Une simple envie de changer d'air [BAKUDEKU]

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 20

La douce odeur boisée, le soleil haut dans le ciel aux rayons qui lui chatouillaient les paupières. Une matinée parfaite et apaisante où Izuku rouvrit ses yeux. Nu dans les bras de son Katchan encore endormi, cette simple vue suffisait pour le combler. Le visage détendu, les cheveux encore plus ébouriffés qu'à leur origine et une respiration régulière se posant sur son front, à peine réveillé. Caressant de sa main son doux visage endormi, son amour pour lui ne faisait qu'accroître davantage. Enfin de l'amour, ce sentiment qui était tant inconnu pour lui.

Malheureusement, tout bonheur a une fin. D'énormes coups de feu se firent entendre tout autour de leur emplacement. Ce relevant subitement, il écarquilla les yeux en reconnaissant les coupables. Plusieurs gardes forestiers dont le président Toshinori étaient présents, les armes en mains. La respiration commençant à devenir de plus en plus rapide, il prit cependant les choses en main. Secouant le blond, le plus rapidement possible, afin de le réveiller, celui-ci ne se fit pas attendre. Alerté à son tour par les tirs, il ne perdit aucune minute pour récupérer son protégé avant de partir au loin.

- C'est quoi ce bordel Deku, qu'est-ce qu'ils foutent là ?

- Je ne sais pas, ils ont dû suivre mes pas...

Courant bien plus vite que leurs attaquants, il n'eut aucune difficulté à les devancer. Désormais face à la tour 1, celle du jeune homme, ils se ruèrent rapidement à monter les marches. Surpris par quelques vertiges, le bouclé fit totalement abstraction.

- On doit partir Deku !

- Mais où ?! Nous ne sommes en sécurité nulle part...

- Je serais là moi.

Réfléchissant longuement à leur vie future, Izuku se résigna à accepter. Être pourchassé seul pour des informations ou être avec celui qu'il aime, son choix fut vite pris.

- D'accord Katchan.

- Allons-y alors !

- Non, attends. Je dois récupérer certaines affaires d'abord.

-Putain..

Piétinant du pied par peur que les humains ne reviennent, Katsuki attendait devant la porte bien trop petite pour lui. À l'intérieur, tous se firent retourner. Cherchant à ne laisser aucune trace du blond, donc aucun écrit qu'il pouvait faire, aucune photo que Shoto lui avait lancé.

Plus rien. Il récupéra certaines affaires, s'habillant au passage et mit le tout dans son sac jaune fétiche. Lorsque tout était enfin prêt, il décida de laisser un simple petit message envers ses collègues. Une petite feuille où était écrite "Pardon". Des excuses pour quoi ? Il n'en savait rien. Sans aucun doute pour partir, trahissant la confiance qu'ils avaient en lui ou d'avoir aimé un tueur d'homme.

- Deku, ils arrivent bientôt ! Ils empestent..

- J'arrive tout de suite !

- Qu'est-ce qui t'as pris autant de temps ?

- Désolé, j'ai dû enlever toutes les traces de toi.

- Mais je ne suis jamais venu ici.

- Oui, mais j'ai peut-être écrit certaines choses...

Légèrement gêné de sa révélation, il ferma la porte derrière lui. Le concerné d'abord surpris rigola joyeusement.

- On écrit sur moi alors~?

Cachant son visage honteux, il n'eut le temps de faire un seul pas qu'il se retrouva sur le dos du cendré.

- Q-qu'est-ce que tu fais ?

- Je marche bien plus vite qu'eux. 

Acceptant ce choix bien plus judicieux, il fit retomber sa tête sur son épaule. Partant pour une nouvelle aventure. Il repensa à sa mère, lui disant toujours de vivre sa vie à pleins poumons, ne jamais baisser les bras, toujours admirer plus loin que tes propres yeux puissent voir. Izuku admirait sa mère pour sa joie si contagieuse et son instinct naturel pour aider d'abord les autres avant elle-même. Partit à toute vitesse, son ancienne tour devenait de plus en plus petite.

- Où allons nous ?

- Chez moi.

Surpris, le jeune homme ne pensait pas qu'il possédait un chez lui distinct. Il pensait que toute la nature lui servait de chez lui lorsqu'ils se sont rencontrés. Pourquoi ne lui en avait-il pas parlé de cet endroit avant ?

Malgré toutes ses questions de nouveaux, ces vertiges refirent leur apparition. Jamais ce genre de choses ne lui arrivait encore moins dans cet état. Essayant de rester éveillé, il encercla une nouvelle fois son sauveur avant de perdre totalement connaissance.