Une simple envie de changer d'air [BAKUDEKU]

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 23

- Veux-tu bien me dire où tu m'emmènes à la fin ?

- Patience. Tu le sauras bien assez tôt.

La vision cachée par ses mains, j'avance rempli de questions en tout genre. Le bruit des bois nous entourant de toute part, nous marchons pendant quelques minutes avant qu'il ne m'indique enfin notre arrivée.

- On est arrivé.

Il enleva enfin ses deux mains afin de me laisser voir ce qui pouvait se cacher derrière. Et quelle fut ma surprise quand je découvris un arbre des plus unique. À l'apparence d'un simple épicéa, il en était tout autre. Comme une sorte d'hybride entre pleins arbres différents et d'une hauteur exemplaire. Facile à différencier d'entre tous ceux qu'ils l'entourent, sa simple présence est comme majestueuse.

- Wow...

Je n'en avais jamais vu de telle sorte auparavant. J'en suis bouche bée devant cet être vivant encore jamais vu. C'est comme si ses feuilles récupéraient tous les rayons du soleil afin de nous les redonner encore plus brillants et lumineux.

- Vu qu'aujourd'hui est ton anniversaire et que... T'aimes la nature... Je... Enfin bref, tu vois quoi... Joyeux anniversaire...

Étonné qu'il s'en ait souvenue, je me retourne afin de le remercier, quand je fais soudainement face à une nouvelle facette de lui. Impossible de ne pas rire devant cette expression entre stress et gêne qui dégage de lui, je me mis à rire joyeusement.

- Quoi ? Ce n'est pas aujourd'hui ?

Maintenant, avec un air paniqué, mon rire ne peut que s'amplifier davantage. Essayant de reprendre mon souffle, je le vois chercher une réponse dans mon regard embué de larmes joviales.

- Ce n'est pas ça Katchan . ahaha

- Alors c'est quoi ? Tu n'aimes pas...

Je me rapproche de lui, après avoir enfin pu arrêter ce foutu rire. J'arrive face à lui toujours dans l'incompréhension, avant de venir lui offrir un tendre baiser comme remerciements.

- Il est magnifique. C'est un super cadeau, merci Katchan.

- Pourquoi as-tu ri alors ?

- C'est simplement ton expression qui m'a fait complètement craquer.

Enfin rassuré, il reprend son air sur de lui et maintenant fier . Non mais il n'est vraiment pas possible.

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Partis depuis plusieurs heures, la randonnée qu'il m'a offerte commence à faire un mauvais effet sur mon corps. Commençant à tousser de façon alertante, je dus me reposer plusieurs fois auprès d'un arbre pour reprendre mon souffle. Je n'ai seulement que vingt-neuf ans, comment je peux être autant essoufflé durant une balade que j'aurais pu faire des dizaines de fois dans mon passé ?

Averti de mon état ne faisant que s'empirer plus la traversée continuait, Katchan me prit dans ses bras telle une princesse de conte de fées. En fin de compte, il y a tout de même quelques avantages à ce qu'il m'arrive.

- Hier, tu n'avais que de simples vertiges. Aujourd'hui, tu tousses à t'en arracher les poumons, il faut que tu te reposes Deku. . . T-Tu as dû tomber malade ou un truc comme ça...

- Sans doute... Je dois -couf- avoir attrapé une - couf- mauvaise toux rien de bien -couf- grave...

Accélérant le pas, nous arrivons bien tôt à son village. Surpris d'autant de vie, j'arrive à apercevoir tout un clan vivre caché de l'homme. Soudain, le pas de mon amant s'arrêta brusquement. Afin de vérifier le pourquoi du comment, je me retrouve face à mon agresseur et voyeur de la veille. Plus lucide, il gardait cependant tous ses traits de prédateurs bien distincts.   

- Kosman, ma smukti oel sìlpeyä fya'o txopu? Oel fayfya'o payoang ftu livu lu lu oeru, srak? Tsakrr, sawkrr, oe lu oeru sa'nokiteng sìti

( Mon frère que fais-tu avec cet humain ? Je pensais que tu l'aurais mangé hier soir alors pourquoi le tiens tu dans tes bras comme un animal blessé ? )

- Peyä zivup fko teri frato, trr.

  (Ce n'est vraiment pas le moment, hérisson à deux balles. ) Affirma-t-il avant de forcer le chemin vers sa hutte.

Me posant délicatement sur son lit, ma toux continue de plus belle. Afin de pouvoir me reposer, il me faut un certain calme que Katchan essaya de m'apporter. Seulement son ami en avait décidé autrement.

Heureusement pour moi, je me suis évanoui bien avant qu'il ne puisse entrer en furie et commencer à se disputer.

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- Hé! Hé!

Je sens comme un doigt sur mon visage qui n'arrête pas de refaire surface.

- Humain !

- Ke tison sìltsana, srak.

( Arrête, tu vas le réveiller. )

- Oeru fko alahe tsatseng !

( C'est mon but justement ! )

- Shhhh !

- Pff...

Je ne reconnais que la voix masculine, c'est celui d'hier, mais la deuxième est beaucoup plus féminine et énergique. Je n'arrive toujours pas à comprendre ce qu'il affirme. Cependant, je n'ai guère envie de me lever, ne voulant qu'attendre mon blond pour qu'il me reprenne dans ses bras au plus vite.