Chapitre 36

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Nous sommes lundi matin et les cours reprennent. J'ai l'impression que mon week-end a duré deux semaines mais en même temps il était trop court. Quand j'ouvre les yeux, la pièce est plongée dans l'obscurité. Je sens la douce odeur de mon brun contre mes narines, me faisant sourire.

     Depuis quelques jours, nous ne pouvons plus dormir séparément. Encore moins depuis ce week-end. Donc hier, en rentrant de chez lui, nous avons réaménagé la chambre d'internat : nos deux lits qui étaient chacuns à un côté de la pièce se retrouvent désormais l'un contre l'autre au centre contre le mur.

     Ainsi, nous avons plus de place parce que dormir à deux dans un lit simple ce n'est pas la chose la plus confortable. J'attrape mon téléphone en face de moi et regarde l'heure : 7h48.

     Je pourrais dormir encore un peu mais mes questionnements sont revenus dans mon esprit, m'empêchant de me rendormir. Je me tourne pour me retrouver face à lui et l'admire. Je me redresse sur mon coude pour pouvoir mieux le regarder.

     J'adore son visage détendu par le sommeil, ses cheveux bouclés tombant sur son front, ses lèvres légèrement pincées, et surtout, aucun plis sur son visage, aucune trace d'anxiété, de tristesse ou de colère. Juste le sommeil.

     Axel doit sentir mon agitation car il resserre son emprise autour de ma taille et murmure des paroles incompréhensibles.
— Qu'est-ce qu'il y a ? je demande en chuchotant, le sourire aux lèvres.
— Pourquoi tu bouges ? dit-il dans un grognement.
— Parce que je suis réveillé.

Il ouvre les yeux et j'admire ses yeux verts qui balaient mon visage.
— Pourquoi t'es-tu réveillé aussi tôt ?
— Ça va, mon téléphone allait sonner dans dix minutes de toute façon.
— C'est quand même trop tôt, dit-il en râlant.

Je ris doucement, le faisant sourire à son tour. Il se rapproche de moi et m'embrasse doucement. Je le repousse sans retenir mon rire.
— Ah, non ! Tu pues, va te laver les dents et après tu auras ton bisou !

Il fronce les sourcils et prend une mine boudeuse ce qui ne calme pas mon hilarité.
— Tais-toi tu me casses les oreilles, dit-il en bougonnant.
— J'ai pas entendu, tu peux répéter ? rétorquai-je, bien décidé à l'embêter.

Il râle et me pousse, ne voulant plus être collé à moi, sans réussir à cacher la naissance d'un sourire. J'éclate de rire quand mon dos tombe sur mon côté du lit. Reprenant mon sérieux, je me relève n'ayant pas terminé mon petit jeu.

     Mais avant même que je puisse bouger, de grands bras m'entourent le visage, m'empêchant d'effectuer un mouvement.
— Tu ne bouges plus, tu vas regretter de t'être attaqué à moi dès le matin, dit-il de sa voix matinale que je trouve affreusement sexy.

Il met sa main droite sur mon ventre et commence à me chatouiller. Je ris et gigote sous lui, essayant de me libérer de son emprise, en vain. Après plusieurs minutes de torture, il s'écarte, me permettant de rouvrir mes yeux embués de larmes de rire et de me redresser en reprenant mon souffle.

     Je le vois en train de s'habiller à côté de son armoire et, cette fois, je ne me retiens pas de détailler son dos musclé. Je me lève et m'approche de lui. Il enfile son t-shirt et se retourne, me faisant face avec un sourire malicieux sur le coin des lèvres.
— Tu as triché, dis-je doucement en le défiant du regard.
— Ah bon ? C'était de la triche ? Je ne savais pas, dit-il en levant les mains, signe d'innocence.

Je ris et le frappe doucement sur le torse.
— Imbécile, dis-je d'un souffle.

Je le sens s'approcher de moi pour m'embrasser mais avant que sa bouche ne rencontre la mienne, je me décale, bien décidé à avoir le dernier mot. Il souffle en se redressant et s'éloigne de moi pour sortir de la chambre.
— D'accord, j'ai compris, je vais me laver les dents.

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