologues sont interrogés pour tenter  d'analyser mes crimes, on dit que je suis maudite. Certains me comparent  à une femme châtiée pour son passé qui ne peut aimer sans tuer. D'autre  me créer des histoires pour tenter d'expliquer mes meurtres et mes  actes. Et la chose la plus  ironique, c'est qu'ils sont tous des  incapables.

Leurs  tentatives vaines de chercher des explications plus poussées, pour  tenter de me tourner en martyre, ne servent à rien. Je le sais au fond  de moi. Rien de ce que je fais n'est pardonnable.

Je  suis devenue la terreur de Londres et de tous les membres du gang de  Rob. Des hommes, plus fort que moi, tremble à la mention de mon nom dans  une conversation banale. Sûrement, de peur que j'apparaisse le soir  au-dessus de leur lit, ou dans leurs cauchemars suicidaires.

Et me voilà là, face à lui, une nouvelle victime. Un nouvel amant maudit par ma faute. 

On  raconte des tas de choses sur moi, mais peu nombreuse sont celles qui  ont le mérite de réellement me décrire. La plus réelle d'entre toutes  est le fait que je suis devenue un fantôme.

Je  ne suis plus moi, je ne suis plus la petite fille sans défense, plus la  gamine sous la protection d'un quelconque Layme. Aujourd'hui, je suis  comme suivie  par quelque chose de plus grand et de plus fort que moi.  Quelque chose  d'invisible, qui prend le contrôle de mes actes lorsque  j'ai besoin d'elle.

Quelque chose qui me dépasse.

Je  suis le fantôme de moi-même, or, j'avance et je tue lorsqu'il me  contrôle. Et pour mon plus grand malheureux, même sous son emprise, je  reste lucide devant mes meurtres.

L'homme  en face de moi est attaché à une chaise en bois, le regard perdu. Je  vois sa peur, son angoisse, car il sait qui je suis. Je lie en lui aussi  facilement que dans tous les autres regards. Il sait ce que je vais lui  faire. En fait, il l'a su dès qu'il m'a vu, au bar.

Il savait que c'était inévitable.

Pourtant,  il n'est pas méchant comme on pourrait l'entendre. Cet homme travaille  pour Rob car il a des dettes, mais sauver des enfants destinés à être  tué ne fait pas partie de son boulot. Et je suis là, devant lui, arme à  la main, pour montrer aux autres ce qu'il peut leur arriver s'ils  désobéissent.

Mon  visage est nu, sans cagoule, sans rien pour le cacher. Mais, si je suis à  découvert devant lui, ce n'est pas pour qu'il voie mon visage jusqu'à  son dernier souffle, comme racontent les histoires. Si je le fais, c'est  pour voir avec clarté chacun de mes actes et chacune de mes balles.

J'ai besoin et je dois m'en souvenir.

Me  souvenir de lui, de son regard qui hantera, par la suite, mes nuits et  mes jours. Me souvenir de son visage sans tache, sans la moindre goutte  de sang. Me souvenir de cette vie que je volerais en pensant être  supérieur à lui.

Le fantôme de moi-même est si vide, qu'il pourrait m'effrayer et vous faire peur à vous aussi.

J'ai appris à vie avec, avec le temps.

Mais devant lui, comme devant Rob, je ne ressens rien. Je suis sans émotion, sans peine et sans culpabilité.

Je n'ai pas peur de le tuer.

Je sais que mon visage est froid, alors que je sors mon pistolet de mon manteau puis mon silencieux avec mes mains gantées.

Il n'y a plus de retour en arrière.

Il le comprend aussi.

Il est devenu muet au petit clic d'enclenchement entre mon silencieux et mon Beretta

Je le lève entre ses yeux, le regarde une dernière fois me supplier de ne pas le tuer, de ne pas lui faire de mal.

-J'ai une famille... Dit-il alors qu'il fait tout pour que je le comprenne même avec le bâillon qu'il a entre les lèvres.

Je le sais. Je sais tout de lui. Malheureusement tous.

J'ignore  mes pensées, ignore cette part de moi encore en vie, et laisse  le  contrôle à cette petite voix qui a fini par prendre plus de place dans  ce nouveau pays.

Je m'approche mon index de ma bouche pour lui chuchote d'une voix froide :

-Juste, reste silencieux.

J'appuie  sur la détente, un bruit sourd en sort. Un son que je me suis trop  souvent habituée à entendre. La balle perfore la peau de son front et du  sang tache le mur derrière lui, autre fois blanc comme de la  neige.  Maintenant éclabousser par des bouts de cervelle.

Je  sépare mon arme et mon silencieux, puis sors un mouchoir et essuie le  sang que je porte sur mon visage. Je mets ma cagoule puis la capuche de  mon  manteau, et sors de cette maison, aussi simplement que j'en suis  arrivée.

Laissant derrière moi un cadavre et un silencieux. Pas d'empreinte, pas de témoin et pas de preuves. Rien d'autre.

Ma signature.

Je  retire mes gants avant de monter sur ma moto, puis je pars, sachant   que personne ne m'a vu, personne ne m'a entendu et que personne ne peut  me reconnaître ou me retrouver. Car je suis le cauchemar qui anime  Londres, et la terreur de tous mes ennemis.

Je suis, La Silencieuse.





La suite vous attend...

La Silencieuse |Tome 1|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant