Chapitre 33

4.6K 172 21
                                    

Putain de merde.
Je viens vraiment de lui demander ça.
De me sucer.
Qu'est-ce qu'il m'a pris, bordel ?

Comme si ce n'était pas assez, je l'ai supplié.
Supplié.
Chose que ma bouche n'avait jamais prononcé.
Que mon cerveau n'avait même envisagé.
Mais je venais de le faire.
Pour moi.
Pour elle.

A l'armée, l'une des premières choses que l'on nous apprend est de le pas plier si on se fait chopper par l'ennemi.
Et par dessus tout, la fierté. Un monde de brute ou aucun ne s'excuse.
Où chaque soldat préfère périr que d'y laisser une supplication, surtout envers les adversaires.
Mais je venais de le faire, dans mon salon, ma femme au dessus de moi.
Loin de l'ennemi.

Elle me met dans tous mes états.
Me rend complètement fou et malade.
Mais par dessus tout, possessif.
Jamais je ne laisserai un autre homme la toucher.
Même mort.

Alors que je m'apprête à l'expulser du canapé pour ne pas la prendre dessus, elle m'arrête.
M'arrête.
Au début, je crois halluciner.
Délirer.
Mais non, ses mains sont bien sur mes épaules, exactement comme il y a quelques secondes quand elle m'intimait de la laisser me toucher.
Je déglutis difficilement, peinant à rester calme. Ses actions tournent et tournent dans mon cerveau à une vitesse ahurissante alors que je relève brusquement mes jambes pour appuyer sur son dos. L'effet est mieux que ce que j'avais espéré : sa chatte frotte contre moi violemment sur toute la longueur de ma queue. Immédiatement, mon bassin réagit et pousse vers son intimité sans que je n'ai aucun contrôle dessus.

J'entends même un couinement lui échapper, mais je suis trop occupé à l'imaginer en train de me sucer la queue pour réagir.
Sa langue autour de moi.
Son regard dans le mien.
Les bruits de succion qui camoufflent le silence.
Mon sperme dans sa bouche.
Dans sa chatte.

A bout, je ne repose les pieds sur Terre que quand son visage plonge dans mon cou. D'abord, un bisous timide trouve sa place dans mon cou. Elle se retire immédiatement, mais ma main enfouie dans ses cheveux la pousse à continuer d'une pression.
Alors, elle se plie à ma demande et recommence ses petits baisers sur ma peau. L'écart entre sa timidité et mon désir est fulgurant, mais je n'en ai strictement rien à foutre.
La femme que je désire depuis quatre ans est en train de m'embrasser.

Après quelques secondes, durant lesquelles ma bite me hurle son besoin urgent d'être fourrée avec sa langue
-évidemment-, elle redescend encore sur mon tatouage.
Putain, je vais crever sur place.
Doucement, elle laisse glisser ses lèvres sur les chiffres romains séparés par des slashs, et je ressens presque une répulsion à ce contact.
C'est si étrange.

Ma peau est couverte de frissons alors que je sens sa bouche trembler légèrement. Elle est remplie de peur, mais n'hésite pas à continuer à découvrir.
Me découvrir.

Elle continue donc peu à peu son ascension vers mes abdos, ou je la sens hésiter quelques secondes. Discrètement, je les contracte pour faire ressortir les six petits carrés ancrés dans ma peau. Comme elle a reculé, son cul est un peu plus relevé que tout à l'heure, et je me contiens toujours autant pour ne pas lui sauter dessus.
Ou la sauter tout court.

J'observe ses cheveux blonds tomber sur mes muscles, vision que je ne suis pas prêt d'oublier. Même son petit décolleté chaste est visible, mais pas assez pour que son soutif me soit présenté.
Frustré, j'essaye de bouger afin de me calmer un peu, mais l'effet est à contre-sens : ses magnifiques yeux me regardent, perdus et déçus.

- Pardon, je ne voulais-

Je la coupe en posant mon pouce sur ses lèvres, et l'intime à continuer d'un mouvement de tête.
Elle obéit.
L'instant qui suit, ma peau devient électrique sous sa bouche rosée.
Ses mains passent délicatement sur mes épaules, avant qu'elle ne les descende vers ses lèvres.

STALKEROù les histoires vivent. Découvrez maintenant