Chapitre 31

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Mes mains glissent dans ses cheveux doux au moment où elle s'apprête à me dire au revoir pour aujourd'hui.
Ce matin n'a pas été très joyeux, certes, mais je la vois essayer de faire la part des choses. Mon cœur fait tout pour que cette dernière semaine soit parfaite.
A son image.
J'approche son crâne de mes lèvres en tirant légèrement sur ma prise, ce qui me vaut un sourire de sa part. Je sais qu'elle aime quand je fais ça.
Sans plus attendre, je plaque ma bouche contre la sienne. D'ailleurs, je suis loin d'être doux, et elle le témoigne par le petit couinement qui sort de sa gorge.

Petit à petit, j'ai appris à la décrypter, et c'est très simple : quand je suis doux, patient et tout ce qui va avec, elle gémit au bout de plusieurs secondes, mais quand je lui prends violemment les lèvres, elle s'exprime directement -pour mon plus grand bonheur-.
Disons que j'ai ma petite préférence.
Et je sais qu'elle éprouve la même chose que moi. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle n'ose pas faire plus. Cela impliquerait trop de choses nouvelles pour elle, trop de changements.
Sans avoir vu le temps passer, j'entends la portière s'ouvrir et vois sa jambe gauche se glisser en dehors de ma e46.
Merde, elle est si belle.
Aujourd'hui, elle a mis une petite robe noire avec des collants fins et a détaché ses cheveux blonds foncés. Putain, elle est parfaite.
N'y tenant plus, j'enfonce mes doigts dans sa cuisse gauche, pas encore dégagée de l'habitacle.
Son visage se tourne de nouveau vers moi, et le contact visuel est émis.
Un silence se fait entendre durant plusieurs secondes, dans lesquelles aucun de nous ne prononce un seul mot pour le briser.
Ses yeux bleus striés de verts foncé me regardent, sans comprendre la portée de mon acte. A vrai dire, je ne comprends pas non plus.

L'instant précèdent, j'avais ressenti un tel besoin viscéral de la toucher, de sentir sa peau sous ma main que la mienne m'avait brûlé au premier degré.

- Mm ?

Sa petite voix me ramène brutalement à la réalité, et le besoin de recommencer à l'embrasser me reprend comme un coup de fouet dans le dos.
Je dois la toucher.
Maintenant.
Ma braguette est sur le point d'exploser alors que ma queue pulse contre mon jean à une vitesse fulgurante. Mon caleçon est si chaud que je rêve de l'enlever pour trouver sa chaleur.
Sa chaleur à elle.
Sa moiteur me revient à l'esprit.
Ses jambes écartées sur mon plan de travail.
Dans ma cave.
Ma tête entre ses cuisses, complètement enivrée -mon cœur ou moi, peu importe- par nos ébats.
Putain, je veux lui faire l'amour.
La prendre tellement fort qu'elle tomberait enceinte le jour qui suivrait, et où je lui simulerais un étonnement.
Nos enfants seraient si beaux.
Ses yeux.
Son sourire.
Si on a une fille, j'espère qu'elle n'aura pas la même beauté que sa mère.
Elle attirerait les mauvais garçons.
Parce que ce petit air angélique, cette innoncence, aucun homme ne pourrait s'en détacher. Et je ne parle même pas des hommes qui développent des petites lubies.
Obsessions.

Jamais je n'avais ressenti cela pour une femme. Quelques petites baises à l'armée pendant les missions avec quelques filles un peu faciles, et le tour était joué.
Pas d'engagement.
Pas d'amour.
Sauf envers l'armée.
Le pays.

Mais avec elle, merde, elle avait déjoué tout mes plans, et ça dès la première seconde.

Brutalement, je place ma main sur sa hanche et l'attire complètement sur moi. D'abord, un cri de surprise retentit, puis j'entends la portière se refermer. Mon cerveau met quelques secondes avant de comprendre qu'elle avait tenté de se rattraper à celle-ci, sans réussite.
Alors, son corps glissa peu à peu sur le mien. Mes mains s'arimèrent fermement à sa taille pour la soulever au dessus du levier de vitesses,ne voulant pas la blesser.

- North ! Qu'est-ce que...

Mes hanches rencontrent enfin les siennes, et je crois presque jouir sur place. Ses jambes entourées autour des miennes me donnent le tourni, et l'image d'elle en train de me chevaucher ne me quitte plus. Je me vois enfoncer ma queue si loin en elle qu'elle ne crierait pas, non.
Elle hurlerait.
Et tout cela devant sa belle faculté pleine d'étudiants. Est-ce qu'elle aimerait qu'on nous regarde ? Moi, j'adorerais. Tout simplement parce que chaque putain de mec binoclard pourrait observer à quel point elle prend son pied avec moi et à combien elle m'appartient.
Merde, elle est bandante.
Complètement mienne.
Je retiens de peu le râle qui menace de sortir de ma gorge -uniquement pour ne pas l'effrayer-, et me concentre sur l'érection nichée sous sa robe.

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