Chapitre 17

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Ma nuit fut mouvementée. J'ai rêvé de Ban, il me demandait de ne pas m'en faire pour lui alors que j'avais l'impression qu'il souffrait. Dès que j'essayais de l'aider, je tombais encore et encore jusqu'à ce que mon dos frappe violemment le sol. Après ma dernière chute, j'ai atterri dans un endroit hostile. Si je devais définir l'enfer, c'est à ça qu'il ressemblerait. Il y avait une ambiance étouffante et le sol recouvert de sable rouge à perte de vue. Une fois debout j'arrivais à apercevoir une masse noire, l'ombre d'une montagne. Au pied de celle-ci se trouvait un bâtiment, un château immense dont les portes avaient l'air de me dépasser de dizaines de mètres, elles étaient entourées de feu. Sur le point culminant du château se trouve une silhouette, mains dans les poches tournées vers moi. Ce qui a mis un terme à ce rêve, c'est la présence de Bazan. Il avait l'air différent. En plus de ses yeux orange, il avait deux cornes partant de son front. Il m'a observé attentivement avant de me demander :


— Qu'est-ce que tu fais là, ma Léo ?



Une fois habillée, je déboule dans la pièce voisine à la chambre. Raphe est assis à son bureau, il relève la tête en entendant le boucan que je fais et fronce les sourcils.


— Bon qu'est-ce qu'on fait ? Est-ce que je vais pouvoir rentrer chez moi ?


— Pour l'instant...


— C'est bon, on a bu des coups, je ne suis pas méchante. Je ne vais pas parler du fait que j'ai été enlevé par des anges et je n'ai pas peur d'un démon... Donc je rentre.


— Ce n'est pas aussi facile.


— Je suis censée rester ici jusque quand ? Indéfiniment ?


— Non... mais Samaël n'est pas n'importe quel démon.


— Je me fiche de qui il est. Je veux juste récupérer mes armes et rentrer. Je ne suis plus liée à Bazan donc rien ne m'oblige à vous tuer Sitael et toi.


— Léo...


— Donne-moi mes couteaux et ma dague si tu l'as récupéré tant qu'on y est.


— Celui que tu as volé hier ne te suffit pas ?


Grillé. Je ne pensais pas qu'il l'avait remarqué... J'ai caché le couteau dans ma bottine, mais je ne comptais pas m'en servir. Je veux juste être préparé dans l'optique de la venue du fameux Samaël.


— Elle me suffirait à te trancher la gorge, mais pas celles de tes copains qui voudraient se venger après ta mort.


Je désigne d'un geste de la main la porte avant de lui offrir un clin d'œil. Il se lève et fait le tour du bureau. On se retrouve face à face. Il touche ma gorge du bout des doigts en traçant une ligne.


— Ce serait dommage de devoir en arriver là, tu ne penses pas ?


Fall outOù les histoires vivent. Découvrez maintenant