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VI
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   Dans les vastes couloirs éclairés du château et parsemé de gardes menant aux jardins privés de sa Majesté, ses pas et sa respiration ne passaient pas inaperçus comme toujours. Dans son costume sur mesure lui donnant tout le charisme essentiel pour faire valoir son autorité, il rehaussait délicatement les revers de ses manches ainsi que son col. La perfection était ancrée dans ses gènes, tout de lui hurlait à la magnificence.

  Un homme encore plus craint que le soit-disant princd des forbans lui-même ? Il fallait croire que le dirigeant de la flotte royale faisait l'unanimité lorsqu'il s'agissait d'être élevé au rang d'être supérieur. Un pas entraînant un autre, il arriva enfin à sa cible : le roi.


— Échecs et maths ! Dit celui-ci en posant le pion du roi, renversant ainsi celui de son adversaire qui n’était autre que son propre père.

— Bon ce n’est pas bien grave. Je savais que je me faisais déjà vieux. Cough, cough. Toussait ce dernier. Vous m’avez encore battu, vous êtes vraiment digne de ce trône, je n’ai jamais regretté de vous avoir choisi mon fils.

— J’ai eu un bon professeur ! Quelle raison justifie votre présence parmi nous amiral Flint ? Questionnait-il ledit amiral se tenant à plus de dix pas d’eux.

   Le concerné s’avançait et posait le genou à terre pour faire la révérence avant de le saluer.

— Vive sa Majesté. Votre grandeur, poursuivit-il sans toutefois relevez la tête, je me dois de vous parler.

— Relevez-vous ! Qu’y a-t-il pour que vous veniez ainsi nuire à mon doux repos amiral ? Demandait-il d’un air ahurissemment désintéressé.

— Je ne vous le dirai qu’en privé, relevait-il en fixant le père du roi, sans pour autant vous offenser votre grâce...


   Celui-ci qui comprit bien qu’il n’avait rien à faire là se levait et s’en retourna pour ses appartements en se laissant soutenir par sa canne, suivis de ses gardes.

À présent seuls, l’amiral s’approcha de la table où le roi s’adonnait à une autre partie en solitaire et il s’assied sans même avoir reçu l’autorisation.

— Vous a-t-on déjà dit que vous étiez borné amiral ?

— Oui, vous me le répétez bien souvent sire ! S’emparait-il d’un pion de l'échiquier qu’il déplaça vers la gauche.

— Avez-vous enfin retrouvé cette île aux criminels ?

— Non mon roi. Mais nous ne nous arrêterons pas une fois chose faite.

— Vous y avez plutôt intérêt si vous voulez conserver votre rang !

— Doutez-vous de mes capacités ? Plissait-il les sourcils. L’assaut que le général Thompson a mené sous mon commandement pour la capture du Capitaine forban a plutôt fonctionnée et vous l’avez vu !

  L’air intrinsèque, le roi n’oscilla pas.

— Vous avez certes arrêté le moteur, nous n’avez pas réussi à détruire la machine ! Marmonnait-il ironiquement en s’arrêtant de jouer pour fixer l’amiral droit dans les yeux. Je vous ai demandé de retrouver le navire vous ne l’avez pas encore fait, ce qui veut dire qu’un autre hors-la-loi mettra la main dessus or ils doivent tous être éliminés, jusqu'au dernier ! Je ne tolérerai plus un tel échec de votre part amiral !

𝖫'𝗁𝗈𝗇𝗇𝖾𝗎𝗋 𝖽𝖾𝗌 𝖥𝗈𝗋𝖻𝖺𝗇𝗌 - 𝑙𝑎 𝑙𝑎𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑛𝑔𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant