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I
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— Ly’. C’est fou comme t’as grandi ! Lançait le grand noiraud, aborant un large sourire dès qu'il vit le plus jeune.

 

    Lysha fût toujours dans le trouble suite à la présence des deux hommes qui se tenaient debout sur le seuil de sa porte, les pieds plantés dans la fine brume qui montait de l'accotement d'où rebondissaient les goutelettes de bruine. Sans même avoir à se demander d’où ils venaient par ce temps ni pourquoi son père n’était-il pas présent à leurs côtés et comment le noiraud s’était retrouvé avec la jambe transformée en charcuterie, il allait plutôt les aider à entrer pour ensuite refermer à double-tour derrière lui après s'être vaguement rassuré qu’ils n’étaient pas épiés par le voisinage. Car sur cette petite île qu’était White Bay, rien ne demeurait longtemps caché, tout se savait !

  Il indiqua ensuite une chaise au matelot pour y faire asseoir le blessé et allait au coin cuisine pour y fouiller dans tout un tas de bricoles le nécessaire qui servira à soigner la plaie. Dès qu’il trouva de la liqueur forte —que lui avait ramené son père une fois lors d’une expédition — ainsi que des tissus à rideaux, il se dépêche de puiser un seau d’eau dans le fû disposé dans un recoin de la maison et allait immédiatement auprès des deux hommes. Il voulu de lui-même procéder au traitement mais le matelot s’abdiqua de la tâche pour lui.

  

— Laisses-moi m’en occuper mon garçon.

   Le jeune homme se tint donc à retrait, observant le plus âgé du trio faire ses merveilles merdicales avec ses mains pour au final décider d’aller fouiller des chemises de rechanges appartenant à son père, si jamais la taille leur correspondait.

  Une fois qu’il revint les vêtements en mains, il vit que le blond avait terminé de traiter la plaie et que le noiraud se débarassait déjà de sa veste de Filbustier et de sa chemise, ce qui le raviva plus qu’autre chose.

  

— Vous allez mieux Vice-capitaine ? S’enquit-il tout en lui passant la chemise sèche qu’il enfila. Vous n’avez pas trop mal ? Souhaitez-vous de la soupe peut-être ou...

   Voyant le plus petit se prendre autant d’inquiétude pour lui, l’autre se mit à glousser comme pour le rassurer que non.

— J’suis solide comme un roc mon p’tit Ly’, j’en ai eu des blessures et crois-moi que celle-ci est de loin la plus généreuse haha ! D’ici demain, la douleur sera passée ! Affirma-t-il avec assurance,

— Où est mon père ? Posait-il enfin la question fatidique.

   Les deux pirates se fixèrent l’espace d’une fraction de seconde avant d’émettre des expressions quasi-similaire, ne présageant rien de positif. Lysha comprit alors qu’un malheur avait vraiment eu lieu. Dans le déni, il allait de nouveau à la porte, l’ouvrit et se mit à observer aux alentours. Toujours aucune autre présence.

— Lysha. L’appelait le matelot avec inquiétude.

   Ledit Lysha refermait de nouveau la porte et allait se tenir face aux deux autres en soulignant son air ahuri :

— Pourquoi n’est-il pas venu avec vous, je ne comprend pas !

— Mon garçon, reprit le plus âgé en sortant quelque chose de l’intérieur de la poche de son mantel.

   C’était une bourse contenant à priori des écus d’or et d’argent, mais il sortit quelque chose d’autre, pliée en quatre : une lettre. Le blond les lui donna et il les récupéra à la seconde même.

𝖫'𝗁𝗈𝗇𝗇𝖾𝗎𝗋 𝖽𝖾𝗌 𝖥𝗈𝗋𝖻𝖺𝗇𝗌 - 𝑙𝑎 𝑙𝑎𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑛𝑔𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant