Chapitre 55

4.2K 165 42
                                    

Ses magnifiques yeux bleu ciel s'équarquillent au moment où ma bouche prononce ces mots fatidiques.
Putain de merde, je la veux tellement fort.

- Deviens ma femme. je poursuis.

Mon regard ne peut pas arrêter d'alterner entre ses iris et sa bouche pleine. Tout mon être est en fusion, totalement prêt à lui être soumis pour le restant de mes jours.
Tout est à elle. Rosa pourrait me demander n'importe quoi que j'accepterais.
Je lui dois tout.
Elle est la seule femme que j'aime et que j'aimerai durant toute ma vie. Mon corps entier lui est dédié, il ne répond qu'à elle et à ses mouvements.
Je suis suspendu à ses lèvres alors qu'elle les entrouvre pour laisser échapper un petit soupire, sans un mot de plus. Ses yeux s'embuent même de petites larmes qui ne coulent pas encore sur ses joues roses.
En avoir rajouté une couche n'était sûrement pas nécessaire pour qu'elle comprenne mon intention, mais je ressens le besoin imminent de lui dire.
De tout lui dire.

- Épouse-moi. je continue alors que ma voix rauque commence à me faire défaut.

Mon cœur bat la chamade et tous mes muscles sont tendus à l'extrême. Et si elle disait non ? Et si elle ne se sentait pas prête à aimer un homme comme moi ? Un meurtrier, en plus d'être un militaire qui part en mission plusieurs mois par an.
Un stalker complètement fou d'elle depuis le début, et qui ne lui a jamais laissé le choix de partir.

Mon corps entier la demande, il ne désire qu'elle. Je veux ses mains dans mes cheveux, sa bouche sur la mienne et par dessus tout, notre enfant dans son ventre.
Je me sens brûlant de la tête aux pieds, dans l'attente de sa réponse, et totalement prêt à tout lui donner.
Tout ce qu'elle voudra, elle aura.

- Je...je... elle murmure en bagayant, ses yeux toujours ancrés dans les miens.

Ce ciel d'été qui me regarde me donne envie de tout relâcher et de me ruer sur elle et sa bouche, mais je n'en fais rien. Putain de merde, mon envie d'elle passe après ma demande, même si elle est la plus forte que je n'ai jamais ressenti. Je cesse de penser à ma queue sur le point d'exploser et au fait que je suis si proche d'elle et de sa culotte qu'il me faudrait juste un mouvement d'une petite seconde pour venir coller ma bouche contre sa chatte. Oui, c'est mal d'avoir envie de ma femme à ce moment-ci, mais je n'en ai rien à foutre. Je la veux depuis plus de quatre ans, et cela n'est pas prêt de s'arrêter.
Ca ne s'arrêtera jamais.

Cependant, la peur de son refus est plus que présente. Je me sens mourir peu à peu en fonction du temps qui passe sans réponse. C'est en cet instant qu'une larme roule enfin sur sa peau, dont je m'empresse de venir la récupérer en collant mes lèvres contre elle. Le goût salé de l'eau de ses yeux me parvient alors, tandis qu'elle en profite pour enrouler ses bras autour de mon cou pour venir m'enlacer fermement.
Son étreinte est si forte qu'elle m'en donne des frissons de partout. Son petit corps s'emboîte si bien au mien que tout un tas d'images déferle dans mon esprit. Je l'imagine dans notre lit en train de dormir, enceinte de plusieurs moi, et enlacée à moi fermement. Je l'imagine m'embrasser tous les matins en nous levant pour me dire bonjour, et faire de même le soir avant de
s'endormir. Une vie avec elle me semble être si parfaite que rien ni personne pourrait me détourner de cet objectif.

- Tu as pensé à la guerre ? elle chuchote contre mon cou. Ils ne seront jamais d'accord et...je...j'hésite, North.

Je me crispe dans ses bras et une quantité effroyable de colère parcourt mes veines en l'espace de quelques instants. Je la repousse doucement pour ne pas la blesser et rencontre une nouvelle fois son regard qui semble désorienté au possible.

- Tu ne veux pas te marier avec moi ? je lui demande.

Toute la rage que je ressens est loin d'être contenue dans ma voix, et elle la perçoit en une seconde à peine.

STALKEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant