chapitre 40: Divergences de destins

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- Alric ! Je criai en me précipitant vers lui.

Je pris trop tard conscience de mon geste sans doute un peu déplacé. Cependant, Alric n'en tint pas compte, et sourit, heureux aussi de me retrouver.
Lorsque tout le monde fut réunis, ce fut une explosion de joie. Tout le monde criait, hurlait, se prenait dans les bras. Edwin vint me voir

- Merci Amalis, me dit il à voix basse

- Je n'ai pas vraiment fait quelque chose, c'est Camille qu'il faut remercier, dis je un peu mal à l'aise

- Non, je voulais te remercier de m'avoir jurer de la protèger, lorsque je ne pouvais plus. L'avoir dit, sur ta vie...

Il me regarda, et posa ses mains sur mes épaules d'un geste solennel.

- Tu es aussi digne que nous d'entrer dans les légendes, fille de la terre. Dit Edwin avec un sourire discret.

Je ne répondis rien, puisque j'avais la bouche entrouverte.

- Lorsque nous rentrerons à la Citadelle, je m'assurerai personnellement que tu reçoives ce que tu mérites. Me dit il d'un ton qui ne tolérait pas de répliques. Dis moi la chose que tu souhaites le plus.

Je détournai le regard. Je ne méritait rien. Je n'étais pas censée être autant couverte de gloire. Je n'avais rien fait, pire, j'avais tué Thoren

- Edwin, dis je finalement, je ne suis pas digne d'être récompensée.

Mais Edwin était déjà reparti, fêtant sa victoire avec les autres. Edwin était une légende. Et à sa légende se rajouterai la fois où il combattu seul contre quatre Ts'liches.

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Lorsque la nuit tomba, l'euphorie de la victoire n'avait pas baissée. Nous avions allumé un grand feu qui brillait loin dans la nuit, et étions entrain de manger un repas festif préparé par Chiam Vite.
Une fois de plus, Camille dû raconter notre aventure pour libérer les Ts'liches.

- Assez parlé de moi, s'exclama t-elle. À vous maintenant !

Bjorn se racla la gorge

- Pour nous, commença t-il sans se faire prier, tout s'est bien passé. Surprenant non ? A vrai dire, j'étais persuadée que nous ne survivrons pas à ce coup là. Les Raïs sont arrivés sur nous à travers les arbres, comme des sauvages. Un raz de marée vraiment effrayant, mais Chiam est entré dans la danse...

Bjorn fit une pause et posa sa main sur l'épaule du Faël

- Edwin et Ellana sont d'excellents tireurs, reprit-il, mais ces deux-là réunis ne valent pas un clou à côté de notre ami ici présent. Il en a occis une bonne douzaine avec ses flèches, pourtant ils arrivaient vite ! Ensuite Maniel, Alric et moi avons pris la relève en finesse comme d'habitude, bien que le coutelas de Chiam n'ait pas chômé. Les Raïs étaient si nombreux qu'ils se poussaient sous nos lames. J'avoue que ça faisait un peu de désordre. Une fois que le paquet a été éclairci, le problème est devenu sérieux. Nous commencions à fatiguer tandis que les Raïs avaient plus d'espace pour se déplacer. J'ai cru que c'en était fini de nous ! Soudain, le ciel s'est obscurcit, une masse énorme est tombée sous les Raïs. L'enfer s'est déchaîné et tout a été fini. Ils ont été calcinés ! Nous avons juste vu un animal gigantesque s'envoler vers le Sud. Quand vous êtes arrivés, nous nous demandions ce que ça pouvait bien être. Voilà.

Il y eut un silence, seulement complété par le crépitement des flammes. Je pensa au Gardien, le Dragon. Ce devait être lui qui les avait aidé.

- Il y a des batailles qui nécessitent la fureur du feu, et d'autres qui exigent la patience de l'eau. La clé est de savoir quand embraser et quand attendre.

Seul l'avenir nous le diraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant