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XII
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     Lysha fût toujours aussi décontenancé d’avoir eu cette montée d’adrénaline depuis la veille, dans la crainte de devoir perdre son père en ce jour. Et heureusement pour eux que sa singulière beauté d’oméga si on pouvait appeler cela ainsi leur avait sauvé ! Mais même si les pirates étaient tirés d’affaire pour un temps peu soit-il, lui par contre, il fût condamné à devenir ”muse” du roi comme celui-ci le souhaitait depuis leur première rencontre physique. Cela l’irritait, humiliait sa fierté d’homme libre même mais hélas, il aurait fallu qu’il sacrifie son honneur pour obtenir ce qu’il voulait le plus au monde. Ceci n’excluant tout de même pas le mépris qu’il éprouvait pour ce souverrain ainsi que son odieux peuple —hormis biensûr la reine mère ainsi que Dieter et les siens. Il restait confiant, le jour viendrait où eux aussi, hors-la-loi, pourront jubiler de s’en être sortis des griffes de la nation et de leur tyrannie, leur gloire ne faisait que commencer. 

    Les portes de l’atelier se refermèrent lourdement derrière le roi tandis que Lysha l’observait furtivement de dos. Même si cet homme se tenant dans sa sphère d’oxygène était son ennemi, il s’interrogea longuement à son propos. Se demandant par exemple quel âge il avait ? À quel point aimait-il cet atelier pour vouloir à tout prix y consacrer du temps au profit d’une exécution ? Pourquoi détestait-il autant les pirates et en particulier Jonnhy le Grand ? Il était bien vrai que tous n’étaient pas des pirates d’honneur, y’en avait dotés de maléfiques intentions mais son père ne faisait nullement partie du lot.

  Une fois retourné vers sa muse, le roi s’avançait à lenteur d’escargot et le plus petit pu admirer sa démarche autant glorifique que victorieuse. Plus il l’observait se rapprocher, plus il prenait conscience que la présence d’un autre alpha hormis ceux qu’il côtoyait habituellement le perturbait assez. Certainement dû à l’éclat du teint de son bronze ? Ses traits de visage étaient si distingués qu’il aura parfaitement raison d’en devenir narcissique et d’avoir tout un tas de mâles comme femelles omégas à ses pieds. Une chevelure noire et luxuriante encadrait sa tête orgueilleuse et sous le velours de ses longs cils de la même couleur, ses yeux sombres avaient un éclat félin. Aussi noirs que l’ébène, ils s’illuminaient de reflets dorés aux rayons de lumière du soleil qui transcendaient les fenêtres de la pièce.

  Avant même que le roi ne le surprenne à le lorgner, Lysha détourna immédiatement les yeux, se retournant en faisant mine de s’intéresser à la toile devant lui. Ce n’était pas qu’un simple intérêt évasif, il était réellement intrigué.

— Pourquoi n’aviez-vous pas peint ce tableau ? Finit-il par demander, sans toutefois être grotesque.

  Les pas du roi derrière lui se rapprochaient et il s’arrêta.
 


— Serait-ce parce que la toile est beaucoup trop grande ? Poursuivit-il dans sa curiosité. Ou alors parce que nous ne trouviez guère d’inspiration ?

— Vous êtes beaucoup trop curieux ma lys ! Sursurra le brun dans sa nuque, provoquant un désagréable frisson chez l’oméga.

    Le roi quant à lui prit une profonde inspiration. Le parfum qui émanait de sa lys avait quelque chose d’enivrant : l’odeur fraîche de sa peau se mêlait à la fragrance d’une senteur florale inconnue délicatement parfumée et la fierté de savoir qu’il détenait ce spécimen rien que pour lui rendait encore plus intenses ces effluves grisants.

— Ne bougez pas ! Intima-t-il en passant les bras autour de lui.

   L’espace d’une seconde, Lysha voulut le repousser pour ce geste qu’il jugeait bien trop déplacé mais retint son souffle en fermant légèrement les yeux. S’imaginant l’alpha l’enlacer impunément, il fût très vite exacerbé en voyant que ce dernier ne se gênait pas pour défaire les boutons de son chemisier. Sous la panique, il voulut prendre ses distances mais ayant compris son stratagème, me souverrain l’en dissuada :

𝖫'𝗁𝗈𝗇𝗇𝖾𝗎𝗋 𝖽𝖾𝗌 𝖥𝗈𝗋𝖻𝖺𝗇𝗌 - 𝑙𝑎 𝑙𝑎𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑛𝑔𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant