Chapitre 27 bis

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L'air du soir s'est nettement rafraichi, même à l'intérieur de ma tente me faisant de plus en plus frissonner à mesure que la nuit tombe. J'en viens à me demander si cela a bien à voir avec le froid ou si c'est le combat qui nous attend qui me stresse. Tout le campement se prépare et j'en fais de même malgré le fait que je sois prête depuis maintenant une demi-heure et que je ne fais que tourner en rond incapable de me reposer.

- Votre majesté ?

Le général Bolval se trouve sur le pas de ma porte quand je me tourne vers le son de sa voix ayant répondu à mon appel.

- Général. Le saluais-je d'un signe de tête. Je vous en prie, entrez, j'ai à vous parler.

Le général fait un pas puis un deuxième sans s'aventurer davantage par respect. Je me tourne vers le meuble ou repose mon épée pour observer si la lame est bien affûtée même si je l'ai vérifier une bonne centaine de fois... Dos à lui, je commence :

- J'ai une demande à vous faire général... Je sais que de nombreuses rumeurs circulent sur le camp à mon sujet...

- Si, votre majesté, fait référence à son plan, je pense qu'elle n'a pas de soucis à se faire.

- Hélas non, c'est un autre sujet qui m'inquiète.

En me tournant vers lui, je vois ses yeux se baisser. Il sait de quoi je veux parler.

- Je parle des rumeurs sur mon état.

Il relève la tête pour me regarder.

- Ce ne sont que des rumeurs et votre majesté ne devrais pas s'en inquiéter surtout à cette heure proche du dénouement.

- Vos paroles sont très sages, mais cependant, si ces rumeurs étaient vraies, elles impliqueraient énormément de complications. Mon devoir serait alors de rester ici, en sécurité. Ce à quoi je me refuse.

Un silence s'installe.

- J'ose espérer mais ne l'ordonnerait pas que si les rumeurs sur mon état étaient avérées, je pourrai compter sur vous comme je l'ai fait jusqu'ici.

Le général prend le temps de réfléchir sûrement pour être sûr de ne pas mal interpréter mes paroles. Puis il met un genou à terre sans que je ne m'y attende et jure :

- Vos majestés, je jure de vous protéger et de donner ma vie pour ce royaume. J'honorerais la confiance que vous m'accordez.

- Merci.

Je n'ai pas d'autres mots pour exprimer ma gratitude envers sa loyauté envers moi. Je sais qu'il gardera mon secret le temps qu'il faudra et restera à mes côtés pour nous protéger. Le général se relève et quitte ma tente après un signe de tête.


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