Une simple envie de changer d'air [BAKUDEKU]

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 6

Sa fâcheuse tendance à analyser chaque chose visible fut de très courte durée lorsque la douleur reprit soudainement son action. La créature au-dessus de lui venait d'arracher violemment la branche située dans son membre engorgé.

Il ne put empêcher un gémissement de souffrance traverser ses lèvres. Le simple écoulement était maintenant devenu une effusion sanguine importante. Ces forces déjà limitées ne pouvaient même plus retenir son regard. La vision floue n'apercevait que la lune à la lueur étincelante.

Izuku ne sentait désormais et uniquement que la fraîcheur de la nuit sur son visage blanc. Tout son corps ne répondait plus. Son esprit lui-même commençait à partir. Comment sa vie si brève pouvait-elle s'achever ainsi ? Il n'avait jamais rien fait à part combattre contre son propre passé. Jamais il n'avait connu l'amour, qu'importe sa forme. Jamais il n'avait pu connaître la vie d'une personne normale se levant le matin avec le baiser de sa mère ou de son amour au réveil. Non tous cela n'était pour lui qu'un rêve inaccessible.

Un coup de feu.

Ce fut le dernier souvenir de ce jour funeste.

Ce bruit bien trop familier pour en oublier son origine. Bien trop monstrueux, sans aucune émotion ni vie. Seule la terreur fait son apparition à son écoute.

- Mido.. Midori... Midoriya ? Tu te sens mieux ? C'est Shoto de la tour 2

Les yeux bouffis, le jeune homme se redressa difficilement de tout son être. La lumière artificielle de sa tour de contrôle l'éblouissait et sa jambe lui relança.

- Ne bouge pas trop, ta blessure est assez grave.

Essayant de reprendre le cours de l'histoire, Izuku s'assit sur le bord de son lit.

- Que s'est-il passé ? Je ne me souviens seulement de ce.. De cet être...

- Je ne pensais pas que les ours étaient encore présents en cette période de l'année. Tu l'as échappé belle.

- Quoi ?

- Tu t'es fait attaquer par un ours hier soir. Parfois, ils peuvent être agressifs, mais là je-

- Ce n'était pas un ours.

- Vu la taille, tu as raison, cela devait peut-être être un grizzly.

- Non, je m'en souviens. Ce n'était pas un animal ou de moins pas en entier. C'était comme un homme. Oui un homme très grand et blond.

- Parfois le cerveau oubli certaine chose due à un traumatisme.

- Non ! Je suis sûr de ce que j'ai vu !

- Tâche de faire attention à ce que tu dis Izuku. Les hommes deviennent fous dans cette forêt.

Contrarié, Midoriya se leva malgré la douleur à sa cuisse. Il était persuadé de ce qu'il avait aperçu la veille. Ce n'était pas un ours. Et encore moins un grizzly. Son regard sanguin ne pouvait s'effacer aussi facilement.

- Izuku ! Tu dois te reposer. De toute façon, plus rien ne pourra arriver. Je l'ai touché à la poitrine, il doit être mort à l'heure qu'il est.

- Et les morts ? Tu as appelé la police hein ?

- De quels morts tu parles ?

- La créature avait tué deux personnes au sud-est de ma zone à peu près !

- C'est impossible, j'ai inspecté ta zone et il n'y avait aucune trace de corps. Tu devrais vraiment te reposer maintenant.

Perdu, le jeune garçon se résigna face à toutes les réparties données. Tout cela ne pouvait pas être dû à son imagination. C'était impossible.

- Je dois retourner à ma tour maintenant. Pense à ne pas trop forcer sur ta jambe.

Sans un mot en retour, son sauveur partit, le laissant seul. Perdu dans ses pensées.