Après avoir mangé avec appétit, Edwin et Bjorn remplacèrent Hans et Maniel.
Après la baignade de tout à l'heure, je me sentais de bien meilleur humeur. Camille s'était réveillée et se trouvait aussi en pleine forme. D'ailleurs, Salim ne pouvait pas s'empêcher de la regarder à chaque mouvement qu'elle effectuait.
- Ça va, Camille ? demanda-t-il une énième fois.
Elle s'énerva.
- Salim, actuellement tu es la seule personne qui me gène. Si tu allais te promener, ça me ferait des vacances, et je te promets que je me sentirais bien mieux.
Je trouvais que ce qu'elle venait de dire était dur quand même pour Salim, qui s'inquiétait réellement pour elle. Celui-ci fut blessé, et il s'éloigna tout en tapant pied nu dans un caillou. Camille se mit à rire, ce qui acheva de le vexer.
Camille s'approcha de maître Duom. Leur discussion ne m'intéressait pas, alors je partis voir Salim qui se morfondait près de la rivière.
- Ça va ? demandai-je en m'approchant.
- Pas vraiment.
Je ne répondis rien. Il était inutile d'insister.
- Tu aimes bien être ici ? demandai-je soudainement.
Il leva la tête vers moi.
- Tout est tellement différent ! Je me sens bien mieux ici qu'aux Peintres, le quartier où j'habitais.
- Ta famille ne te manque pas ?
Il ricana.
- Je ne suis même pas sûr qu'ils se soient aperçus de mon absence. Et puis même si c'était le cas, ils ne se seraient pas pris la peine de me chercher...
Je ne répondis rien. Après tout, chacun avait ses propres malheurs...
- Et toi ? finit-il par me demander.
- Moi ? Je préfère ne pas trop y penser...
Il y eut de nouveau un silence.
- Bon, il faut que j'aille voir Edwin... dis-je en me levant.
- Ok...
Il resta dans la même position, la tête sur les genoux et les yeux dans les vagues.
Camille et maître Duom parlaient toujours, tandis que Maniel et Hans finissaient de se rafraîchir dans la rivière. De mon côté, je devais demander à Edwin s'il savait quoi que ce soit à propos de mes parents. La phrase du Ts'lich résonnait dans ma tête, et je venais de me souvenir de l'expression d'Edwin en l'entendant.
- Edwin ? Criai je
Au bout du troisième essai, une voix me répondit :
- Je suis là.
Je courus le voir. Il était adossé à un arbre.
- Quoi de neuf ? lui demandai-je d'un ton détaché.
- Ce serait plutôt à moi de te poser la question...
Il me regarda droit dans les yeux.
- Pourquoi tu ne t'es pas rendu à Al-Jeit comme je te l'avais demandé ?
Je m'enfonçai les ongles dans la peau.
- Et bien... Je pensais qu'à Al-Far on pourrait m'aider à rentrer chez moi...
Demi mensonge, demi vérité...
Il me regarda de nouveau pensif.- Tu es assez distante depuis que tu es revenue parmi nous.
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Seul l'avenir nous le dira
Fanfiction« Il y a des batailles qui nécessitent la fureur du feu, et d'autres qui exigent la patience de l'eau. La clé est de savoir quand embraser et quand attendre.» Pas besoin de connaître l'univers pour le lire, c'est accessible pour tous le monde ! Tir...