Chapitre 31

1.3K 126 44
                                    

Inui

Ama: Ah, alors c'était son nom.

Je la regarde une bonne dizaine de secondes, le temps de saisir. Elle interprète mal mon silence et se met à bougonner.

Ama: Allez, lâche moi maintenant.

Je ne cède pas et finis par esquisser un sourire.

Au départ j'étais juste curieux de savoir ce qui lui était arrivé, même si j'ai été motivé par une part de moi qui était déstabilisée. Cette part a quasiment pris le dessus quand j'ai cru qu'elle essayait de nier les faits. J'ai commencé à me dire que peut-être, c'était une rumeur infondée ou encore pire, qu'elle ne voulait pas être découverte.

Au final, cette bouffonne ne connaissait juste pas le nom du mec avec qui elle a parlé.

Moi: Et donc?
Ama: Chifuyu voulait essayer un truc sur mes cheveux, j'ai refusé mais il a tellement insisté que j'ai dû me cacher.

Elle me raconte l'entrevue avec Maeyoru, ce mec est vachement aléatoire.

Ama: Maintenant à toi de m'expliquer.
Moi: Hm?
Ama: T'es venu pour ça? T'essaies de m'intimider avec cette prise?
Moi: Oui, et oui.

Elle change d'expression, passant de la neutralité à un sourire qui me retourne l'estomac.

Ama: T'aurais fait quoi si j'avais menti?
Moi: T'aurais pas menti.
Ama: Et si ça avait été le pire scénario que t'envisageais?

En l'occurrence, le cas où elle l'aurait rencontré en cachette parce qu'ils sont secrètement ensemble. Ouais, c'est con.

Moi: Je ne sais pas. C'est pas arrivé.
Ama: C'est la dernière fois que tu me plaques contre le mur comme ça, par contre.

Elle essaie de paraître détachée, mais j'ai remarqué qu'à chaque fois qu'elle était prise de gêne elle essaie d'occuper ses doigts.

Je me penche un peu plus, cette fois j'entends sa respiration devenir plus lente.

Moi: Tu me menaces alors que t'es toujours sous mon emprise?

Ça y est, elle rougit. C'est amusant et ça la rend moins agressive, elle est presque mignonne là, à essayer de fondre pour partir.

Ama: Arrête de jouer.
Moi: Je joue, moi?
Ama: Tu souris!
Moi: Bah, je suis content de te voir.

Elle pose sa main libre sur mon torse pour me repousser, ses pupilles se dilatent et elle semble se rendre compte de quelque chose.

Ama: Ton cœur bat vite.

C'est l'effet qu'elle me fait.

Ama: T'es tombé malade, éloigne toi de moi j'veux pas choper ta crève.

Je ne sais pas où elle est allée trouver une réaction pareille, mais je ne m'attendais pas non plus à ce qu'elle se propose d'être aux petits soins.

Moi: Je suis pas malade.

L'espace entre nous est quasiment réduit, encore un peu et je sentirais son souffle sur mes lèvres.

MécanoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant