Mécano

Chapitre 12

⚠️Ce chapitre pourrait heurter la sensibilité de certains lecteurs, il continent des tracés de violences⚠️

Inui

J'suis trop con. Il a fallu que j'attende le dernier moment pour me rendre compte du danger qui planait sur elle.

On n'avait qu'un boulot, on a réussi à le foirer.

Aller la récupérer prend plus de temps que prévu, les routes sont bondées et même nos motos passent difficilement.

Je sors de la route et gare ma moto devant une laverie.

Chifuyu: Tu fous quoi là?!

Je descends et le regarde.

Moi: À l'allure que ça prend on arrivera plus vite si on court.

Amaya

J'ai toujours eu suffisamment de caractère pour ne pas me faire marcher dessus. Mon père m'a toujours apprise à être ferme dès le départ pour imposer le respect.

Grâce à ça, je n'ai jamais été embêtée longtemps à l'école. Je me défendais bien.

Dans le fond, j'avais les sens en ébullition à chaque fois qu'on me cherchait. Je masquais mes larmes avec une colère exagérée, ou un calme déstabilisant. Quand on m'embêtait, je me défendais, mais dans le fond j'étais excessivement affectée.

Je ne suis peut-être pas aussi forte que je le pensais, au final.

Je tremble de froid, trempée par l'eau qu'on m'a jetée à la figure pour me réveiller il y a quelques minutes.

– Le braquage que t'aurais fait mon gars!

Ma mâchoire est attrapée avec force, je suis contrainte de lever la tête face à ce regard qui me scrute.

– Mais ouais! Elle est jolie!
– J'pensais que la sœur Haintani ressemblerait à un tas de muscles!
– Elle pourrait se briser si on la serre trop fort!

Ils se rapprochent, l'homme qui me tient ne desserre pas sa prise et capte mon regard. Quelque chose dans sa posture me dit que ce n'est pas lui qui tire les ficelles.

– Tu ne seras pas abîmée si tu réponds correctement.

Je suis bien consciente que dans ce milieu, des atrocités sont commises. Tellement de choses pourraient m'arriver...tous ces gens autour de moi m'angoissent. J'ai une boule énorme au ventre et à la gorge.

– La planque de tes frères. Je veux l'adresse.

Je serre mes poings pour empêcher mes doigts de trembler. Ma respiration est erratique et le froid me fait frissonner de toutes parts.

Moi: Je ne sais pas.
– T'as pas l'air de comprendre.

On vient m'attraper les bras, je me débats comme je peux mais ils parviennent tout de même à attacher mes mains à une vieille gouttière.

– Ça va mal se finir si tu ne réponds pas, Eiji est mon pote et j'essaie d'accéder à sa requête de te laisser intacte, mais si le boss intervient c'en est terminé.

Il dit tout ça à voix basse, mais rien ne me soulage à l'heure actuelle. Je ne peux rien faire, je suis totalement impuissante.

– L'adresse.
Moi: Je ne sais pas.
– ...mauvaise réponse.