35.

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XXXV
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Alors que la voix étranglée de la femme âgée ne cessait de résonner, le barbu quant à lui ne quittait pas le corps de la femme inerte dans ce lit.

— De quoi est-elle morte ? Osait-il enfin demander.

— Snif, dame Adélaïde souffrait profondément, tout ceci par votre faute et vous osez demander de quoi est-elle décédée ?


Le regard vide et sur lequel ne paraissait nulle expression, il porta aussitôt le regard sur le petit être innocent et gigotant dans les bras de la nourrice larmoyante. Cet enfant avait exactement les yeux de la défunte Adélaïde, ce qui voulait donc dire que sa chère moitié avait enfanté il y’a bien longtemps !

— S’agit-il de mon enfant ?

La femme avança à reculons, enserrant l’enfant contre elle. Les ordres de sa maîtresse avaient été claires, si jamais son mari revenait, il ne devait absolument pas rencontrer son enfant.

— Si c’est mon enfant alors dis-le moi servante ! S’enrageait-il. Puisque c’est un garçon et qu’il sera un futur alpha, mon futur successeur, je l’élèverai comme tel.

— Non, vous ne devez pas, par pitié ! Ce n’est qu’un tout petit garçon messire.

Il attrapa la femme par le cou, cette dernière commença à suffoquer.

— Gardes-toi de me dire comment faire avec ma progéniture si tu ne veux pas périr sous ma lame, souillonne !

  Le barbu attrapa l’enfant qu’elle enlacait et ce dernier se mit à pleurer, ce qui le fit froncer les sourcils. Il était faible et étrangement, son instinct lui disait qu’il n’aurait pas un allure d’alpha. Dans un crispement, il l’emmena tout de même avec lui, malgré les tentatives de la nourrice de l’en empêcher.


Pourquoi il avait emmené ce gosse avec lui au juste ? Ça il l’ignorait. Il n’avait jamais été un mari aimant, serait encore moins un père affectueux ! Quand bien même il avait aligné des conquêtes au cours de ses périples, avoir épousé cette bonne femme qu’était Adélaïde fût la plus belle chose qu’il lui soit arrivée, peut-être qu’en emportant son enfant avec lui il aurait voulu garder une partie d’elle encore vivante ? Oui, ce n’était que pour cela.

  Au fil du temps, il s’était rendu compte qu’en effet, cet enfant n’aurait rien de l’alpha qu’il espérait. Il était faible physiquement, avait une voix proche de la note aiguë et son apparence était tout aussi chétive. Néanmoins, s’il ne pouvait emmener cet oméga à en devenir avec lui en mer, il lui serait d’un tout autre service. Il refait donc appel à la nourrice, lui confia l’enfant et cette dernière s’en alla avec lui à la capitale royale afin de se reconstruire une nouvelle vie...Enfin, cela paraissait tout comme, sauf que les plans de ce redoutable homme étaient toujours calculés dans un but bien précis.


Émergeant en sueur de son cauchemar, Adriel qui ressentit une migraine insoutenable accompagné d’une nausée quitta le lit pour aller vomir ses tripes. Cette grossesse ne lui laissait aucun répit, l’emmenant à jouer la comédie encore et encore.

Au final il ne pu trouver le sommeil cette nuit là.

 

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𝖫'𝗁𝗈𝗇𝗇𝖾𝗎𝗋 𝖽𝖾𝗌 𝖥𝗈𝗋𝖻𝖺𝗇𝗌 - 𝑙𝑎 𝑙𝑎𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑛𝑔𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant