Chapitre 25

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Les semaines suivantes, le roi est pris par de nombreuses réunions qui je le vois l'inquiète. Quand j'essaie d'en parler pour l'alléger de ce poids, il m'encourage à ne pas m'inquiéter et dit préférer se changer les idées. Je consens à sa demande, mais le fait est que je m'inquiète quand même. Je goûte également les joies du mariage, chaque nuit et chaque fois je crois que ça nous rapproche, mais chaque matin qui suit je vois les cicatrices d'Alec et commence à croire qu'il ne se livrera jamais totalement à moi. Pourrais-je vivre avec le fait qu'il refuse de se livrer totalement à moi ? Pourrais-je l'aimer malgré cela ? Et si ce mariage me conduit à une énième déception ? Ces pensées me hantent jour après jour alors que l'hiver s'est installé et que nous débutons le mois de novembre. La neige recouvre les jardins m'offrant un nouveau paysage que je découvre petit à petit.

Ce soir, je m'endors épuisée par cette journée aux températures basses et cette soirée. Alexander, à en juger par sa respiration dort déjà. Au milieu de la nuit, des mouvements brusques dans le lit me réveillent, Alexander marmonne quelque chose que je ne comprends pas. Je sors difficilement du sommeil, mais réussi à ouvrir les yeux.

- Alexander ?

Près de moi, Alexander, trempé de sueur, s'agite repoussant un mal qui n'est pas là. Il marmonne des « non » à répétition. Sa voix s'élève à mesure que son sommeil se fait de plus en plus agité, j'essaie de l'appeler, mais rien n'y fais, il reste endormis. Je crois discerné des « mamma » dans son marmonnement. Je pose délicatement ma main sur son front. Elle semble tellement fraîche sur sa peau brûlante. À mon contact, Alec se calme, mais ses sourcils restent froncés. Je lui chuchote des mots apaisant en le rapprochant de moi. Sans résistance, il vient poser sa tête sur mes genoux alors que je m'assois contre la tête de lit. Il se cramponne à moi, les bras autour de ma taille, je passe mes doigts dans ses cheveux pour le calmer davantage en continuant de le rassurer. Il s'éveille un peu, mais à peine, car il a juste le temps de souffler mon prénom avant de se rendormir dans un sommeil apaisé que j'accompagne de mes caresses.

Je reste éveiller le temps de m'assurer qu'il va bien. Je pense à sa mère. Tout ce que je sais d'elle, c'est qu'elle était passionnée de musique et de poésie, et qu'elle venait d'un pays où la langue et la culture étaient différentes d'où les surnoms qu'Alexander a donné à sa grand-mère et sa mère dans son sommeil. Je me demande pourquoi sa grand-mère maternelle à quitter son pays, mais je suppose que je le saurais un jour, pour l'heure tout ce qui m'importe, c'est qu'Alexander aille mieux.

À mon réveil, mon cou est courbaturé par la position assise dans laquelle j'ai dormi.

- Mary, réveille toi.

Un grognement m'échappe alors que je masse ma nuque. Mais quelle heure est-il ? Je cligne plusieurs fois des yeux pour qu'ils s'adaptent à la luminosité de la pièce. Quand c'est le cas, je distingue Alec près de moi.

- Ça va ? Me demande-t-il.

- C'est plutôt à toi qu'il faut poser la question.

- Je suis désolé.

- Pourquoi ?

- Je ne voulais pas que tu sois témoin des cauchemars qui me hantent.

- Ce n'est pas grave.

Nous restons silencieux un instant. Je lui pose des questions silencieuses, espérant qu'il me confit de quoi il a rêvé, mais je me heurte à un mur. Malgré le fait que je perçois clairement dans son regard qu'il va se braquer quand j'aurais posé ma question, je ne peux me retenir.

- Que s'est-il passé ?

Ma question ne concerne pas que son cauchemar, mais tout son passé et il en conscience. C'est pourquoi il détourne les yeux et se lève.

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