9

115 15 18
                                    

Maëlys : Les opposés s'attirent.

Moi : Non, cesse cela ! Je refuse d'y croire, ce sont des boutades.

Je fais abstraction des propos qu'elle avance, les considérant vraisemblablement comme des artifices visant à semer le doute dans mon esprit, à me persuader que mes sentiments envers Mehdi sont réels.

Cependant, la simple idée d'éprouver une affection envers Mehdi me paraît tout bonnement inconcevable, voire absurde. C'est une réalité que je rejette catégoriquement, car elle va à l'encontre de mes convictions les plus profondes.

Mehdi

Mayssa part, et je me retrouve donc seul. Votre copine, elle aime trop dire qu'elle est ennemis, lol. Si elle savait.

Elle m'a ensorcelé, c'est sûr... D'habitude, les filles comme Mayssa, ce n'est vraiment pas mon genre, et là... quand elle dit ses petites phrases du genre « mais que fais-tu », mdrr, ça me tue de rire. J'adore quand elle fait ça, mais bon, n'allez pas croire que je la kiffe.

J'appelle mon pote Hakim pour qu'il vienne chez moi histoire de passer le temps, car sans Mayssa, je m'ennuyais grave !

Il arrive, et là, il se pose tranquillement avec la chicha.

Moi : Putain, mais tu es sérieux là ?

Hakim : Bah, quoi ?

Moi : Dans le salon ? Tu veux que ma mère me défonce ou quoi ?

Hakim : Ah, ok, on bouge dans ta chambre alors.

[...]

Hakim : WAllah, Mehdi, là, je suis tombé sur une fille, putain, elle est trop belle et je la sens de ouf.

Moi : T'es amoureux, toi !

Hakim : Ah bah, je dois garder mon rôle "Hakim le loveur", ptdrr ! En vrai, cette meuf, je la sens, c'est elle la bonne.

Moi : Un frère de perdu...

Hakim : C'est quand tu ramènes une vraie meuf, toi ?

Moi : Et je t'ai dit, l'amour, ce n'est pas fait pour moi. L'amour, c'est de la merde... tu es là, tu loves pendant 1-2 mois, le 3e mois, tu quittes la personne, wsh, ça sert à quoi ? Grosse perte de temps, moi, je dis, restez célibataire, c'est beaucoup mieux.

Hakim : Ah ouais ? Et Mayssa ?

Moi : Quoi, Mayssa ?

Hakim : Bah, tu ne l'aimes pas ?

Moi : Mais t'as trop cru ! Ici, c'est la vraie vie mon gars, je l'aime pas frère.

Hakim : Oui, oui.

[...]

Moi : Et en parlant d'elle... la meuf, elle parle comme Maupassant, frère, c'est pas du tout mon style, mais je sais pas, quand je suis avec elle, je me sens bien... ses phrases de Maupassant, ptdrr, je meurs pour ça.

L'autre con, il fait semblant d'être choqué, avec les mains sur la tête.

Hakim : Jure, tu es en kiffe sur elle ?

Moi : Eh va s'y, je ne te dis plus rien.

Hakim : Ce sont des débuts de sentiments.

J'ai attrapé un oreiller qui traînait comme ça, et je lui ai lancé dessus.

Moi : Début de rien du tout, ouais ! Donne-moi ça déjà, et arrête de dire de la merde comme ça !

[...]

Mayssa : « J'ai promis de t'aimer. »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant