Chapitre 29

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Elle est si belle.
Je l'observais depuis qu'elle était entrée dans la salle d'eau, et putain, j'ai cru que j'allais encore lui sauter dessus.
La voir comme ça, avec mon tee-shirt en dessous de son pull bleu ciel. On pouvait voir mon vêtement dépasser, puisque même son sweat n'était pas assez grand en comparaison avec mes habits.
Alors ouais, je me retrouvais encore à bander comme un bœuf. En revanche, je n'étais pas étonné de ma réaction. C'était l'effet qu'elle me faisait à chaque fois, où qu'elle soit, habillée comme une déesse ou en pyjama à carreaux.
Partout et en permanence, elle reste le fruit de ma convoitise.
De mes désirs les plus profonds.

Alors oui, même si c'était plus qu'égoïste de la forcer à rester avec moi, je ne lui laissais pas le choix.
Elle était mienne.
Et elle le sera pour toujours.

J'avais été vraiment heureux quand elle m'avait annoncé sa note d'examen, en y repensant. Les notes, moi, j'en avais rien à foutre au lycée ou autre : j'étais allé à l'armée dès ma majorité et avoir telle ou telle matière me passait complètement au dessus.
Mais bordel, j'avais été si fier de la voir réussir. Son petit sourire plaqué à son visage malgré son air gêné m'a carrément fait vriller, mais je ne pouvais pas faire ce que je voulais sur un parking.
Comme l'embrasser comme un fou jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus respirer.
Non pas que je n'en suis pas capable, loin de là. Je rêverais de la prendre contre ma bagnole devant toute sa fac pour montrer à quel point elle m'appartient.

Mais je savais qu'elle n'aurait pas été d'accord.
Autant pour le baiser que pour la prendre sauvagement sur un parking.
Évidemment, elle aurait refusé dans les deux cas.

Mais bordel, j'avais ressenti le besoin imminent de la marier.
En faire ma femme et avoir des gosses avec.
Elle, moi, deux enfants au minimum, dans notre maison. En rentrant du travail, elle penserait à moi et attendrait que je lui ramène le bouquet de fleurs quotidien pour la remercier d'être mienne.
Ouais, elle et moi, c'était pour la vie.
Et même si elle n'était pas d'accord, ça serait la même chose.
Ce sera elle et non une autre.

Alors oui, je pouvais hurler que je la trouvais tellement intelligente, douée et parfaite que je ferai tout pour la garder auprès de moi.
Non pas qu'une note la définisse, loin de là, mais c'était juste la confirmation de tous ses efforts, de sa détermination et de son ambition.

Ainsi, son regard détaille le mien avec intérêt alors que j'essaye de m'extraire de mes pensées.
Elle se mort alors la lèvre, et cela me donne presque le tourni. Je sais qu'elle le fait inconsciemment, mais bon sang, qu'elle arrête tout de suite si elle ne veut pas être déviergée contre un lavabo.

- Et si je disais non ?

Son petit rictus fier et provocateur manque lui aussi de me faire perdre la tête, mais j'inspire profondément.
Elle me provoque.
Et elle sait très bien comment faire.
Rien que d'imaginer un refus possible de passer du temps avec moi, je suis à bout de nerfs.
Non, elle ne peut pas me faire ça.
C'est moi qui ai le pouvoir.
Moi qui la détiens.
Pas elle.
Malgré le fait qu'elle détienne déjà tout de moi.

- Tu ne peux pas dire non. j'articule difficilement.

Alors, elle hoche la tête. Je pense d'abord qu'elle va accepter et se soumettre à ma demande, chose qu'elle ne fait pas.
Tout simplement car elle contre-attaque.

- North, je ne suis pas à toi. J'ai beau ne pas avoir beaucoup de caractère, tu ne peux pas-

A l'instant où sa première phrase traverse mes oreilles, je riposte :

- Comment ça tu n'es pas à moi ?

Son assurance part aussi vite qu'elle est arrivée. Difficilement, elle déglutit et essaye à nouveau de se séparer de moi.
Putain, je déteste quand elle fait ça.

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