𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 4

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L'assombrissement du ciel se faisait sentir. Le jeune homme marchait tranquillement dans ce grand labyrinthe de mère nature. Sa première journée de travail s'était agréablement bien passé. Le calme apaisant des bois n'avait jamais paru aussi bon pour lui. Malgré ça, il devait rentrer rapidement avant qu'il ne fasse nuit pour ne pas subir le froid hivernal et que l'obscurité ne recouvre son chemin.

Arrivé enfin devant sa tour, il se dirigea vers la cabane afin de récupérer des bûches. Instinctivement, l'ex-soldat prit son trousseau de clés pour ouvrir la porte qui l'empêchait d'atteindre son but. Pourtant, elle était ouverte, non elle était complètement disloquée de son encadrement. Réflexe de l'armée, il sortit directement son couteau suisse personnel, ce phénomène était tout sauf normal.

Il se dit en premier lieu que ce ne devait être qu'un animal comme un serf qui se serait coincé et qui aurait réussi à s'en défaire en dépit de l'ouverture. Mais cela était avant d'apercevoir d'énormes traces de griffures sur celle-ci et sur les murs à l'intérieur. Pourtant, les seuls animaux capables de faire de telles marques étaient uniquement les ours qui vivaient dans ces forêts. Mais il faisait froid jusqu'à atteindre les mois dix degrés, c'était l'hiver et les ours hibernaient.

Rempli de questionnements, il récupéra son bois sec et remonta à son habitation. Le soleil avait disparu, la nuit avait pris place et il se devait de rendre son rapport. Cependant, cela n'empêcha pas le jeune homme de verrouiller deux fois de suite sa porte d'entrée. Il alluma son poêle et fit réchauffer un plat dans le micro-onde.

- Ici Tour trois, vous me recevez ?

Fatigué, qu'on vienne le déranger durant son repas du soir, il se résigna à tout de même lui répondre.

- Tour une, je vous reçois.

- Bien, c'était juste pour vous demander si vous voyez la fumée au loin.

Surpris, Midoriya orienta sa tête vers les ouvertures vitrées. Et oui, c'était bien le cas. Une fumée s'élevait dans le ciel noir.

- Heu..oui

- Encore des touristes qui ne savent pas lire les panneaux ! Je crois qu'ils se trouvent sur votre terrain, vous devriez les faire remballer avant qu'ils n'allument un incendie.

- D'accord.

Sa journée n'était donc toujours pas finie, il devait encore sortir dans ce froid à cause de vulgaires campeurs. Le jeune homme remit son manteau et sa sacoche avant de foncer vers cette émanation.

Finalement, devant le campement, il rencontra un problème. Il y avait bien un feu, des affaires et des tentes mais personnes. Aucun individu ne se trouvait en ce lieu. Midoriya prit alors une bouteille d'eau qui traînait et éteignit toutes traces de flammes. Le froid reprit place avant qu'un énorme cri de détresse féminin ne résonnât dans les bois.

Gardant tout de même son côté de héros, il courut tout droit en direction du bruit. Loupant de tomber à de nombreuses reprises, il cavala à en perdre haleine. Mais ce qu'il trouva n'était guère joli à voir. Un meurtre avait eu lieu sans qu'il ne puisse rien faire. Une femme d'une trentaine d'années était empalée dans une branche d'arbre.

Mais un autre questionnement fit surface. La branche d'arbre était à plus de deux mètres de hauteur. Comment un humain pourrait face à cela sans l'aide d'une échelle ? Et toujours ces marques d'écorchures sur différents troncs.

En pivotant la tête à sa gauche, il trouva le corps d'un homme du même âge, le ventre ouvert et le corps froid. La femme venait tout juste de mourir, alors son corps commençait à peine à refroidir. Cela veut dire que l'homme est mort avant et a eu le temps de se faire dévorer. Des loups abritaient ce territoire, mais ils n'empalaient pas les humains aux branches. La chose qui avait fait ça devait être grande et affamée pour arracher les vêtements avec la chaire en même temps. Elle avait eu peur de la fille qui venait de crier et là donc achevé pour ne pas se faire remarquer.

Quel animal serait aussi grand, mais à la fois discret et surtout avec la conscience de ne pas se faire entendre. Mais ne pas se faire trouver par qui, l'Homme ? Les autres prédateurs ? Soudainement, un craquement de bois retentit derrière lui et une branche d'arbre tomba au sol. Le seul humain se tourna doucement et vit, dans un arbre, deux yeux rouges pourpre.

La pluie venait de faire son apparition et l'orage fit de même. Le sol se transformait en boue et ses vêtements ne servaient plus à grand-chose dans ce froid.

Mais cela n'était guère le plus important de ces soucis. Un éclair gronda et éclaira instantanément l'être en face de lui. Il était grand aux muscles finement dessinés, ses cheveux d'un puissant blond cendré étaient en bataille sur sa tête, tombant sur son visage sculpté. Il ne portait qu'un simple long short déchiré et un crâne d'animal en guise de couvre-chef. Sa bouche aux lèvres fines était recouverte de sang qui coulait sur son torse. Ses mains qui accrochaient le bois, étaient-elles même ensanglantées.

Malgré le passé effrayant et difficile, ce jour précis, à ce moment-là, Izuku Midoriya, ex-caporal de l'armée américaine avait peur.

Une simple envie de changer d'air [BAKUDEKU]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant