chapitre 30: Séparation

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Après une petite heure de galop effrainé, une ombre solitaire se dressa au loin. Sans réfléchir d'avantage, je criai à m'en casser la voix

- THOREN !

La silhouette s'arrêta et je la rejoingnis rapidement. Thoren était bien là, surpris et interloqué de me retrouver ici, en peignoir sur un cheval.

- Qu'est-ce tu fais ici ? Demanda t-il en colère.

Je fus surprise par le ton de sa voix.

- Pourquoi es tu parti ? Demandai-je la voix tremblante

Il se passa une main dans les cheveux.

- Pars ! M'ordonna t-il. Pars maintenant !

Je ne bougeai pas. Pourquoi était il aussi ...

- PARS AMALIS ! JE T'EN SUPPLIE ! Cia t-il de nouveau

Un hurlement sauvage l'interrompit.

Des Raïs !

Je sortis un couteau en même temps que Thoren. Comment avait il put prévoir l'attaque des Raïs ?
Je le regardai, mes yeux lançant des interrogations muettes. Thoren me serra la main avant de la lâcher.

Le premier Raï était imposant, sa peau écailleuse brillant d'une lueur maléfique. Ses yeux rouge sang semblaient dévorer notre âme, mais nous n'avions pas le temps d'être effrayés. Avec une synchronisation parfaite, Thoren et moi nous lançâmes dans le combat.

Les Raïs étaient rapides et agressifs. Leurs griffes acérées et leurs mâchoires puissantes menaçaient de nous déchirer à chaque instant. Nous nous défendions avec détermination, esquivant les attaques et ripostant avec force. Nos épées dansaient dans l'air, tranchant l'écorce épaisse de nos adversaires. Nos lames brillaient à chaque coup porté, mais la lutte était intense, et nous ne pouvions pas échapper aux blessures.

Thoren fut blessé à l'épaule, une griffure profonde qui lui arracha un cri étouffé. La douleur était clairement insupportable, mais il tint bon. De mon côté, j'avais une éraflure sur la jambe, mais cela ne m'empêcha pas de combattre avec détermination.

Pendant que nous combattions, nos yeux se croisèrent à plusieurs reprises. Chaque regard échangeait un message silencieux, un mélange de peur et de détermination, mais aussi d'amour et de soulagement de se retrouver.

Le soleil était haut dans le ciel, jetant des reflets sur le fer de l'épée. Et alors que la fatigue s'accumulait, nos mouvements se firent plus lents, mais notre détermination ne faiblit pas.

Nous venions de décimer la horde de monstre. C'était fini. Le combat venait de prendre fin...

Un nuage de poussière au loin.
Une seconde horde de Raïs.

C'était la fin, tout était perdu. Nous ne tiendrons pas le coup face à quarante autres raïs.
Alors Thoren et moi nous tournames face à face. Nos regards se croisèrent une dernière fois, et dans un élan de passion et de désir, nous nous embrassâmes passionnément.

Le temps n'avait dès lors plus de prise. Il s'étirait, infini.

Mais au moment où nos lèvres se séparèrent, une attaque surprise d'un raï que nous pensions mort, surgit. Thoren fut violemment frappé, une lame acérée transperçant sa poitrine. Il vacilla en arrière, le regard ouvert, avant de s'effondrer au sol. Je tuai le raï.

Ma vision se brouilla. Thoren tomba à genoux, sa respiration sifflante. Je me précipitai à ses côtés, les larmes inondant mes yeux. Nos mains se serrèrent l'une contre l'autre, nos doigts s'entrelaçant comme si nous pouvions empêcher la mort de le prendre.

- Ne pleure pas, mon amour, murmura-t-il faiblement. Je suis heureux que tu sois venu.

- Non ! Thoren ! M'écriai-je, les larmes aux yeux.

Il posa une main faible sur mon visage, un sourire triste aux lèvres.

- Je suis désolé... de te quitter ainsi...

- Non, Thoren, ne me laisse pas !

Il me fixa avec amour, murmurant ses dernières paroles.

- N'oublie jamais... notre amour... N'oublie jamais... que je t'aime...

- Je t'le promets ! Mais reste avec moi !

Ma voix était brisée par les sanglots alors que je murmurais. Thoren sourit faiblement, ses yeux plongés dans les miens, et il ferma lentement les paupières pour la dernière fois. Le pendantif se detacha de mon cou pour tomber dans la poussière.

Mon cri de douleur déchira le silence de la plaine, et je restai agenouillée à ses côtés, le cœur brisé, le monde autour de moi s'effondrant.

Seul l'avenir nous le diraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant