14.

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XIV
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Confus et en colère de s'être souvenu d'à quel point son père pouvait être égoïste, Lysha qui sillonnait le couloir avec hâte d'aller se rendre aux cachots afin de lui demander de rendre des comptes finit par ralentir dans son élan, essuyant les perles de larmes aux coins de ses yeux, ce qui le surpris encore lui-même. D'habitude il était quelqu'un à fort caractère, bien qu'étant oméga de petite constitution, ne se laissant pas très facilement atteindre par ses émotions. Mais là sur le moment, la détresse de tout ignorer de la personne l'ayant conçue lui déchirait de cœur. Pourquoi ni son père, ni son oncle ou même messire Balder ne lui disait ce qu'il voulait entendre : que sa mère n'avait rien d'une humaine. Oui, il avait pris conscience de cela depuis des années à cause de sa chevelure de teint unique, mais avait aussi toujours crû se faire de faux scénarios, tout cela parce qu'il était un féru d'aventure, parce qu'il croyait fermement en l'existence de l'irréel, de tout ce qui dépassant l'entendant de l'Homme. Et à présent qu'il avait pu lire une langue imperceptible chez les autres, il avait la conviction que quelque part dans un autre monde, sa mère et les siens l'attendaient. Il allait tout mettre en œuvre pour découvrir cette vérité cachée, quitte à employer des moyens très peu

Reprenant donc son enthousiasme ainsi que son courage en mains, le jeune hors-la-loi se dit qu'en effet, il serait imprudent et même suicidaire de se jeter dans la gueule du loup de cette façon. Non, il n'était pas fou pour et avait mesuré le pour et le contre des enjeux de sa démarche. S'il voulait avoir un face à face avec son père, il devait impérativement avoir l'accord du roi. Mais alors, par quel miracle ?

Plus aucune hésitation n'était permise. Il se dépêcha de rejoindre les couloirs d'appartements de sa Majesté et interrogeant les chaque pages qu'il croisait sur sa route, il finit par apprendre que sa Majesté était en salle de conseil, occupé avec les généraux de la cour qui semblaient encore s'ahurir du fait qu'il ait pu mettre un terme subit au déroulement de la condamnation. Lysha pu même les entendre depuis l'extérieur. De quoi se mêlaient-ils au juste ? L'ordre était un ordre, et si le souverrain décidait de reporter cette exécution, eh bien soit !

Sa Majesté m'attend, annonça-t-il aux gardes qui se tenaient aux portes.

- Nul n'a autorisation de franchir cet espace, ordre de sa Majesté ! Répéta l'un de façon machinale.

Lysha s'y en doutait à vrai dire mais ce n'était pas comme si il ne savait pas comment y remédier. Ne bougeant pas d'un pas, il obtempéra à son tour :

- Vous osez ne pas obéir au futur prince consort de cette nation, celui qui fera naître au monde les héritiers de la couronne et de surcroît qui est la muse de sa Majesté ?

Et il insista bien sur le dernier point avec un impassible sérieux. Vu comment le roi était obsédé par lui en tant que sa muse de peinture, rien ne le rendrait plus en rogne que de savoir que ses gardes avaient osé écorché son visage ou quoique ce soit.

- Votre Grâce...

Lysha se laissa délibérément tomber et feint de s'être foulé la cheville.

- Ah...Voyez ce que vous avez causé !

- Mais nous n'avions pas-

- Si vous m'aviez laissé entrer rien ne serait arrivé ! S'écriait-il

Tous deux s'empessèrent alors de se courber à sa hauteur, se proposant de le relever :

𝖫'𝗁𝗈𝗇𝗇𝖾𝗎𝗋 𝖽𝖾𝗌 𝖥𝗈𝗋𝖻𝖺𝗇𝗌 - 𝑙𝑎 𝑙𝑎𝑟𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙'𝑎𝑛𝑔𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant