𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 7

1.1K 92 1
                                    

C'est ainsi qu'il commença sa journée. Les pensées brouillant son esprit, plus rien n'avait de sens. Cette peur ressentit au plus profond de lui ne pouvait être uniquement le fruit de son imagination. Et puis, cette phrase ; Les hommes deviennent fous dans cette forêt. Que voulait-elle réellement signifier ? Est-ce un avertissement ou une simple phrase banalisée ? Pourquoi ce thon froid à sa prononciation, pourquoi ce vide dans leur regard à son appellation, comme si la vie partait un court instant, laissant la réelle facette de cette tirade. Ses yeux perçants d'un rouge ineffable ne pouvaient provenir de son intellect humain.

La tête posée sur le rebord de la fenêtre, il avait reçu l'interdiction de sortir avant qu'il ne soit entièrement rétabli. Ses yeux divaguant alors d'arbre en arbre. Sa vie n'avait pas tellement changé au final. Un train-train quotidien et répétitif. Toujours la même image devant lui, toujours les mêmes devoirs. Certes cela était plus calme, mais seul son apparition changea la cour de sa vie.

Essayant de s'asseoir sur son lit, le jeune homme trébucha faisant ainsi face au-dessus de celui-ci emménagé par de nombreuses petites créatures. Toutefois, un objet y faisait sa place. Un vieux livre poussiéreux à l'inscription dit « Kei ». Il le prit dans sa main et le ramena à la lumière naturelle. Tapotant et soufflant dessus afin de faire partir les deniers résidus de saleté, de magnifiques illustrations de fleurs apparaissaient.

C'était un journal comme parmi tant d'autres, exprimant ses journées, ses pensées et ses espoirs d'une vie meilleure. Plus les pages passées plus les pages devenaient sombres. Non par leur couleur, mais par leurs mots. Dans ses dernières, la joie avait complètement disparu laissant place au désespoir et à la tristesse. L'ex soldat n'aurait jamais pensé qu'une femme pouvait être aussi malheureuse et si effondré.

Voulant ne pas entrer dans les plus sombres parcelles de sa vie, il voulut refermer l'ouvrage, mais une fine feuille y tomba. Elle était salle et tâchée de toute part. Elle commençait par une simple phrase ;

<A ma fille Saya.

J'aimerai pouvoir te revoir et te serrer dans mes bras. T'exprimer ces doux mots qui t'apaisaient quand tu n'étais encore qu'un bébé. Te raccompagner à la fin des cours et t'entendre ruminer de cette dure journée..

Malheureusement la vie en a décidé autrement. Une maladie m'a éloigné de toi et de tes beaux yeux bleus. Je ne voulais pas t'abandonner, je t'assure, mais j'aurais aimé faire au moins une seule chose de bien en t'offrant ce voyage à Paris. C'était ton plus grand rêve et voir ton bonheur sur les photos ensoleillé mes journées. Je sais ne pas avoir été la meilleure des mères mais sache que je t'aime, je t'aime comme la prunelle de mes yeux. Tu es mon bébé, ma petite fille qui rêvait d'aider tout le monde au dépit du sien.

Ta maman qui t'aime.>

Des larmes perlaient sur les joues tachetées du lecteur. Des histoires tristes, il en avait vu et plus d'une seule. Les guerres sont les recueils d'ouvrages d'adieu. Mais celle-ci fut trop touchante pour lui. Cela lui rappelait sa mère perdue restant dans son cœur.   

Une simple envie de changer d'air [BAKUDEKU]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant