Une simple envie de changer d'air [BAKUDEKU]

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 11

De nouveaux seul, le jeune homme ne pouvait s'empêcher d'admirer son sauveur toujours sur sa victime ensanglantée. Certes, il était effrayé, pourtant, il resta immobile, n'essayant aucunement de s'enfuir.

Ce qui coupa cet intense échange visuel fut son bras. Toujours blessé, Izuku avait tenté de freiner le saignement en enroulant sa veste autour. Malgré c'est effort, le cendré sentit l'odeur du sang.

Braquant son attention vers lui, son cœur rata un battement. Le blond essuya sa bouche avant de se rapprocher doucement de l'homme à ses côtés. Essayant de rester à sa hauteur pour ne pas l'inquiéter davantage, il s'avança tel un animal sauvage.

Arrivé devant lui, la créature s'assit à son chevet. Izuku trembla immédiatement lorsqu'il vit le grand bras musclé arriver en sa direction, s'apprêtant à recevoir le même sort que son ancien attaquant, il ferma ses yeux. Seulement, aucune violence, uniquement une caresse sur sa joue rougie par le froid.

-Quoi...

Perturbé, il rouvrit doucement sa vision. Même si sa main possédait de grandes griffes pouvant déchiqueter la chair la plus dure, il ne sentit rien. Comment un être d'une telle corpulence et venant d'éliminer un de ses congénères, pouvait-il être aussi doux avec lui, une espèce inférieure.

- Qu'êtes-vous ?

Prenant son courage à deux mains, il sut former une question cohérente. Pourtant, seul le bruit des feuilles répondit à sa demande.

- Qui êtes-vous... ?

Toujours rien. Sans cesse accroché à sa joue. Le blond continuait son geste, faisant abstraction de ses souhaits.

- Pourquoi m'avoir sauvé... ?

Aucune réponse.

Découragé et attristé, il abandonna. Se disant qu'il ne devait pas comprendre son langage.

Soudainement, le blond arrêta son action, partant récolter différentes plantes autour d'eux avant d'en façonner une substance verdâtre granuleuse dans la paume de sa main. Se posant plus proche du jeune homme, il essaya de prendre son bras meurtri. Méfiant, Izuku hésita plusieurs secondes. En signe de mécontentement, un grognement rauque traversa la gorge du cendré. Ce qui força le jeune homme à donner son bras.

Satisfait, l'être appliqua la solution sur le membre blessé. Tellement sa main était grande par apport à celle du jeune homme, qu'il pouvait complétement l'envelopper.

- Si fragile.

Surpris, Midoriya relava la tête. Il pouvait donc parler l'humain ?

- Et si petit.

Sa voix était calme et rauque, aucune once d'animosité.

- Vous êtes quoi ?

Voulant des réponses, il avait posé cette question d'une voix ferme.

- Vos ancêtres nous nommaient les prédateurs.

- Nos ancêtres ? M-Mais depuis combien de temps, existez-vous ?

Un bref rire incita la réponse. Ayant fini d'étaler la préparation et de la bander à l'aide d'énorme feuille, il se releva.

- Avant même votre évolution, nous existions déjà. Dit-il commençant à partir.

-Q-QUOI ! Attendez ! Essayant de le rattraper. - Mais vous existez depuis combien de temps ? C'est vraiment possible ? Je veux dire, nous humains on ne peut pas, alors je me demandais juste comme ça. Mais c'est impressionnant, comment l'homme n'a pas pu en parler davantage, en plus vous n'êtes pas vraiment discrets question taille, alors comment ?

Le blond continua son trajet, se demandant si ce fut une bonne idée de l'avoir sauvé.

Étonnamment, le petit humain n'avait plus peur de lui. Lui posant toujours plus de questions comme si aucune différence n'existait entre eux. Même son bras ne lui importait que peu.