𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 17

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« Moi aussi, je t'aime ! »

- Mais je ne peux pas...

La joie redescendit aussitôt. Le cœur alternant entre les différents espoirs et frustrations. Les bras agrippants toujours plus le jeune homme. Le blond n'en comprenait plus rien. S'amusait-il à le faire tourner en rond ?

- Cela nous est impossible et tu le sais comme moi.

- Pourquoi un simple amour serait-il impossible hein ? Dis-moi !

N'osant plus le regarder dans les yeux, Izuku déclina son regard encore mouillé, laissant refléter la lumière lunaire. Incapable de supporter d'avantage sa vision perçante.

- Tu le sais très bien ! Nous avons beau nous aimer, nous venons de deux races complètement différentes. Ma race tue ceux qui sortent des codes et la tienne, vie en se nourrissant de la mienne. Comment cela pourrait-il être possible hein ?

- Pourquoi faut-il toujours en revenir aux autres et à notre sang ?

Les pleurs dégoulinants de nouveaux sur les belles facettes brillantes de l'humain, le jeune homme essaya de se dégager en vain. Déçu de sa force physique inexistante dans cette situation, il lâcha l'affaire.

- Je ne veux pas te voir mort Katchan. Je connais les hommes mieux que personne, je sais de quoi ils sont capables... Nous anéantissons des espèces, nous tuons notre propre planète à coup de pollution en tout genre.

- Je m'en fiche de ce que l'homme est capable ou pas. Ce qui m'importe uniquement, c'est toi et rien d'autre, comment faut-il te le dire merde ! Dit-il laissant enfin le jeune de son emprise.

Celui-ci se retourna vers son aimé, plongeant ses émeraudes profondes dans celles rubis.

- J'ai vu trop de mes proches mourir pour te voir finir ainsi...

- Tu sais qu'il m'en faut plus que des humains en uniformes pour me tuer Deku ~

Accentuant sur son prénom et éliminant l'espace entre eux, l'ambiance changea soudainement. L'incompréhension visible dans les iris du plus petit, celui-ci stoppa tout mouvement. Ne comprenant pas ce changement brusque d'atmosphère lors d'un sujet aussi sérieux.

Son cœur se mettant à pulser n'importe comment dû à l'espace soudain restreint, alternant syncope et tachycardie, lui contractant la poitrine. Dans un silence étouffant, Katsuki se rapprocha doucement vers son humain aussi rouge que ses yeux. Un rapprochement sûr et dominant. Ne laissant aucune confusion possible sur ses intentions.

Un sentiment de déjà vu parcouru la colonne vertébrale du bouclé, ce sentiment de proie, n'attendant qu'à se faire dévorer. Le temps comme arrêté, l'espace ne fit plus que quelques centimètres entre les deux êtres. Uniquement, leur respiration et le tambourinement cardiaque rugissaient, se dévorant du regard.

- On ne doit pas faire cela.

En partie raison, leurs espèces ne devaient jamais se côtoyer de cette façon. Mais à l'instant présent, plus rien ne pouvait en altérer l'avenir. Frôlant leur extrémité nasale, à seulement quelques millimètres des commissures rougeâtres désirées.

- Ouais.

Leurs yeux se fermèrent, attendant d'être libéré de nouveau par l'objet de leur désir. Puis dans un sentiment libératoire, l'espace fut rompu et leurs lèvres se rencontrèrent une seconde fois. Plus envieux, plus désireux, le blond demanda l'entrée à sa cavité, par la morsure délicate de sa commissure inférieure. L'autorisation ne fut pas attendue avant qu'une légère ouverture ne soit offerte qui n'empêcha aucunement Katsuki d'y introduire sa langue envieuse.

En suivi une totale découverte de l'autre. Explorant chaque recoin possible et de s'en imprégner. La main du bouclé parcouraient timidement la chaire maintenant proposée, un torse déjà nu qu'il apercevait tous les jours sans oser y toucher, pendant que celles du cendré partirent elles aussi en exploration, passant sur chaque parcelle de son corps. Seulement, elles furent vite impatientées et frustrées par les nombreuses couches recouvrant son plus grand désir.

Le baiser prit subitement une tournure plus endiablée, plus sauvage. Plus rien n'existait, telle une bulle enveloppante, laissant leurs propres esprits divaguer et se perdre au plaisir nouveau. Entrainant inconsciemment des légers mouvements toniques.

Le petit commençant à perdre haleine, s'écroula du manque d'équilibre. Retenu par le blond, celui-ci laissa échapper un léger rire avant de venir le surélever autour de sa taille.

- Ne perds pas pied maintenant Deku, on vient à peine de commencer~  

Une simple envie de changer d'air [BAKUDEKU]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant