Une simple envie de changer d'air [BAKUDEKU]

𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 9

Découragé et à bout de souffle, le jeune homme se résigna à rentrer. De toute manière, il n'y avait aucune trace de ce qu'il avançait, à quoi bon continuer. Il se releva avec difficultés sans oublier d'enlever les infimes feuilles se trouvant sur son pantalon et de récupérer sa sacoche en cuir. Il partit ensuite en direction de son lieu de départ.

Le chemin était calme, sans pour autant dire, sans vie. Aucun bruit, même les oiseaux se faisaient discrets. Étrange venant d'un bois aussi peuplé. Malgré cela, l'ex soldat fit abstraction. À vrai dire, son moral était au plus bas.

Durant sa marche, des foulées plus actives dominaient les siens. Était-ce de nouveau un animal sauvage ?

Afin de vérifier ses doutes, il détourna lentement sa tête avant d'apercevoir ce qu'il redoutait, mais cherchait tant. Une hauteur identique à un ours adulte, tout son corps était rempli de vieilles blessures. L'être en face de lui possédait un lourd passé, pour autant dire cruel en apercevant des brûlures à certains endroits.

Seulement. Ce n'était pas celui dont il avait fait la rencontre. En levant la tête, celui-ci possédait de grands yeux bleus et une chevelure noirâtre. Son regard était loin d'être apaisant, pour ne pas dire agressif. Les crocs sortis prêt à arracher n'importe quelles chaires venant à lui.

Son enthousiaste partit en lambeaux, lorsque le jeune comprit qu'il allait finir comme les deux victimes du feu de camp. Telle de la viande à se mettre sous la dent.

L'être face à lui s'apprêtait à attaquer, quand Izuku sortit une arme à feu de son sac. Afin de chercher la créature inconnue, il s'était préparé en conséquence. Il tira une première balle tout juste avant que ses effroyables armes saillantes ne viennent au contact de sa peau.

Il n'avait pas perdu de son niveau en le touchant au thorax, pourtant, il était toujours debout, le regard rempli de fureur. Izuku tira tellement de fois, toujours sur son attaquant, qu'il vida complètement son chargeur.

Comment était-il possible qu'un être vivant naturellement constitué puisse survivre à autant de tirs ? Malgré toute cette incompréhension, le prédateur accumulé en lui tellement de rage qu'il se jeta immédiatement sur sa proie.

Par chance, le jeune humain réussit à placer son unique bras dans la mâchoire de son agresseur afin de protéger sa nuque. Le point convoité. En dépit de toute la volonté du monde, la différence de force n'était que trop grande. Essayant du mieux qu'il put de résister à cette robustesse, le jeune homme sentait que son bras se rapprochait de plus en plus de son corps. Les dents dans sa chaire, son sang coulait à flots sur sa peau pâle. Quant au reste de ses membres, ils étaient maintenus fermement jusqu'à atteindre la couleur bleuâtre.

Les crocs quasi au niveau de son coup, Izuku ne put que laisser un léger cri de désespoir sortir de sa cage thoracique. De légères larmes aux yeux, il sentit le souffle chaud de son agresseur.

Seulement, à la seconde où sa mort reviendrait pour l'emporter, le corps de la créature se fit projeter au loin.

Ne comprenant pas la situation, Izuku aperçut enfin celui qu'il cherchait. Ne faisant face qu'à son dos, il put tout de même le distinguer. C'était lui, plus grand et plus robuste, à la toison blonde et en pétard. Comment ne pas le reconnaître ?