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IV
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Attention, attention ! Le règne de Jonnhy le Grand, le célèbre et dangereux maître hors-la-loi touche enfin à son terme.
Ne manquez surtout pas sa descente aux enfers sur la grande place publique dans trois jours précis ! ”


   Lorsqu’il lu la parution de l’affiche accrochée sur un quelconque arbre sillonnant le chemin et sur laquelle paraissait le visage grimaçant du condamné en question, Lysha l’arracha et le déchiqueta avant de déverser les miettes dans le vent. Et ce n’était qu’une de plus de centaines d’affiches accrochées tout au long de la route qu’il s’était chargé d’arracher. Plus il touchait au but en se rapprochant de cette capitale royale, plus il avait les nerfs à vif. Ils avaient vraiment osé prendre son père pour un bandit de pacotille or il avait toujours servi pour une noble cause, c’était de loin le Capitaine pirate le plus bienveillant qu’il connaissait, même si cela était impensable.

 — Complètement absurde ! Révoltant ! Maintenant qu’ils l’ont entre leurs mains ils ne ratent pas l’occasion pour médire sur son propos et pour s’en moquer c’est ça ? Déversait-il sa rage. Ils osent même prétendre qu’il est  dangereux ? Quelle bande d’ingrats, ils sont tous ingrats, en commençant par leur roi de pacotille je-ne-sais-qui !

   Le Hollandais vint lui fermer la bouche suite à la dernière phrase en regardant de gauche à droite pour être sûr de ne pas avoir été entendu. On n’était jamais sûr.

— Chuuuut ! Lui intima-t-il en plissant nerveusement les sourcils.

   Il libéra ensuite sa main et poursuivit dans un murmure :

— À moins que tu ne veuilles toi aussi subir le châtiment de la potence, gardes-toi s’il te plaît de ne plus mentionner le dirigeant de ce pays.

— Le roi ? Donc j’ai plus le droit de donner mon avis c’est ça ? N’en revint-il pas.

— Par tous les saints...Soupira le matelot dans un simple secouement de tête.

— Ne devrai-t-on pas préparer du poison pour lui en donner si jamais je croise ce vieux tyran débridé à la cérémonie ?

— Ne rêve même pas jeune homme. Refuta le Vice-capitaine. C’est vrai que je suis suicidaire et que ce roi ne me fais pas peur, le tuer sera juste une perte de temps et nous n’en avons pas, hélas.

— Et nous ne sommes pas des assassins ! Conclu le Hollandais dans un haussement de voix. Non mais vous vous êtes entendu ? On est juste d’accord pour que Lysha participe à la sélection une fois entrés dans la capitale et on fait comme on a dit pour le sauvetage du Capitaine !

Bah ne soyez pas si ronchon messire Balder, je plaisantais juste rha...

  — Tu devrais maintenant cesser d’arracher chaque affiche que tu vois Ly’, proposait le Vice-capitaine, ça pourrait attirer l’attention alors que nous ne sommes même pas encore aux portes de la capitale.

  — On en aura encore pour longtemps ? Grommelait ce dernier. J’ai l’impression que ça fait des lustres qu’on marche !

𝖫'𝗁𝗈𝗇𝗇𝖾𝗎𝗋 𝖽𝖾𝗌 𝖥𝗈𝗋𝖻𝖺𝗇𝗌 - 𝑙𝑎 𝑙𝑎𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑛𝑔𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant