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XXIX
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  Son attention pleinement concentrée sur l’homme qui sillonnait l’allée menant jusqu'à la serre royale, Lysha poussa un soupir blasé. D’autant plus qu’irrémédiablement, l’objet de son épiage s’arrêta soudainement dans sa lancée pour lever la tête en arrière, de telle sorte qu’il puisse avoir un aperçu de cette fenêtre ! Mais Lysha referma les rideaux aussi vite qu’il pu avant d’être surpris. Ce que bien entendu, ne tarda pas à comprendre le roi qui reprit sa route comme d’un rien n’était.

  Encore perturbé d’avoir eu à paraître aussi indiscret dans sa manœuvre, l’oméga allait faire les cents pas au centre de la pièce qui lui servait de chambre personnelle pour enfin se laisser choir dans le fauteuil et se prendre le visage entre mes mains. C’était insensé, pourquoi devait-il éviter le roi de cette façon alors que ce qu’il s’était passé entre-eux n’avait eu rien de bien chaotique ? C’était justement là le problème : il était lui-même attiré par le roi de cailles !

  Aussi fort que sa raison voulait le persuader d’abandonner ce sentiment qui avait toutes les qualifications pour le dérouter de sa réelle quête, son corps lui, refusait d’entendre raison. Serait-ce dû à l’arrivée imminente de ses chaleurs ? Il avait toujours été du genre à prendre ses responsabilités, jeter la faute sur ses pauvres chaleurs ne serait qu’avouer qu’il n’était peut-être pas différent de ces barbares de nobles, un lâche.

Dans un élan déterminé, le jeunot aux boucles rouges alizarine se leva dans un bond et se frappa les joues pour rebooster son moral.

Ressaisis-toi Lysha, hors de question que tu penses ainsi ! Allez, bouges-toi, pfiou !

   Après avoir inspiré pour la toute dernière fois, le jeune hors-la-loi allait ouvrir le coffret de sa coiffeuse où il avait soigneusement caché l’artefact et la portant à son cou, il rangea le bijou dans son vêtement. Une fois fait, il allait quitter la chambre pour rejoindre la table de sa Majesté. Il était hors de question qu’il laisse son ressenti vis-à-vis du roi empiéter sur leur future mission qui n’était autre que celle de quitter le palais au plus vite.

  

  Dean croisa son aîné dans le vestibule et pu constater que ce dernier était en bonne forme, ce qui ne serait pas étonnant vu que la veille celui-ci était allé se réfugier dans les appartements de son jeune amant, quoi de plus étonnant ! Lorsque les deux amis et coéquipiers se fixèrent, les traits du noiraud se plissèrent, témoignage de sa hargne non dissipée. Le Vice-capitaine n’eût donc aucune gêne pour l’esquiver tel la peste.

Consterné et ahuri, Balder se retourna sur le coup et l’interpella à vive voix pour exiger une explication :

Dean !

  Ledit Dean poursuivait dans sa marche et l’autre se répéta plus fortement encore :

DEAN O’CONNOR !

 
Finalement, il parvint à attirer l’attention du dénommé. Lequel se retourna farouchement et revint sur ses pas pour mettre les choses au clair avec celui qu’il pensait doté de plus de jugeote que cela.

Morbleu ! N’oses plus prononcer mon nom en ces lieux, Maître d’équipage Hugges le Hollandais !

J’en dirai de même pour toi Vice-capitaine !

𝖫'𝗁𝗈𝗇𝗇𝖾𝗎𝗋 𝖽𝖾𝗌 𝖥𝗈𝗋𝖻𝖺𝗇𝗌 - 𝑙𝑎 𝑙𝑎𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑛𝑔𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant