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XX
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...Majesté ? Votre Majesté...Sire ?!

   L’amiral Flint avait beau appeler le roi, mais il semblerait que ce dernier ait les pensées concentrées à autre chose. Ce n’était pourtant pas de son ressort de se laisser distraire aussi facilement et surtout face à quelque chose d’une importance aussi capitale ! Comment était-ce donc possible ? Cela risquait de demeurer un mystère pour lui et les mystères le mettaient toujours hors de lui car il se devait toujours de comprendre le sens logique d’une chose, son fondement exact ou encore la raison de son existence. Autrement dit, lui non plus ne croyait pas aux mythes.

  Quant à lui, si Léòn était préoccupé à fixer dans le vide ainsi c’était qu’une certaine personne occupait ses pensées. Au fil du temps qui avançait, l’envie de faire de sa muse sien le brûlait de l’intérieur, le faisait crépiter d’impatience et pour cause. Comment ignorer le charme déstabilisant de cet oméga n’ayant pas des airs du commun des mortels ? Cela était juste insensé car il s’agissait d’un Evergreen, et il ne pouvait pas lui faire honneur de devenir prince consort et pourtant il se devait de le faire. Il voulait posséder cet oméga jusqu’à l’âme sans toutefois y parvenir dans le déshonneur.

  Tentant donc une dernière alternative pour ramener le roi parmi eux, il eût l’idée d’évoquer l’atelier de ce dernier :

Votre Majesté, la peinture de votre grande toile avance-t-elle ?

Qu’est-ce qu’elle a ma toile ?! Se mit-il subitement en garde. Je vous défend de franchir le seuil de mon atelier suis-je clair amiral ?

Plus que clair ! Répondit le plus âgé dans un tic nerveux.

D’ailleurs que faites-vous dans ce palais ? Je croyais vous avoir demandé de n’y revenir que lorsque vous aurez retrouvé l’île aux hors-la-loi ou le navire pirate de ce misérable ?

Je vous expliquai justement l’avancée des choses mais à priori vous n’en aviez rien compris, à croire que cela vous importe peu ! S’ébranla le soldat.

— Ah...Fit-il d’un air hautement désintéressé.

    Le roi se passait la main sur le visage comme pour y voir un peu plus clair. L’amiral avait tout à fait raison, il n’avait que faire des soucis du peuple, pas tant que celui concernant son mariage avec sa lys n’avait pas encore été résolu et mieux valait tôt que tard.

Vous me le réexpliquerez plus tard après ma cérémonie de noces !

Votre- comment ?

  L’amiral était à deux doigts de devenir dingue. Sa Majesté se serait-il finalement décidé à épouser cet Evergreen ? Là n’était même pas la question à se poser mais pourquoi cela devait être sa présente préoccupation avec le scandale que l'arrêt de l’exécution du Capitaine pirate avait engendré ?


Il vit le souverrain lever les jambes qu’il laissa reposer sur sa table, dans une allure intrinsèque et peu distinguée de sa personne. D’ailleurs, il pouvait constater que celui-ci avait des cheveux en bataille et le col de chemisier entreouvert. À quel point était-il devenu aussi absorbé par cette idée de mariage qu’il en oubliait de soigner sa personne comme il prenait soin de le faire ? C’était juste scandaleux.

𝖫'𝗁𝗈𝗇𝗇𝖾𝗎𝗋 𝖽𝖾𝗌 𝖥𝗈𝗋𝖻𝖺𝗇𝗌 - 𝑙𝑎 𝑙𝑎𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑛𝑔𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant