XXIII. Protection amicale

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« Je connais pas grand-chose en amour mais j'sais que j't'aime » - Dinos

Fate

Les rayons du soleil traversant le rideau atterrissent tendrement sur mon visage.

Mes paupières se serrent automatiquement alors que je me retourne dans le lit, enfouissant ma tête sous la couette.

La chaleur des draps m'envahit peu à peu. Pourtant, le sommeil me quitte petit à petit.


J'étire mes bras sur les côtés ainsi que tout mon corps contre le matelas.

Ressortant ma tête des draps, une odeur de chocolat chaud parvient jusqu'à mes narines, me faisant croire que je suis encore dans un rêve.

J'ai l'impression pourtant d'oublier un détail.

Soudain, je me relève, le cœur battant à la chamade, et mes paupières s'ouvrent en grand.

Assez pour que les rayons lumineux les atteignent, et elles se referment automatiquement.

Mes yeux me brûlants, je décide de mettre mes bras devant mon visage pour me cacher du soleil.

J'ouvre à nouveau mes paupières, abritées cette fois-ci par mes bras, puis observe où je me trouve.

La chambre est assez petite.

Il y a des peintures d'art ci et là, des pinceaux étalés sur un bureau en bois et de la verdure partout où je pose mes yeux.

Au bout du lit se trouve un petit tapis blanc. En tournant ma tête sur ma gauche, mes yeux se posent sur mon reflet et je grimace en voyant ma tête du matin.

Je suis complètement décoiffée. Mes cheveux châtains sont emmêlés et retombent dans le bas de mon dos.

Mon teint est très pale, et mes yeux sont marqués par des cernes très prononcées.

Je pensais pourtant avoir passé une bonne nuit.

Puis, reviennent tout à coup dans mon esprit, des images de la veille.

Mon appartement sans dessus-dessous, ma planque de découverte, mon salon dans un bazard pas possible, et mon cœur se serre.

Pourtant aucune larme ne me monte aux yeux.

Je détourne alors le regard et le pose à travers la fenêtre où un soleil matinal éclaire en grande partie toute la chambre.

Dehors, nous avons vue sur le petit jardin commun de la résidence. De ce côté de l'immeuble, l'extérieur est plus calme. Nous pouvons même entendre le chant des oiseaux.

Cela m'apaise immédiatement.

Je décide de me relever et me dirige vers l'armoire à vêtements, reconnaissante que je me trouve dans la chambre de ma meilleure amie.

Elle m'y a emmené hier soir pour ne pas que je passe la nuit seule.

Ma réponse à son message l'avait directement mise en alerte, et elle n'a pas perdu une seule seconde pour quitter son appartement et rejoindre le mien.

Le Yin et le Yang [T1- TERMINÉ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant