𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 8

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Suite à cette lecture émouvante, il partit à la conquête de son lit afin de pouvoir enfin se reposer. Tout cela en était trop pour lui qui ne voulait qu'aligner la réalité. Il s'allongea sans difficulté, laissant tomber sa tête à la chevelure verdâtre sur l'unique coussin. Préoccupé et pensif, ses yeux observèrent une dernière fois les grandes ouvertures vitrées et se laissa emporter dans les bras de Morphée.

Durant plusieurs jours, Izuku essaya d'informer ses collègues ainsi que son patron, dont il possédait le numéro, de ce qu'il avait vécu dans la forêt. Mais toujours la même réaction ;

<Pff très drôle la vanne !>

<Ta pas plus important sérieux, j'ai du travail moi>

<Tu es sûr que ça va ?>

<Désolé mais je dois y aller maintenant ahah>

<Mon garçon, fais attention à toi. De nombreuses personnes perdent les pédales dû à la solitude. Essais de tenir le coup>

Personne ne le croyait et le traitait comme un fou sortit de l'asile psychiatrique. Après plusieurs tentatives, il lâcha l'affaire.

Les draps trempés, Izuku se réveilla en sursaut. Toujours ce même rêve essayant de l'emporter toujours plus loin dans le véritable dénouement. Passant, non chaleureusement, son unique main dans ses cheveux ébouriffés, il se leva afin de se diriger vers la cuisine.

Sa tasse de café dans ses doigts, Izuku fixait l'horizon au loin. Malgré les derniers événements, c'était le calme qu'il avait tant recherché. Pourtant il ne pouvait s'enlever l'image de cette créature. Ce corps robuste au caractéristiques uniques restaient au plus profond de son esprit.

- Maman... Je n'arrive même plus à identifier le réel du fictif...

Un rire ironique suivit cette parole. Avait-il juste imaginé tout ça. Après tout, son esprit ne devait plus aller très bien suite à son dur passé. Cependant il devait reprendre le travail. Sa blessure avait rapidement guérite et son salaire n'allait pas arriver du ciel.

Le jeune homme s'habilla, prit ses affaires et repartit dans la forêt qui l'avait auparavant rejetée. Un petit vent frais du matin fit frissonner Izuku avant de s'envoler plus loin. Le temps était parfait et la température agréable. Les oiseaux chantaient et de petits mammifères croisaient le passage du jeune homme.

Les secondes et les minutes passèrent ainsi que les heures sans que notre jeune garçon ne se rend compte du temps qui passe. Marchant tranquillement et marquant tout signe de maladies forestières sur son chemin.

Mais une pensée continuait de faire rage dans sa tête ; les corps qu'il avait aperçu. Todoroki ne les avait pas trouvés, mais son intuition le guida à vérifier par lui-même. Malgré la course qu'il avait fait pour se diriger vers le cri qu'il avait entendu, Izuku reconnaissait le chemin emprunté.

Arrivé sur les lieux, le soleil se fit discret et le froid hivernal faisait place. Pourtant aucuns corps, même pas une quel qu'onques odeurs de sang ou de chair putrifié. Rien. Comme si tout avait été nettoyer après leur rencontre.

Cherchant de toutes parts une seule petite trace de ses dires, le jeune homme fouiller dans la terre, dans les arbres environnants, un bout de tissu, une tache de sang. Même un cheveu aurait fait l'affaire.

Mais rien.

Effondré et en colère contre la situation, il hurla et d'écroula sur ses genoux au sol.

Il n'était pas fou.

Ce n'était pas qu'un simple ours. Tout son être était surnaturel pourtant il l'avait vu.

Ce n'était pas faux...

Une simple envie de changer d'air [BAKUDEKU]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant