𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 31

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- Quoi...

De quoi parle-t-il ? Qu'est-ce que tout ça signifie ? Je l'observe sans un mot. Mon regard est perdu, n'attendant qu'une simple explication de sa part. Pour quelle raison tout serait de sa faute alors qu'il a pris soin de moi tout le long. Cela n'a pas de sens.

Il baisse la tête, ne voulant pas croiser mon regard troublé. Agrippant sa tête dans ses mains tremblantes. Le voir ainsi m'était impossible il n'y a même pas une semaine.

- Je... C'est compliqué à expliquer...

- Vas-y.

Mon ton est ferme. J'attends une explication et je l'aurais. Si cela est bien de sa faute mon état actuel, je souhaite savoir pourquoi. Si mon état le concerne, je pense être concerné.

- C'est...notre race possède une toxine... dans sa salive...

Dans leur salive ? Je n'y comprends plus rien..

- De quoi tu parles...

- Afin de tuer nos proies, la nature nous a donné une toxine hautement virulente pour qu'elles décèdent d'elles-mêmes. Cela crée dans leur organisme un trouble, faisant croire au corps d'être son propre pathogène. Leur corps finit par se tuer lui-même...

- Pour vos proies... ?

Mes larmes coulent à flots. Je n'ai toujours été qu'une proie à ses yeux. Rien de plus depuis le début... Ma respiration se fait rapide, essayant de ne pas lui hurler dessus. Mais sans est trop pour moi. Toute cette accumulation me donne envie de vomir.

- RÉPONDS !!

Il se remet à son tour à pleurer, voyant quelques goûtes tomber sur l'herbe. Son silence m'énerve à un point astronomique. Comment peut-il me laisser dans une telle incompréhension ?!

- MAIS RÉPONDS BORDEL !! JE N'AI TOUJOURS ÉTÉ QU'UNE PROIE À TES YEUX, C'EST ÇA ?!

Il relève sa tête brusquement, me laissant voir son visage humide. Son corps aussi tremble, tremble de peur, de tristesse. . .

- Non ! Je ne t'ai jamais comparé à une proie de toute ma vie ! Mais ton organisme avait survécu à la morsure de l'autre Arkain... alors je me suis dit que. . .

- Que quoi !?

- QUE TU SURVIVRAIS À LA MIENNE AUSSI !! Que tu survirerais à ma toxine...

Ils m'avaient tous prévenu que cette fois-là n'était qu'un coup de chance et que je ne devais pas, mais...

J'allais te perdre. . .

Mon cœur a raté un battement... Il savait tout depuis le début. Il savait ce qui allait se passer... Et...il a préféré me tuer... Je ne tiens plus debout. Cela en est trop. Je ne le regarde même plus. Il a détruit mon propre corps pour sa simple envie...

Je me suis toujours inquiété pour lui... J'étais prêt à partir avec Shoto pour lui... J'étais prêt à tout abandonner pour lui ! Et...

Je tombe au sol, incapable de tenir plus longtemps. Mon rythme cardiaque ne fait qu'accélérer en flèche. Ma cage thoracique me fait mal au point de hurler si j'en avais la force. Je me tiens le torse comme s'il allait tomber, j'ai l'impression qu'il s'arrache de lui-même.

Mon corps ne supporte plus...

Mon cœur me lâche...

- DEKU !!!

Je halète, je tousse du sang. Ma vision devient floue. Tout mon corps me fait mal...

Je sens alors ma tête être soulevée, apercevant un semblant de silhouette. Cette forme que je reconnaîtrai toute ma vie.

- Deku ! Je t'en prie !!

Je ne comprends rien à ses cris. Le voir pleurer me fait encore plus souffrir. Son front est collé au mien. Me suppliant diverses demandes inaudibles à mon ouï.

- Reste avec moi, je t'en supplie Deku... je suis désolé, je suis vraiment désolé...

Ses larmes glissent sur mes joues. Sa main me caressant la joue délicatement. Il me sert dans ses bras. Espérant que ses souhaits soient exaucés. Mais mon cœur ne tient plus, laissant ma tête tomber en arrière sans aucune résistance. Ma respiration s'arrête, mes yeux se ferment doucement...

Qui aurait cru que je t'aurais retrouvé si tôt Maman...

J'aimerais de tout mon être rester auprès de celui que j'aime..mais la vie en a décidé autrement pour moi.

J'ai hâte de te revoir maman. De revoir ton visage enjoué, tes yeux élimés de cette émotion maternelle et réconfortante. J'ai hâte de pouvoir te raconter toutes mes aventures lorsque...tu n'étais pas l...............

- DEKU...!!!

La dernière chose que j'entends est son cri, son hurlement de désespoir encouragé par de nombreux coups de feu à l'arrière. 

Une simple envie de changer d'air [BAKUDEKU]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant